Etat policier: Habituer le public à la violence policière quotidienne…
Un nouveau rapport montre que la police américaine a abattu 385 personnes durant les cinq premiers mois de l’année 2015, ce qui représente une moyenne de plus de 2 personnes flinguées par jour…
La mortalité est plus de deux fois le taux le plus élevé relevé par le gouvernement fédéral durant les dix dernières années, ce que les officiels admettent être des données incomplètes, d’après une analyse publié par le Washington Post samedi.
“Ces flingages sont largement sous-mentionnés”, a dit Jim Bueermann, un ancien patron de police et président de la fondation de la police états-unienne basée à Washington, une association à but non lucratif qui œuvre à l’amélioration de l’action policière.
“Nous ne réduirons jamais le nombre de flingages par la police si nous ne commençons pas par mieux tracer cette information,” a dit Bueermann au Post.
L’analyse est le résultat de la compilation par le Post de l’information recueillie sur chaque abattage par arme à feu de la police en 2015, en plus des données de chaque policier tué par arme à feu dans l’exercice de ses fonctions.
L’étude montre que près de la moitié des victimes font partie des minorités ethniques. Néanmoins, la démographie des victimes s’est remarquablement déplacée parmi les victimes non armées avec les deux-tiers étant afro-américians ou hispanisant.
Dans l’ensemble, la police états-unienne a tué des noirs à un ratio trois fois plus élevé que celui des blancs ou autres minorités en ajustant les données par rapport au ratio de population où les abattages eurent lieu.
Un grande proportion des victimes, plus de 80%, étaient armés d’objets allant de couteaux aux révolvers en passant par des machettes, des véhicules (à grande vélocité) et dans un cas particulier, d’un pistolet à clous
49 personnes étaient totalement désarmées, tandis que les armes utilisées par 13 autres personnes étaient des jouets. Dans l’ensemble, 16% étaient en possession d’un jouet ou étaient désarmés, d’après le Post.
Plusieurs chefs de police en poste et autres officiels de la justice criminelle ont dit qu’il était grand temps que la police accepte la responsabilité de ce massacre en cours. Ils ont argumenté que la vaste majorité des meurtres examinés par le Post, étaient le résultat d’une très mauvaise gestion de la police de voie publique.
“Nous devons aller au-delà de ce qui est légal et commencer à nous concentrer sur ce qui est anticipable,” a dit Ronald L. Davis, un ancien chef de police qui est à la tête du Justice Department’s Office of Community Oriented Policing Services.
“La police doit arrêter de chasser des suspects, de sauter des barrières et d’aterrir sur les gens avec l’arme à la main,” a dit Davis. “Lorsqu’ils font cela, ils n’ont plus d’autre choix que de tirer…”
Le rapport est tombé alors que bon nombre de villes américaines ont été les théâtres de morts de plusieurs afro-américains désarmés par des policiers blancs et secouées par la décision de grand-juries de ne pas inculper les policiers incriminés.
Une autre analyse du Post et des chercheurs de la Bowling Green State University, publiée la semaine dernière, a montré que seulement 54 policiers avaient été inculpés dans les milliers et milliers de flingages meurtriers perpétrés par la police au travers des Etats-Unis cette dernière décennie.
- Source : AT/HRJ