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Mardi, 30 Avr. 2024

Loi immigration : Macron gagne le billard à trois bandes avec le gouvernement des juges

Auteur : Éric Verhaeghe | Editeur : Walt | Vendredi, 26 Janv. 2024 - 12h43

Comment faire croire aux Gaulois réfractaires qu’on peut défendre les frontières et l’identité nationale quand on est un mondialiste avéré et non repenti ? Emmanuel Macron a trouvé la solution, de fait assez ingénieuse : dire oui à toutes les revendications des gogos serviles comme Bruno Retailleau, et laisser les mondialistes du Conseil Constitutionnel retoquer les mesures les plus gênantes (c’est-à-dire à peu près toutes). Bref, assumer un projet quand il plaît à tout le monde, et laisser les autres le bloquer quand il devient gênant. Au final, le Conseil Constitutionnel a autant jugé d’après la Constitution française que d’après les textes européens, et c’est un peu cela qu’il faut retenir : le juge constitutionnel français n’est plus complètement libre de ses choix.

Le Conseil Constitutionnel a rendu une décision de 52 pages… qui est loin d’épuiser le sujet de la constitutionnalité des dispositipns applicables à l’immigration et au droit des étrangers, mais qui a le mérite de mettre les “Européens” au pied du mur. Statuant sur le projet de loi immigration, il a essentiellement cherché le respect du texte adopté par l’Assemblée Nationale avec la Constitution française, mais surtout avec les textes européens. Et c’est, au-delà des polémiques partisanes, cette dimension qu’il faut retenir : le juge constitutionnel français s’occupe plus d’appliquer le droit européen que la Constitution elle-même.

C’est un signe des temps.

Pour le reste, le Conseil a purement et simplement rayé d’un trait de plumes 31 articles de la loi (qui en comptait 86), et il en a censuré partiellement 4 autres. Il est probable que cette loi sur l’immigration soit le texte le plus caviardé par le Conseil Constitutionnel depuis qu’il existe…

En soi, ce n’est pas une surprise : n’importe quel juriste, même médiocre, en lisant le texte adopté, avait bien repéré qu’une grande partie de la politique d’immigration qui se dessinait était à l’orthogonale avec le droit européen.

Pour Emmanuel Macron, il était évidemment impossible de le reconnaître, pas plus qu’il ne peut reconnaître que les problèmes des agriculteurs dérivent directement de l’inflation normative due à la Commission Européenne. Quand on a fait son fond de commerce avec les bienfaits imaginaires de l’Union, on peut difficilement devenir comptable de ses erreurs, de ses vices et des préjudices qu’elle cause.

Donc, Macron était devant un dilemme : soit affronter l’opinion publique en refusant une politique migratoire “ferme”, soit accepter celle-ci en affrontant le droit européen, et plus largement les engagements communautaires de la France. Pour contourner l’obstacle, il a fait un choix plutôt intelligent : dire oui à tout ou presque, sans grande illusion, et laisser le Conseil Constitutionnel endosser la responsabilité de dire non.

La stratégie n’est pas glorieuse. Elle fait le lit d’un gouvernement des juges. Elle a le mérite de l’habileté : Macron joue aux souverainistes, et il offre de superbes balles à l’équipe des mondialistes sans avoir l’air d’y toucher.

Reste à savoir si, à long terme, cette stratégie sera payante.

Nous reviendrons largement sur ces événements demain et la semaine prochaine.

***

Vers la disparition de la France : le Conseil constitutionnel censure la loi immigration

La loi immigration est passée par les fourches caudines du Conseil constitutionnel et, comme il était parfaitement attendu, a été totalement vidée de sa (déjà) faible substance. Cette loi avait pourtant été arrachée de haute lutte par des Républicains en fin de vie qui tentaient par là de donner des gages de patriotisme en vue des Européennes dominées par le RN, d’après les sondages. Leurs efforts furent donc vains. Et la politique est un jeu tellement retors, qu’il n’est pas extraordinaire de penser qu’ils le savaient, mais qu’ils se sont payés un brevet de nationalisme sans frais.

Ainsi donc, les quelques passages du texte qui auraient pu rendre légèrement plus difficile le tsunami migratoire qui submerge une France déjà débordée ont été censurés. Pire, les mesures favorables à ce tsunami ont été conservées. La question reste entière : mais pourquoi donc cette politique suicidaire depuis 40 ans et qui s’accélère depuis près de 10 ans ? Pourquoi, et qui ?

Les Français sont majoritairement opposés à l’immigration massive actuelle, tous les sondages le rappellent. Et pourtant on ne cesse de vouloir diluer l’unité nationale, sans même parler de l’homogénéité des populations.

Il y a bien sûr l’explication économique : la main d’œuvre immigrée fait pression sur les salaires. Mais il y a aussi l’explication idéologique, celle d’une gauche internationaliste qui ne rêve que de vivre-ensemble et de métissage. Enfin (et surtout ?), il y a aussi l’explication par l’antisémitisme, celle développée par l’École de Francfort après la Seconde Guerre mondiale : tout ce qui est autoritaire et traditionnel (le père, la famille, l’ordre, etc.) favorise une personnalité forte, à tendance nationaliste et donc conduit nécessairement à la fin de toutes choses à l’antisémitisme (on se demande donc pourquoi ?). Pour faire court, détruire les nations pour construire des sociétés ouvertes permet donc de protéger les juifs. CQFD.

"La personnalité autoritaire est une théorie de psychologie sociale et de science politique. D’abord développée par l’École de Francfort, ainsi que le titre d’un ouvrage collectif publié en 1950 par l’American Jewish Committee sous la direction de Theodor W. Adorno, elle est reprise par des sociologues tels que Bob Altemeyer.

Selon Theodor W. Adorno, un certain nombre de traits de caractères, de valeurs et d’attitudes entraînent chez les personnalités autoritaires un penchant et des comportements fascistes, anti-démocratiques et intolérants aux minorités ethniques. Ces traits sont évalués dans une enquête par un système cohérent (structure de la personnalité) qui provient d’expériences caractéristiques de l’enfance et d’un schéma de fonctionnement interne, en particulier du rôle du père dans la famille européenne et plus généralement dans les sociétés traditionnelles (par opposition aux sociétés ouvertes).

L’enquête cherche à démontrer que la personnalité autoritaire possède le sens de la hiérarchie et la culture du chef, qu’elle est rigide, conformiste, raciste et antisémite".

Wikipedia

Sans transition aucune, donc, Gauthier Rybinski se félicite que « le CC a censuré les mesures insufflées et instillées par l’extrême droite (...) dont la préférence nationale » :

E&R


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