Le front républicain, cet attrape-couillons centristes du macro-mélenchonisme

Les premières heures du Nouveau Front Populaire (NFP) confirment l’ampleur de l’attrape-couillons que le front républicain a constitué pour l’électorat centriste. Avec moins de 200 sièges dont la moitié au moins est entièrement due à des désistements “républicains”, le NFP revendique le pouvoir pour mettre en place un programme délirant et suicidaire… au besoin à coup de 49-3 et de décrets inconstitutionnels. La duperie a commencé : de Macron à Mélenchon, il n’y avait donc bien qu’un pas.

Dès les premières heures de la nouvelle mandature, le Nouveau Front Populaire s’emploie à montrer combien le front républicain qui lui a permis de revendiquer le pouvoir aujourd’hui a constitué un attrape-couillons. Combien de candidats gauchisants ont été élus grâce aux voix des macronistes qui, il y a un an, faisaient passer la réforme des retraites ? Le moitié du groupe Front Populaire probablement…

Mais ce coup de pouce inattendu apporté par la “lutte contre le fascisme” est du passé, désormais. Il ne s’agit plus que de mettre en oeuvre un programme économique suicidaire, avec moins de 190 députés : SMIC à 1.600€, retraite à 62 ans, et quelques autres idées saugrenues qui ruineront rapidement le pays, déjà sous pression du fait d’une grave crise des finances publiques.

• nous vous reparlerons ce soir, dans notre rubrique “patrimoine”, du premier avertissement lancé par Standard & Poor’s, annonciateur d’un étranglement financier du pays
• d’ici là, après les déclarations de Jean-Luc Mélenchon de dimanche soir sur le gouvernement par décrets, Olivier Faure, le leader socialiste, a précisé qu’un gouvernement de gauche pourrait, par “parallélisme des formes”, utiliser le 49-3 pour réformer (vérité un jour, erreur le lendemain, si l’on se souvient des cris d’orfraie poussés par les mêmes lorsqu’Elisabeth Borne enchaînait les mêmes 49-3)
• le nouveau Front Populaire multiplie les réunions et se donne jusqu’à vendredi pour proposer un Premier Ministre, avec un programme adapté
• pour l’instant, Emmanuel Macron joue l’attentisme, mais pour des raisons que nous vous expliquons par ailleurs sur la journée critique du 18 juillet, il devrait composer avec la réalité, et plonger définitivement la France dans la crise en acceptant la démission de Gabriel Attal et en rendant incontournable la nomination d’un Premier Ministre issu du Front Populaire
• les noms qui reviennent le plus souvent pour occuper Matignon sont ceux de Clémence Guetté (LFI), Marine Tondelier (écologiste), Boris Vallaud, Raphaël Glucksmann.

Avec des députés représentants un tiers de l’Assemblée, dont la moitié grâce aux centristes, le NFP entend pratiquer des réformes à la Allende.

Le macro-mélenchonisme qui se dessine (rappelons que Macron avait, en 2011, rédigé le programme économique de François Hollande, qui pratiqua une aussi d’impôts immédiate de 30 milliards € en arrivant au pouvoir, contre 50 milliards annoncés par le Front Populaire en 2024) constituera probablement la plus magnifique supercherie électorale de ces dernières années.