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Vendredi, 31 Janv. 2025

Submersion migratoire : Bayrou fait son Trump

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Jeudi, 30 Janv. 2025 - 16h40

Le pouvoir visible nous la joue Trump. Il en est des politiques comme du reste : on copie toujours ce qui marche, ce qui est dans le vent, ce qui plaît. La politique politicienne est démagogie, par la force des choses. Aujourd’hui, la mode est à la souveraineté, à la nation, au refus du progressisme.

Bayrou, qui est un vieux renard de retour, malgré son flow un peu lent, l’a bien compris. Il reprend l’élément de langage venu de la bouche de Trump, pendant ces fameux cent jours où tout est possible après une élection. Les socialistes avaient passé toutes leurs mesures phares juste après le couple présidentielle-législatives de 1981. Trump ravit ses fans et choque la gauche, et c’est de bonne guerre. Le pouvoir progressiste français ne tient plus qu’à un fil, qu’à une vidéo de Candace.

Plus personne ne croit les macronistes, mais la submersion dans la bouche du Premier ministre fait plaisir à entendre, tout simplement parce que c’est vrai. Ce qui n’implique pas que la France va fermer ses portes (démontées depuis longtemps) aux 300 000 ou 400 000 migrants qui foulent notre sol sacré chaque année. Le Système a besoin d’eux pour trois raisons :

- la première, économique : deux millions d’esclaves prennent les emplois sous-qualifiés et sous-payés ;

- la deuxième, sécuritaire : avec les Français qui ne se sentent plus en sécurité chez eux, et qui vivent dans la peur d’un coup de couteau, c’est autant de gagné pour le pouvoir, qui n’a pas besoin de déployer des forces en plus. Le clandestin agressif est donc un auxiliaire de police politique, un agent inconscient du contrôle social ;

- la troisième, sociale : en injectant des millions de misérables chez nous, le pouvoir relativise la paupérisation des Français décidée en haut lieu. Inutile de revenir sur la hausse de tous les prélèvements possibles et imaginables, qui rendent la vie quotidienne de plus en plus dure. Le migrant est là pour montrer qu’on peut très bien vivre avec 500 euros par mois et fermer sa gueule, le rêve de Schwab. C’est le piège idéal à gauchistes antiracistes.

Les identitaires devraient être contents de la sortie très calculée du PM : malheureusement, ils trouvent que le pouvoir tient deux discours, droit au racisme pour les Israéliens, devoir d’antiracisme pour les Français. C’est bien de découvrir la Lune.
L’explication est simple : le sionisme peut être de droite comme de gauche, cela dépend des circonstances. Par exemple, il y a quarante ans en France, les sionistes étaient résolument de gauche, contre les sales Blancs, les Beaufs, le racisme, le FN, et pour les immigrés, les pauvres Africains, ces victimes du colonialisme blanc et des vilains patrons. C’est la version BHL.
Quarante ans plus tard, c’est le contraire : salauds de migrants, ils tuent des Blancs (des Français, et des Israéliens), salauds de musulmans, salauds de gauchistes, salauds d’islamo-gauchistes, peuple de France, réveille-toi et lutte pour ta liberté avec le sionisme occidental de Netanyahou ! C’est la version Goldnadel.

Yaël peut se permettre d’être migrantophile, puisqu’elle habite un superbe hôtel particulier. Elle incarne parfaitement le double discours du pouvoir français : elle visite, encadrée par l’armée israélienne (qui l’intoxique), les dégâts du pogrom palestinien après le 7 Octobre, prenant résolument position pour Israël contre les méchants terroristes du Hamas ; et en France, elle se transforme en gentille socialiste pro-migrants... Seule explication, elle se sent plus israélienne que française.


- Source : E&R

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