Passer le BAC, survivre à Pfizer : les épreuves de la vie
Dans la Nouvelle Normalité, il est normal que le cœur des adolescents s’arrête, du fait de dérèglements climatiques. Il arrive néanmoins – comme ce fut le cas mardi à Lille – que cette épreuve d’un type nouveau vienne se superposer à une épreuve du BAC – ce qui pose certains problèmes de protocole d’examen.
Il est bien sûr impossible – et tout sera, a priori, fait pour qu’il reste impossible – de connaître les causes exactes du malaise cardiaque qui a emporté ce candidat de 17 ans lors d’une épreuve d’économie, dont le sujet aurait pu être : « Théorie du ruissellement : critiquez-la en analysant l’évasion fiscale réalisée par l’eugéniste Bill Gates en connivence avec l’O.M.S.. »
N’empêche qu’entre-temps, on a de plus en plus l’impression que la Voix du Nord s’essaie à l’écriture de brèves de Modeste Schwartz. À moins que ce ne soit tout simplement la réalité sociale française qui commence à dangereusement ressembler à une page de Køvíd :
« Le proviseur est arrivé pour nous surveiller. On a dit qu’on ne pouvait pas continuer, que quelqu’un était en train de mourir. Il a répondu que c’est une étape de la vie et que quitter la salle, c’est abandonner le Bac. »
Mourir à 17 ans : Nouvelle Normalité de la France Pfizer
Cette nouvelle tombe au moment précis où Pierre Chaillot, soulevant le lièvre de la pseudo-surmortalité covidienne – chronologiquement suivie d’une surmortalité des jeunes bien réelle, elle, au moment des campagnes d’injections – fait remarquer que, si la psy-op covidiste a pu fonctionner, c’est avant tout parce qu’une partie des boomers, bien campés sur leurs trois quarts de siècle, n’acceptent plus l’idée de leur mortalité.
Le proviseur du fait divers de Lille montre qu’en revanche, la société s’est habituée sans difficulté à l’idée de la mort des adolescents – certes regrettable, mais, dans la mesure où elle permet de sauver des vies (sous-entendu : de boomers), ou au moins de s’en donner l’illusion (la fiction de la transmission ayant entre-temps été abandonnée), eh bien, ça vaut le coup !
En 1982, l’un de ces boomers d’une admirable longévité, le trotskyste Romain Goupil, jouait encore au scandale facile avec un film intitulé Mourir à trente ans. Il en a aujourd’hui 72, et semble survivre à la ringardisation presque aussi facilement qu’aux pandémies imaginaires.
- Source : Le Courrier des Stratèges