Libye : Les autorités arrêtent 100 coptes égyptiens accusés de prosélytisme

La Libye post-Kadhafi...

Voice of the Copts condamne fermement la rafle et la torture présumée de coptes égyptiens  détenus à Benghazi en Libye sous des accusations de prosélytisme chrétien, un délit dans ce pays. 

La preuve de ce délit n’a pas encore été apportée puisque la version des faits des autorités ayant procédé à leur arrestation ne cesse de changer. En outre, les accusations sont très suspectes car elles interviennent peu après des attaques contre une église copte.

Nous avons maintenant la ferme conviction qu’après plus d’une semaine de détention, les prisonniers égyptiens originaires de Haute-Egypte, qui vivent et travaillent temporairement en Libye, sont privés de leurs droits humains en violation du droit international.  

Il est à prévoir que les autorités égyptiennes garderont le silence sur cet incident puisque son gouvernement islamiste est connu pour opprimer les minorités en Égypte. La complaisance du ministère égyptien des Affaires étrangères qui ne proteste pas devant de possibles abus d’Égyptiens emprisonnés en Libye et la poursuite de leur détention n’est pas sans rappeler l'approbation tacite du gouvernement égyptien des fréquentes attaques musulmanes contre les coptes et leurs églises à travers l'Egypte.

Voice of the Copts demande aux dirigeants occidentaux et aux organisations des droits humains à travers le monde d’intervenir pour s’assurer que les Égyptiens auront droit dès que possible à une audience équitable. Des avocats étrangers doivent être autorisés à rencontrer les Egyptiens dans les prisons libyennes pour qu’ils aient accès à une défense adéquate. La Libye doit permettre que ses prisons soient inspectées pour vérifier si les prisonniers sont traités conformément à la Convention de Genève.

Source : Voice of the Copts, 2 mars 2013. Traduction par Poste de veille