Conflit d'intérêts : comment la HATVP a couvert la ministre Elisabeth Borne
En décembre 2019, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, alors dirigée par une haute fonctionnaire liée au cabinet de la ministre Elisabeth Borne, a rendu un avis très favorable… à Elisabeth Borne. Avant de devoir rétropédaler.
Que s'est-il passé, le 31 décembre 2019, à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ?
Encore aujourd'hui, l'affaire recèle plusieurs zones d'ombre. Un comble, dans le temple de la transparence politique, créé en réponse à l'affaire Cahuzac. Une chose est sûre, ses plus hauts responsables se sont décarcassés pour couvrir la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, alors interrogée par Marianne sur un possible conflit d'intérêts.
Pour rappel, celle-ci avait omis de mentionner dans sa déclaration d'intérêts que, lorsqu'elle était présidente de la RATP, entre 2015 et 2017, elle siégeait par ailleurs au conseil d'administration d'un lobby visant à promouvoir la délégation par l'Etat au secteur privé de grands projets d'infrastructures, l'Institut de la gestion déléguée (IGD). Ce qui « percute » directement ses missions actuelles : en effet, en tant que ministre chargée notamment des infrastructures, elle a la capacité d'attribuer des marchés pouvant échoir à Bouygues, Vinci ou Eiffage, tous membres de l'IGD.
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- Source : Marianne