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Dimanche, 22 Déc. 2024

Elle vient de faire son coming-out : Qui est Lucie Castets, la carte surprise de la gauche pour Matignon ?

Auteur : Yoann | Editeur : Walt | Mercredi, 07 Août 2024 - 15h25

Il y a deux semaines, le Nouveau Front populaire (NFP) avait créé la surprise en proposant un nom inattendu pour le poste de Premier ministre : Lucie Castets, une haute fonctionnaire de 37 ans, relativement inconnue du grand public. Mais qui est réellement cette candidate pressentie pour Matignon ?

Diplômée de Sciences Po et de l’École nationale d’administration (ENA), Lucie Castets a débuté sa carrière à la direction générale du Trésor public avant de se spécialiser dans la lutte contre la fraude fiscale et la criminalité financière. Depuis fin 2023, elle occupe le poste de directrice des finances et des achats au sein de la Ville de Paris, sous la houlette de la maire socialiste Anne Hidalgo.

Elle a révélé ce lundi 6 août dans un entretien à Paris Match être mariée à une femme et avoir un enfant de 2 ans et demi. Elle souhaite « trouver un équilibre entre protéger sa famille » et révéler son identité, malgré « les messages de haine reçus ». Si elle devient Première ministre, elle serait la deuxième à afficher son homosexualité et promet « de défendre les droits des personnes LGBTQI », notamment en mettant en œuvre « un plan d’éradication des violences à leur encontre ».

« Engagée pour la défense et le renforcement des services publics », Lucie Castets est cofondatrice et porte-parole du collectif  « Nos services publics ». Elle milite également dans les luttes associatives et s’oppose farouchement à la réforme des retraites portant l’âge de départ à 64 ans. Ses proches la décrivent comme « une personne très engagée sur les questions d’éducation, de santé et de justice sociale, dotée d’une grande capacité d’analyse et proche des préoccupations des citoyens ».

La particularité de Lucie Castets ? Elle n’est encartée dans aucun parti de gauche, ce qui semble être un atout aux yeux du NFP. Lors d’une émission télévisée en novembre 2022, elle avait marqué les esprits en tenant tête à Stanilas Guerini, ministre de la Fonction publique, sur la question du recours aux cabinets de conseil, mettant en lumière les conséquences des coupes budgétaires dans la fonction publique.

Suite à l’annonce de sa candidature, Lucie Castets a affirmé avoir accepté cette mission « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction ». Selon elle, il est essentiel d’incarner le résultat des élections tout en tenant compte de l’absence de majorité absolue. Parmi ses priorités figurent l’abrogation de la réforme des retraites, une réforme fiscale visant à une meilleure répartition des charges, l’amélioration du pouvoir d’achat et la fin de la dégradation des services publics.

Toutefois, devant ce portrait idyllique dressé par les médias, il ne faut pas oublier son parcours au sein des administrations ayant contribué à la détérioration de la situation économique du pays : la dette de la ville de Paris était de 8,2 milliards d’euros en 2023. Montant qui a doublé lors du dernier mandat d’Anne Hidalgo, patronne de Lucie Castets. Sans parler de la taxe foncière qui a augmenté de 62.7%…

Son appartenance à un observatoire contre l’extrême droite, présidé par Thomas Portes, député de la France insoumise, fait déjà grincer les dents des députés RN et va rendre la cohabitation à l’Assemblée nationale extrêmement houleuse. Notons également qu’elle n’a jamais été élue mais cela ne semble pas poser de soucis en Macronie.


- Source : Le Média en 4-4-2

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