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Sortir de l'OTAN - Rétablir la souveraineté et l'indépendance de la France !

Auteur : Comité Valmy | Editeur : Walt | Mercredi, 27 Mai 2015 - 15h24

L'OTAN, à sa création en 1949, se présentait comme une alliance défensive, qui prétendait avoir pour objectif principal de contenir l'« expansionnisme soviétique », au nom des principes démocratiques… Dès sa création elle accepta pourtant comme membre l'Espagne, le Portugal, où régnaient des dictatures, puis la Turquie et la Grèce y restèrent alors même que la démocratie y avait disparu. Parallèlement elle mit en place des opérations secrètes dans les pays européens, pour « lutter contre le communisme » (soutien à des anciens nazis dans une lutte armée contre les forces progressistes) et préparer la « résistance en cas d'invasion soviétique » (réseau Gladio).

La création et la mise en place de cette organisation s'inscrivait dans un processus plus général visant la disparation des États nations et des souverainetés populaires. Pour ce faire des agents ont été recrutés et ce processus reçut l'appui d'une grande partie de la classe dirigeante acceptant, généralement par la peur de l'instauration du socialisme, une servitude volontaire.

Après le démantèlement de l'Union soviétique, l'OTAN, à l'opposé du pacte de Varsovie qui fut dissous, se maintint. Au contraire elle mit en place une nouvelle politique qui se manifesta d'une part par une volonté d'expansion à l'Est de l'Europe, dans tous les pays anciennement communistes, qu'ils soient auparavant dans le pacte de Varsovie ou non (Roumanie, Yougoslavie). D'autre part elle agit par des actions militaires contre de nombreux pays, qu'ils soient en Europe (Yougoslavie, Serbie, Ukraine, Russie) ou extérieurs (Lybie, Irak, Afghanistan), sous divers prétextes. Ces actions peuvent être secrètes (provocation par puissances ou organisations interposées, comme le Maidan, la Géorgie, les rebelles syriens ou libyens) ou l'objet de mises en scène télévisées éventuellement réalisées en studios (comme pour l'Irak, l'Afghanistan, la Lybie ou en Syrie...).
Elles violent les principes du droit international, explicitement ou implicitement. Ces interventions sont décidées par les USA, les autres pays n'étant que des exécutants invités à obéir. Ces interventions sont accompagnées de crimes, bavures, destructions, qui, au-delà du chaos qui s'étale, multiplient haine , misère, émigration massive, désespoirs, extrémismes en tout genre.

L'OTAN est en réalité un instrument des états-Unis. Son Commandant suprême en Europe (SACEUR) est statutairement étasunien et porte en seconde casquette le rôle de Commandant en chef des forces armées étasuniennes en Europe. La France dans cette alliance - comme trop souvent aujourd'hui - n'a qu'un rôle de vassal, une force d'appoint politico-militaire là où les étasuniens ont besoin de troupes ou « d'alliés » pour cautionner leurs crimes, et les effectuer.

Ainsi la France a-t-elle participé à la guerre, au chaos et à la destruction de la Yougoslavie, la Libye, la Syrie… Elle a soutenu et soutient encore, matériellement et politiquement les « djihadistes » wahhabites instruments des Saoudiens, des Qataris, des étasuniens et de quelques autres dans des agressions flagrantes contre la Syrie, indifférente aussi bien au Droit international qu'à la dévastation causée à ce pays et à sa population. En Ukraine la France, en totale cohérence avec l'OTAN, soutient des organisations politico militaires qui se revendiquent officiellement héritières des organisations nazies, coupables il y a quelques décennies des pires crimes : assassinat de masse, par centaine de milliers, contre les communautés polonaises, juives, des prisonniers et civils soviétiques, des communistes. Ces organisations nazies, soutenues par l'OTAN comme nous l'avons noté plus haut, ont mené des opérations terroristes, bien au-delà de la fin de la guerre. Les dirigeants de ces organisations sont reçues aujourd'hui avec tous les honneurs à l'élysée. Une motion les dénonçant a été approuvée par la quasi-totalité des pays de la planète, hors ceux de l'OTAN, les USA, le Canada et l'Ukraine s'y opposant, ceux de l'UE, sous pression des US, s'abstenant (et Israël soutenant la motion alors qu'il envoie des militaires soutenir le régime de Kiev).

Les media du système – auto proclamés « voix de la Vérité » - justifient les bombardements par l'OTAN – considérés par eux « force du bien » - contre, aussi bien des défenseurs de leur patrie que des populations civiles. Ce qui frappe, voire nous révolte, c'est de constater que ces médias, largement subventionnés directement ou indirectement, font preuve d'un formatage d'acier, d'une ignorance crasse de l'histoire, d'une négation de la réalité, d'une incapacité de la critique, qui amène, au-delà de la bêtise de leurs « journalistes », à la complicité : Peut-on prétendre avoir une morale sans dénoncer tant de crimes et de destruction ?

Le principe de réciprocité devrait réveiller nos compatriotes : Ce qui arriva hier et arrive aujourd'hui aux Libyens, Irakiens, Syriens, Yougoslaves, Somaliens, Ukrainiens, Afghans, Yéménites peut aussi bien nous arriver aujourd'hui. Un pays vivant , « normalement », avec ses peines, ses espoirs, ses drames et ses bonheurs, devient un jour la proie de la guerre, déclenchée par l'OTAN en l'occurrence : Sans qu'il ne comprenne pourquoi, le citoyen voit sa famille et ses proches, tués, handicapés, torturés, pris en otage, sa maison démolie, ses moyens de subsistance détruits, sa ville ou son village en cendre…. ? La guerre qui s'étend n'épargnera à priori personne, et surtout pas les peuples qui seront considérés comme complices de ses auteurs. Cette totale inconscience qui habite la société française doit être détruite.

Sortir de l'OTAN, de cette double indignité, cette double honte, est impératif. Dans son cadre la France inflige à d'autres pays ce qu'elle-même haïrait avoir à subir et agir en vassale des États-Unis et de ses structures de domination, souvent contre ses propres intérêts.

Le départ de l'OTAN, impliquera forcément un réajustement de ses relations internationales et ouvrirait la voie à un rôle de la France sans ambiguïté en conformité et en défense des principes de la Charte des Nations Unis et du Droit international. Ce départ impliquera aussi un ajustement de l'industrie de l'armement, pour qu'elle devienne autosuffisante et ayant pour but la défense des frontières. Il impliquera à son tour la sortie de l'Union européenne et de l'Euro : les traités européens imposent une politique de l'armement via les « appels d'offre européens », via l'« agence européenne d'armement », via le traité en cours de négociation avec les USA, via l'exigence de privatisation des industries et arsenaux. Ces mêmes traités imposent qu'à terme, disparaisse toute politique de sécurité et extérieure indépendante, et donc la servitude de notre pays aux intérêts des puissances étrangères (USA, et accessoirement Allemagne).

Toutefois ce qui est le plus grave par rapport à l'appartenance à l'OTAN et la servitude à l'égard États-Unis dans sa décadence, est qu'il existe dans les cercles du pouvoir des USA un certain nombre de ses dirigeants qui font pression, qui poussent à la guerre contre la Russie et la Chine. Cela leur semble comme la solution à la crise économique qu'ils traversent. Mais, à force de provocations, ils pourraient bien entrainer le monde dans un conflit général, sans doute, nucléaire. Le peuple français est maintenu dans l'ignorance, dans l'inconscience du danger. Sans arrêt, opérations sous « fausse bannière », provocations, incidents ou accidents, fausse interprétation, sous ou surestimation de l'adversaire, peut faire dégénérer les manœuvres, les opérations qui se déroulent dans l'est de l'Europe, en Ukraine en particulier, dans un conflit entre grande puissances. Le danger est immense.

Un tel conflit, même classique, au contraire des conflits néocoloniaux (dénommés « Opérations Extérieures ») n'impliquera pas seulement l'armée de métier et ne provoquera pas uniquement des pertes réduites, des destructions lointaines. Toute la population, tout le territoire seront entraînés dans la tourmente. En Ukraine déjà, la mobilisation touche tous les hommes de 18 à 60 ans, les plus âgés pour l'instruction, les plus jeunes pour le front.

L'article 5 du traité de l'OTAN, en similitude à ces traités qui mirent en place l'engrenage fatal de l'été 1914, implique que la France sera en guerre si l'OTAN considère, même en ayant en réalité provoqué l'étincelle, qu'un de ses membres est attaqué. C'est la raison pour laquelle de Gaulle avait retiré la France de l'organisation militaire intégrée, dans laquelle elle est aujourd'hui revenue, pour que la décision de l'entrée en guerre n'échappe pas totalement à notre pays. Or aujourd'hui, instructeurs, armements, manœuvres communes, compagnies privées de mercenaires, déferlent sur l'Ukraine, venant des pays de l'OTAN, le nôtre compris. Ceci alors que les rapports de l'OSCE démontrent chaque jour que le pouvoir de Kiev ne respecte quasiment rien des accords de Minsk, et que les braises du conflit se rallument en permanence. L'engrenage est prêt : en cas de décision du SACEUR, la mise en alerte et en opération échapperont aux pouvoirs politiques et militaires nationaux. Nous sommes « intégrés » dans l'engrenage. Il faut tout faire pour en sortir.

Le Comité Valmy affirme que la France, au lieu de n'être qu'un vassal exécutant les ordres des États-Unis, doit adopter une politique nouvelle refusant toute domination pour elle comme pour les autres, agir pour la paix et non comme aujourd'hui, contribuer à propulser le chaos tout en acceptant sa propre destruction.

Sortir de l'OTAN serait de plus, face à la menace d'une troisième guerre mondiale que porte en elle la politique occidentaliste des dirigeants étasuniens et de leurs vassaux, un évènement majeur, d'une grande portée, en faveur de la Paix dans le Monde.


- Source : Comité Valmy

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