Yaël Braun-Pivet : De l’opposition à l’IVG constitutionnelle à la présidence du Congrès pour son adoption
Lundi 4 mars, un événement historique a marqué le pays : l'inscription de l'IVG dans la Constitution française. Les 925 sénateurs et députés se sont réunis au Congrès, sous la présidence de Yaël Braun-Pivet, pour un vote qui a vu l'adoption de cette mesure avec 780 voix favorables. Pourtant, ce geste n'est pas dénué d'hypocrisie, comme en témoignent les déclarations passées de Braun-Pivet, qui, il y a seulement six ans, jugeait cette constitutionnalisation inutile et non nécessaire.
La Macronie nous offre encore une fois un spectacle grotesque et déconnecté de la réalité. L’hôpital se meurt, la guerre menace, la pauvreté progresse, mais qu’importe, l’IVG est inscrit dans la Constitution ! Quel grand moment historique !
Et que dire de l’hypocrisie de notre chère Braun-Pivet ? En 2019, elle remettait en question la nécessité de constitutionnaliser l’IVG, arguant que les droits des femmes n’étaient pas menacés en France. Mais aujourd’hui, elle salue cette démarche comme un grand pas en avant pour la France. Quel beau retournement de veste !
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L’avortement comme sacrement fatal
L’avortement constitutionnalisé signe la défaite démographique et spirituelle de l’Occident.
Le texte voté par une majorité de députés et de sénateurs, le 28 février 2024
La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à l’avortement. 50 sénateurs ont voté contre, sur 339, et parmi eux, 22 sénatrices. Parallèlement, était proposée l’abolition de la clause de conscience qui permet aux médecins de ne pas réaliser d’avortements s’ils ne le souhaitent pas, mais heureusement, cela n’a pas abouti, la clause de conscience est maintenue, grâce à Dieu.
On comprend bien que l’écrasante majorité en faveur de l’inscription dans la Constitution du droit à l’avortement a voté « comme un seul homme » pour avoir la paix, pour ne pas ranimer une guerre de religion. Le Planning familial tenait à l’abolition de la clause de conscience car « la clause de conscience participe à une moralisation indue de l’avortement, l’IVG doit être considérée comme n’importe quel acte médical faisant partie de la vie de milliers de femmes » (comme on se fait arracher une dent). La morale serait donc indue, s’agissant des enfants à naître, et le meurtre des plus innocents ne serait qu’un acte « médical », et qui plus est « banal ».
Mais le Planning familial n’a pas gagné, sur ce terrain. La réflexion morale doit rester à la source des textes constitutionnels, et la médecine doit soigner, non tuer, selon le serment d’Hippocrate. La morale ne saurait se fonder que sur le réel, le terrain où l’on choisit d’exercer le bien ou le mal, les notions universelles qui, comme la vérité et la justice, fondent toute société humaine vivante. Or il se trouve que l’avortement de masse, typique de la société française actuelle, constitue une pathologie collective, et une source de diverses pathologies, et en particulier mentales, ce que voudraient nier les organes de propagande qui veulent imposer la logique surréaliste de l’Occident au monde entier. L’argument de la supposée liberté qui doit être garantie aux femmes n’est qu’un paravent pour des outrages à une échelle inégalée dans l’histoire de l’humanité.
Ce qu’on nous cache : l’avortement est une pratique hautement rentable
Le néo-libéralisme a plus que jamais besoin de femmes robotisées, qui se consument dans le travail, la production, les services, la consommation, et le loisir programmé pour être dispendieux. Mais une fois âgées, parvenues au dernier degré envisageable de réalisation de leurs ambitions professionnelles, les femmes, faisant retour sur leur jeunesse, découvrent que la première étape de leur asservissement a eu les charmes de la tentation, du recours à la facilité : le droit à l’avortement, elles l’ont mis en pratique sur le mode de la délivrance d’un fardeau, dans la jeunesse, pour « gagner du temps », pour mieux avancer dans une carrière, pour augmenter leur liberté de mouvement. Une fois grand-mères et/ou grand-mères fantômes d’enfants qui n’ont pas vu le jour, elles reconnaissent dans leur chair que le recours à l’avortement a toujours été une solution bancale acceptée dans l’urgence, un pis-aller, un pseudo-choix dans la précipitation ; ce qu’elles ont pris en 1975 pour une libération et donc un droit est devenu de fait un droit pour certains à encourager le viol de la conscience et de la nature féminine, la négation des droits de l’espèce et des devoirs qui vont avec. Généralement, cette prise de conscience se fait clairvoyance à l’âge de la retraite, quand les regrets remontent à la surface : plus on a avorté, moins on a de petits enfants à aimer, moins on a de part d’âme à transmettre, à faire revivre chez les plus jeunes.
Ce que les femmes ne savent pas, c’est que le capitalisme a besoin du « droit » de certains à pratiquer des avortements sur des femmes dont on attend seulement qu’elles se comportent « de façon consensuelle » en consommatrices d’une prestation « médicale » gratuite. Les fœtus, le produit des avortements chirurgicaux, sont en grande partie récupérés « pour la recherche scientifique », puis revendus dans une grande mesure à l’industrie de la cosmétique ou de techniques curatives innovantes, toujours sur le mode « fontaine de jouvence ».
Comme aux beaux jours de la sorcellerie, les scientifiques savent que les tissus les plus jeunes, à commencer par les cellules souches, se régénèrent et en régénèrent d’autres. Et les nouvelles biotechnologies peuvent développer à l’infini les usages des tissus miraculeux. [Voir ci-dessous l’Annexe sur « le business de l’avortement », un état des lieux en 2020]. Les femmes qui croient choisir une IVG ne savent pas tout cela, elles se disent qu’on les débarrasse d’un déchet, ne se soucient pas, en général, du recyclage bien réel du fruit de leurs entrailles. La PMA a besoin d’embryons conçus in vitro : les femmes qui donnent ou vendent pour cela leurs ovocytes ne savent pas qu’une grande partie finira à la poubelle, comme la majorité des embryons : le tri sélectif est impitoyable, à tous les étages de la procréation artificielle. Et la « mère porteuse » aussi va vivre bien souvent dans son corps le tri entre plusieurs fœtus, qui seront « réduits » pour que ne survive que celui qui correspond au « projet parental » des acheteurs du bébé qu’elle mettra au monde, et ne connaîtra jamais. Rappelons que la légalisation de la GPA, en 2024, est vivement encouragée au niveau des instances européennes, au mépris des lois nationales existantes, et qu’elle n’a cessé de se développer dans certains pays (l’Ukraine est la plus grande usine à bébés du monde), les parents acheteurs parvenant toujours à faire attribuer leur nationalité au bébé enfanté ailleurs.
Pourquoi inscrire le « droit à l’avortement » dans la Constitution
Ce n’est pas une lubie du président français pour détourner l’attention des Français d’autres questions plus urgentes. C’est très lourd de conséquences, et dans chaque pays occidental les classes dirigeantes livrent bataille en ce sens. Chaque mise à jour des lois de bioéthique se traduit par une plus grande marge de manœuvre pour l’industrie de la stérilité et de la fertilité, car l’une ne va pas sans l’autre. Le subit engouement du Président pour les familles et une fécondité plus confiante dans l’avenir est la facette complémentaire du projet : l’industrie de la procréation artificielle a besoin d’être stimulée par le fléau de la stérilité angoissante. Or celle-ci, on ne nous le dit jamais, est favorisée par les contraceptifs jusqu’à un âge avancé, et le recours généralisé à l’avortement (actuellement, un enfant sur cinq part à la poubelle en France, un record stable depuis quelques années ; et ceci ne tient pas compte des « pilules du lendemain » consommées avant que l’embryon éventuel soit détectable par les tests de grossesse ; elles sont prises à titre « préventif », mais n’en sont pas moins des mixtures abortives).
La volonté de freiner la banalisation de l’avortement gagne du terrain, même si le vote du 28 février ne permet pas de le percevoir. Il est prévisible qu’un jour, les trafiquants qui vendent et recyclent des fœtus vont être mis en accusation, et pour se défendre, ils invoqueront le principe de l’égalité : si le droit de pratiquer l’IVG est inscrit dans la Constitution pour les femmes, comment ne le serait-il pas pour les hommes ? Un homosexuel, qui achète un bébé fabriqué sur commande, et à qui la loi reconnaît l’autorité parentale, n’aurait pas le droit d’exiger que les « médecins » interrompent la grossesse d’une « mère porteuse » de location pour des fœtus « surnuméraires » ?
Il y a déjà des cas, lorsqu’un couple se sépare, où l’ex-aspirant à devenir père, exige la destruction d’embryons qui ne sont plus désirés par lui. Par ailleurs, inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution implique d’ouvrir un peu plus la voie aux expérimentations pour l’ectogenèse, c’est-à-dire l’utérus artificiel, prochaine tentative de supplantation des femmes et des mères par des machines ; c’est aussi permettre l’essor du clonage thérapeutique, interdit pour le moment entre humains, mais pratiqué depuis des années sur les animaux, tout comme la PMA et la GPA. Cela complèterait la maîtrise par les technocrates de la vie de chacun, en symétrie avec le droit à l’euthanasie et au suicide assisté, déjà en voie d’acceptation, y compris pour les enfants.
Les féministes, en soutenant l’idée d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, ont des raisonnements à très court terme et fallacieux, indéfendables du point de vue de la protection des femmes ; elles se laissent corrompre par les puissantes organisations qui les financent. La gauche institutionnelle choisit de s’aveugler aussi sur les enjeux, faisant ainsi le jeu des industries et mises sur le marché des femmes et des enfants grâce aux biotechnologies de pointe, le grand projet eugéniste et malthusien des instances mondialistes, OMS, Planning familial subventionné dans chaque pays.
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Maria Poumier
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Masochisme féministe
- Source : Le Média en 4-4-2