Les Musulmans ont une meilleure image en France depuis les attentats de Paris

Pour ceux qui voulaient utiliser l’épisode Charlie pour attiser la haine et le choc des civilisations, c’est le ratage complet.

Les trois quarts des personnes sondées par l’institut de recherche américain Pew indiquent avoir une bonne image des musulmans de France, soit 4 points de plus qu’en 2014.

Les attaques contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher n’ont pas durci le regard des Français sur les musulmans. Bien au contraire : selon une étude publiée par l’institut de recherche américain Pew (en anglais) mercredi 3 juin, 76% des Français interrogés au printemps déclarent avoir une opinion favorable de leurs concitoyens musulmans. Un taux qui augmente de 4 points par rapport à l’année précédente. Dans le détail, 25% des sondés indiquent avoir une image « très favorable » des musulmans vivant en France (contre 14% en 2014), et 51% une image « plutôt favorable » (contre 58% l’an passé).

Cette amélioration se retrouve aussi bien chez les sympathisants de droite que chez ceux de gauche, précise l’institut. La proportion de Français de droite déclarant avoir une opinion « très favorable » des musulmans a ainsi doublé en un an, passant de 9% à 18%.

Les appels à l’unité nationale ont trouvé un écho

Cette tendance, indique Pew, est similaire à celle qui a été observée aux Etats-Unis après les attentats du 11-Septembre. La proportion d’Américains déclarant avoir une opinion favorable des musulmans avait bondi de 14 points entre mars et novembre 2001.

Pour le chercheur Richard Wike, ce phénomène s’explique par les appels à l’unité nationale lancés par les dirigeants après les attaques, ainsi que par la médiatisation de discours appelant à ne pas assimiler musulmans et terroristes.

Slate.fr relève que l’institut américain n’est pas le seul à avoir observé cette tendance. Après les attentats, une étude Ipsos/Sopra-Steria avait montré que les Français étaient de plus en plus nombreux à juger que l’islam était compatible avec les valeurs de la République.