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Mardi, 30 Avr. 2024

Le gouvernement annonce des sanctions contre les journalistes et les sites d’information qui remettent en cause la vérité officielle

Auteur : Le Média en 4-4-2 | Editeur : Walt | Jeudi, 04 Avr. 2024 - 10h32

Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a annoncé que la France proposera prochainement un régime de sanctions dédié à ceux qui soutiennent les entreprises de désinformation. Cette annonce a été faite lors d'une conférence de presse aux côtés du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en déplacement en France.

Selon Stéphane Séjourné, la Russie recourt au mensonge et à la manipulation de nos opinions publiques en finançant notamment des ingérences et en promouvant des faux médias. Il accuse également la Russie de masquer le fait qu’elle s’est trompée d’ennemi en négligeant le risque du terrorisme islamique sur son territoire.

« La Russie finance notamment des ingérences, promeut des faux médias, et accuse l’Ukraine et l’Europe de crimes commis par d’autres, comme Daesh récemment ».

Cette annonce de la France est une atteinte grave à la liberté d’expression et à la liberté de la presse. Les journalistes ont pour mission d’informer le public et de relayer les différentes opinions, même celles qui dérangent. En voulant sanctionner les journalistes et les médias qui diffusent des informations considérées comme de la désinformation, la France bafoue les principes fondamentaux de la démocratie.

« Nous sommes déterminés en Europe à contrer cette propagande, et je vous annonce aujourd’hui que la France proposera prochainement un régime de sanctions dédiées à ceux qui soutiennent les entreprises de désinformation et de déstabilisation de notre pays et de l’ensemble des Européens ».

Cette décision est d’autant plus scandaleuse que la France se positionne comme un défenseur des droits de l’homme et de la liberté d’expression dans le monde. En réalité, elle cherche à museler les opinions qui ne vont pas dans son sens et à contrôler l’information.

Coïncidence troublante : l’annonce des sanctions françaises contre les journalistes intervient au même moment que l’ouverture d’une enquête russe sur des actes terroristes internationaux soutenus par les États-Unis, l’Ukraine, l’Allemagne, la France et Chypre. Le Comité d’enquête russe a en effet annoncé avoir mis en place un contrôle procédural suite aux allégations de députés concernant l’implication de ces pays dans l’organisation d’actes terroristes en Russie. Cette enquête intervient également après que le bureau du procureur général de Russie a annoncé qu’il examinerait les documents reçus des députés de la Douma d’État concernant l’organisation et le financement d’un certain nombre d’attaques terroristes sur le territoire russe, ainsi que la destruction des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 par des personnes et des organisations situées aux États-Unis, en Allemagne, en France et à Chypre. Les députés de la Douma d’État ont envoyé une déclaration aux parquets généraux de cinq pays, ainsi qu’à la Commission d’enquête de la Fédération de Russie, demandant une enquête immédiate et la prévention du financement d’actes de terrorisme international. Ils estiment que les États-Unis et leurs alliés mènent des attaques terroristes sur le territoire russe par l’intermédiaire du groupe terroriste « État islamique » (EI, interdit en Russie) et des services spéciaux ukrainiens. Cette coïncidence soulève des questions sur les motivations réelles de la France à vouloir sanctionner les journalistes et les sites d’information qui remettent en cause la vérité officielle.

Il est essentiel que les journalistes puissent continuer à exercer leur métier en toute indépendance et sans crainte de sanctions. La liberté d’expression et la liberté de la presse sont des piliers fondamentaux de notre démocratie, et il est inacceptable que la France cherche à les restreindre sous prétexte de lutter contre la désinformation.

***

La loi SREN adoptée au Sénat prévoit des amendes allant jusqu’à 3 750 euros et un an d’emprisonnement pour « outrage en ligne »

Dans un climat de silence et de complaisance, la censure progresse inexorablement en France et dans l'Union européenne. Les sénateurs ont voté en faveur de la loi sur la régulation de l'espace numérique (SREN), une décision qui vient s'ajouter à une série de mesures législatives récentes allant toutes dans le sens d'une restriction de la liberté d'expression. Béatrice Rosen lance l'alerte.

La loi SREN adoptée restreint la liberté d’expression en ligne, suscitant des inquiétudes quant à la censure et la dérive autoritaire.

Sous prétexte de protéger les enfants et de lutter contre la pornographie en ligne, cette loi crée un délit d’outrage en ligne flou et arbitraire. Les propos pouvant être jugés offensants ou aboutissant à une situation hostile pourront désormais être passibles de peines de prison. Mais qu’est-ce qu’un propos offensant ? Tout peut être considéré comme tel, et cette loi laisse une grande place à l’interprétation.

Cette loi comprend également la fin de l’anonymat en ligne, alors même qu’il n’existe pas réellement d’anonymat sur internet, mais plutôt un pseudonymat. Cette mesure n’a jamais été clairement expliquée et suscite de nombreuses interrogations. Après l’article 4 de la loi sur les dérives sectaires et les nombreuses lois liberticides adoptées récemment, la liberté d’expression est en train d’être étouffée en France et en Europe.

Concernant « De l’outrage en ligne » qui reste extrêmement flou :

« Est puni de 3 750 euros d’amende et d’un an d’emprisonnement le fait de diffuser en ligne tout contenu qui soit porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ».

Article 5 bis – Section 4 bis « De l’outrage en ligne »

Face à cette dérive autoritaire, il est désespérant de constater que peu de personnes semblent se soucier de la situation. Les citoyens et même les sénateurs ne semblent pas prendre la mesure de l’impact de ces lois sur nos libertés fondamentales. La France, pays des Lumières et de la liberté, est en train de perdre ses valeurs les plus chères. Espérons que la prise de conscience collective aura lieu avant qu’il ne soit trop tard.

Comme disait Bernanos : « Nous n’assistons pas à la fin naturelle d’une grande civilisation humaine, mais à la naissance d’une civilisation inhumaine qui ne saurait s’établir que grâce à une vaste, à une immense, à une universelle stérilisation valeurs de la vie ».

par Yoann - Le Média en 4-4-2


- Source : Le Média en 4-4-2

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