Après le godemichet place Vendôme, le vagin de la reine dans les jardins de Versailles
Vous prévoyez bientôt une sortie en famille au château de Versailles, ce haut lieu de résidence de Louis XIV, le « Roi Soleil » ? Accrochez-vous, l’art contemporain vient d’y faire son retour.
En effet, grâce à la présidente du lieu, Catherine Pégard, à « son courage et à sa générosité », Anish Kapoor, artiste londonien dont le« travail n’a aucune vocation décorative » – quelle bonté de nous prévenir -, a eu l’idée d’installer deux œuvres « à connotation sexuelle » dans le domaine du château. Oui, à Versailles.
La première, face au tableau de David, un canon qui tire cinq kilos de cire, « une matière évoquant des corps en bouillie », un « symbole phallique » censé interroger« sur la violence de notre société contemporaine ». Qu’on se rassure, l’œuvre préserve « l’intégrité de ce lieu historique ».
La seconde, face au château, non plus un symbole mais une sculpture en acier de 10 m de haut, pesant plusieurs tonnes et entourée de blocs de pierre. « C’est quoi, ça, maman ? – C’est, heu… le vagin de la reine qui prend le pouvoir ». Ou comment passer d’une balade charmante à un cours d’anatomie et de violence sexuelle.
En prime, un bassin spécialement conçu pour « créer le mouvement perpétuel » et, dans les allées du bosquet de l’Étoile et de son labyrinthe intérieur, un « énorme cube en bois percé de tunnels » que vous pourrez emprunter. Tellement mieux que d’admirer les parterres de fleurs et les petits oiseaux.
Anish Kapoor, le pessimiste, l’avoue : la tonalité de sa démarche est « sombre »parce que son but est de mettre en garde « … contre le sentiment anti-islam qui se développe en Angleterre et ailleurs ». Vous comprenez le rapport entre l’islam, un symbole phallique et un vagin ? Moi non plus.
Anish, l’artiste, est aussi un comique. Quand il voit des « œuvres d’art et des monuments réduits en poussière par des terroristes, une tragédie motivée par le cynisme […] », il se demande « sur quelle planète on vit »… Les visiteurs de se poser assurément la même question en découvrant le nouveau Versailles !
Pourtant, Anish n’en manque pas non plus, de cynisme ! « En détruisant le passé, impossible de comprendre le présent. Il ne faut pas fuir ses responsabilités », dit-il. Si ces dernières consistent à recouvrir les splendeurs témoignant de notre passé par des laideurs, témoins de notre présent, l’objectif est pleinement atteint.
Anish Kapoor, artiste œcunémique, figurera sans aucun doute parmi « les quatre grands de l’art contemporain » reconnus pour leur propension « au scandale et la remise en cause des dogmes sociaux ». Et c’est bien tout ce qui leur reste, à ces prétendus artistes – choquer, humilier, salir, sexualiser à tout prix -, ces serviteurs d’un pouvoir qui leur donne tout pouvoir, et qui s’emploie à effacer la France d’avant 1789.
Le but de Kappor ? « Bouleverser l’équilibre et inviter au chaos. » C’est gai, pour un dimanche avec les enfants ! Pire : s’il se « met à réfléchir, c’est mort ». Chiche !
- Source : Boulevard Voltaire