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La France, petit caporal des USA

Auteur : radio La Voix de la Russie | Editeur : Stanislas | Mercredi, 10 Juill. 2013 - 16h11

C’est un secret de polichinelle, mais les événements des derniers mois démontrent à quel point la France est tombée bien bas depuis les années Pompidou et comment une grande nation, par les artifices de la politique internationale, peut se retrouver en quelques décennies reléguée au rang de caporal de l’Europe… derrière bien entendu le sergent-chef allemand et le sous-lieutenant britannique. La longue descente aux enfers n’est pourtant pas terminée.

Longtemps les différents gouvernements ont fait illusion sur l’assujettissement des milieux politiques français et la mise au pas de la France par le gendarme américain. Désormais, après le chant du cygne du discours de M. Villepin aux Nations unies http://www.youtube.com/watch?v=RNxU-tN8qNc un 14 février 2003, la France n’est plus qu’un pantin sinistre, agitant les bras selon les désidératas du grand ordonnateur, satisfait dans sa Maison Blanche. Qu’ils soient socialistes ou libéraux, les politiques français, de reculades en reculades, en sont arrivés à fondre l’idée de la Nation dans un vaste creuset salvateur qui selon une propagande savamment orchestrée est la panacée du futur des Français : l’Union européenne. Au nom de cette grande idée, toutes les capitulations ont été justifiées, à commencer par les renoncements et même pire, les humiliations.

C’est ainsi que nous retrouvons la France « en pointe », non pas de la défense des petits et des laissés pour compte, mais des intérêts de la première puissance mondiale, les USA. Elle est en Afghanistan pour combattre des hommes certes peu recommandables, mais armés par l’Oncle Sam à un moment où il fricotait avec les islamistes pour combattre l’hydre soviétique communiste. Hier la France prêtait main forte en Lybie afin de « libérer » un peuple opprimé, mais surtout pour mettre fin à un régime décidément trop riche en hydrocarbures… Tant de richesses ne pouvaient raisonnablement pas se trouver entre d’autres mains que celles de la puissante Amérique. C’est ainsi que cela s’est également passé en Irak et c’est ce que les mêmes histrions rêvent pour la Syrie d’abord… pour l’Iran après.

La France avait une place privilégiée dans le monde arabe. Désormais, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Au Maroc, en Tunisie, en Egypte, au Liban, partout, l’influence française régresse aussi rapidement qu’une peau de chagrin et proportionnellement à la main mise américaine sur ses positions. Diluée dans l’Europe des Nations, la France participe elle-même à la destruction de sa souveraineté et de ses intérêts les plus importants. Elle a détruit ses frontières, elle propose un vote étrange en Alsace et nous entendons et lisons de plus en plus d’inquiétants discours sur les bienfaits de la régionalisation : indépendance en Catalogne, en Corse, en Ecosse, création de supers régions européennes qui ressemblent à un découpage à la manière du tristement célèbre traité de Trianon de 1920… derrière lequel se trouvait déjà les Américains.

Pendant ce temps, elle est entrée à nouveau dans l’OTAN, organisation que le général De Gaulle dénonçait comme devant être dissoute à la chute de l’Union soviétique sous peine de devenir un danger mortel… pour la France et le monde. Elle pouvait alors prétendre représenter une troisième voie, celle des pays libres entre les deux blocs et les tireurs de ficelles. Aujourd’hui, sans vergogne, la France détourne l’avion présidentiel bolivien sur un seul coup de fil d’Outre-Atlantique. Mitterrand n’avait pas fait autrement au moment de l’affaire Vetrov connue sous le nom de Farewell. Les années passent, les têtes changent mais pas les procédés. La différence essentielle depuis 1981, c’est à la fois la mutation européenne et la destruction de la force militaire française.

Cette liquidation de l’armée française est en marche depuis 30 ans. Elle s’appelle aujourd’hui Le Livre Blancet elle est au cœur de la perte d’indépendance de la France. Les Français ont applaudi massivement à la fin de la conscription et du service militaire universel. Il y avait là pourtant un instrument important de la garantie de sa liberté et de la communion des Français au sein de leur armée. C’est un retour à l’Ancien Régime où les armées étaient professionnelles et pour partie mercenaires. Cette force militaire tant décriée par un pacifisme criminel est pourtant le dernier rempart de l’indépendance et de la Liberté. Les exemples du passé ne manquent pas, notamment dans les rangs des pacifistes de 1919 à 1939 qui rallièrent massivement la collaboration après avoir applaudi le pacte Germano-soviétique.

Ce n’est pas en désarmant la France, en proposant, comme ce fut le cas dernièrement des socialistes, de se débarrasser de l’arme nucléaire ou de donner son siège au Conseil de Sécurité de l’ONU à l’Union européenne, que les Français défendront leurs intérêts. En refusant de s’armer contre le danger clair qui se levait à partir de 1933 en Allemagne, la France a couru à la catastrophe. Elle court aujourd’hui à la même déconfiture et pour les mêmes raisons. Se défendre, ce n’est pas aimer la guerre, ce n’est pas intervenir dans des pays comme la Lybie, la Syrie ou la Côte d’Ivoire. Aimer la France, ce n’est pas souhaiter qu’elle soit désarmée. Aimer la France, ce n’est pas détruite son industrie d’armement. Si nous vivions dans un monde totalement pacifique et bienveillant, il y a bien longtemps que nous aurions jeté par-dessus bord ces brimborions.

Dans une récente conférence (http://www.youtube.com/watch?v=kLauGGDA7To), Pierre Hillard expliquait très clairement les enjeux géopolitiques, internationaux et politiques entre la France et le monde anglo-saxon. Nier la pertinence de cette analyse est jouer avec le feu, car l’histoire parle et elle parle clairement : la France a été pendant longtemps un obstacle à l’hégémonie anglo-saxonne. Après bien des aléas, après Waterloo et l’incroyable reniement que la France fait de l’empereur Napoléon, après les déculottées et les saignées du XXe siècle, la France est désormais le pays où l’on donne l’asile politique à des Inna Shevchenko, une sexe-extrémiste ayant découpé à la tronçonneuse une croix catholique transformée en orthodoxe par les médias… http://fr.news.yahoo.com/france-accorde-lasile-%C3%A0-chef-file-femen-121636993.html érigée ici en mémoire des victimes de Staline… En France, désormais, on aime mieux enseigner et recevoir des instructions en langue anglaise, distribuer des bons points et emprisonner des Nicolas.


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