Richard Ferrand élu au Conseil constitutionnel grâce à Marine Le Pen

Macron vise-t-il un troisième mandat ? Avec Richard Ferrand président du Conseil constitutionnel, il n'y aurait rien à craindre de l'article 6 de la Constitution : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».

Les commissions de l’Assemblée nationale et du Sénat ont voté ensemble. Elles ont été majoritairement contre à la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel. Ils ont été 58 à voter contre, mais, pour qu’il soit rejeté… il fallait une majorité des 3/5e des suffrages exprimés, soit 59 voix contre. Il a donc été élu à une voix près. Il paraîtrait que Marine Le Pen aurait monnayé l’abstention du RN contre sa future éligibilité mise en cause avec ses démêlés avec la Justice.

Emmanuel Macron a proposé Richard Ferrand, l’homme des  Mutuelles de Bretagne

Le 12 février 2019, pour témoigner de leur unité face à la tentative d’incendie dans la résidence secondaire de Richard Ferrand, les huit présidents de groupe lui avaient fait une haie d’honneur entre l’hôtel de Lassay et l’Hémicycle. Un geste de solidarité qui a dû réconforter celui qui a eu bien des malheurs avec la Justice.

Heureusement ni l’abus de confiance ni l’escroquerie n’avaient été retenues contre lui. Ne restait que la prise illégale d’intérêts dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, vite classée sans suite en 2017, puis prescrite. Un zeste d’emploi fictif pour son attaché parlementaire de fils, une minuscule affaire immobilière payée via ses frais de mandat, pas grand-chose comparé à l’affaire du sang contaminé de Laurent Fabius, l’ancien président du Conseil constitutionnel.

Philippe Bas, proposé par Gérard Larcher, est l’homme de BigPharma

Philippe Bas, lui aussi élu, est l’homme des réunions secrètes de l’industrie pharmaceutique,

Avec la non-réintégration des soignants et des pompiers non vaccinés qu’il a votée, c’est un peu à lui que les communes doivent leur manque de personnel dans ces deux secteurs.
La gestion de la crise sanitaire made in McKinsey, c’est aussi un peu à lui qu’on la doit.
Après des assouplissements de contraintes de circulation votés à l’Assemblée nationale, c’est lui qui a rétabli l’obligation du passeport vaccinal.
La possibilité d’utiliser de l’eau impropre à la consommation humaine, c’est aussi lui qui a proposé de l’ajouter au code de la santé publique (proposition de loi du 3 mars 2023 (Art. L. 1321-1).
C’est lui, fin renard, qui a proposé l’amendement reformulant le « droit » de recourir à une IVG en « liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse ». Et hop ! une liberté gravée dans le marbre de la Constitution.

Laurence Vichnievsky, proposée par Yaël Braun-Pivet, est aux ordres

Neuf jours après avoir pris ses fonction de juge d’instruction à Paris, elle clôt le dossier sur la mort de Robert Boulin, noyé dans 20 cm d’eau, par un non-lieu.
Après avoir été à EELV, au PS, au parti Républicain, elle rejoint le MoDem et, investie par LREM dans une circonscription où la députée EELV ne se représente pas, est élue en 2022. En 2024, elle n’est pas réélue. Il lui faut de l’occupation, sa fiche de ses fonctions à l’Assemblée en témoigne. Yaël Braun-Pivet l’a proposée pour le Conseil constitutionnel.

La Constitution est entre les mains de Macron, Larcher et Braun-Pivet

À ses 9 membres nommés s’ajoutent des membres de droit (les anciens présidents de la République). Leur mandat est de neuf ans sans reconduction. Le Conseil constitutionnel est renouvelé par tiers tous les trois ans. Trois membres sont nommés par le président de la République, lequel désigne aussi le président du Conseil. Trois membres sont nommés par le président de l’Assemblée nationale et trois autres par le président du Sénat. Ils ne peuvent être en même temps députés, ministres, être promus en tant que fonctionnaires, avoir des responsabilités dans un parti politique, être salarié ou avocat.