Propagande anti-russe: Selon CNN, Poutine aurait détourné le vol MH370
La propagande anti-Russie axée sur le vol Malaysia Airlines MH17 était déjà assez mauvaise. Par-dessus le marché, maintenant c’est un analyste de CNN spécialisé dans l’aviation qui est en train d’accuser la Russie pour la disparition de l’avion MH370 – et la presse occidentale est en train de tout gober.
Le vol MH370 de la Malaysia Airlines en route pour Pékin avait disparu en mars dernier, peu de temps après le décollage de Kuala Lumpur. Les efforts pour retrouver l’avion n’ont rien donné jusqu’ici, et on ne connaît toujours pas le sort du Boeing 777 et de ses passagers.
Un des experts de l’aviation consulté par CNN sur la couverture de l’évènement de la disparition du MH370, affirme maintenant que c’est la Russie qui a détourné l’avion. Dans une longue prestation pour le New York magazine, Jeff Wise a proposé une théorie selon laquelle le vol MH370 a été détourné par Vladimir Poutine (qui d’autre?) et a atterri au cosmodrome de Baikonour qui est en train de tomber « tout doucement en ruine ».
Sauf que Baïkonour n’est pas une sorte de station secrète type « Zone 51 »; tous les vols spatiaux habités vers la Station spatiale internationale (ISS) décollent de là. En fait, la première partie de « l’Expédition 40 » pour l’ISS a décollé de Baïkonour le 25 mars 2014.
Wise a admis qu’il n’avait aucune idée du motif possible pour qu’un tel un hold-up ait pu avoir lieu, mais il dit dans l’article que la Russie vivait dans un « rêve de paranoïa fantaisiste » et que, lorsqu’il a entendu parler des soupçons qui pesaient sur les russes dans la destruction de l’avion du vol MH17, cette construction « semblait coller parfaitement ». Cependant, aussi invraisemblable ou carrément dingue que puisse sembler sa théorie, il est parfaitement sûr de lui.
« Pourquoi, exactement, Poutine voudrait-il voler un avion de ligne malaisien ? Je n’en ai aucune idée, » avoue Wise.
Il n’y a rien de mal à avoir une opinion, même si elle est folle et non fondée sur des preuves ou la réalité observable. A en juger par ses observations sur le vol MH17 et la Russie, Wise a clairement été victime de ce que les psychologues appellent le préjugé de confirmation – une tendance à voir et à interpréter les informations d’une manière qui confirme ses idées préconçues.
Cependant, presque toute la presse grand public en Occident souffre de cela lorsqu’il s’agit de la Russie – incitant plusieurs commentateurs à parler d’un phénomène de « Syndrome de dérangement Poutine. » En témoigne la récente annonce par un groupe de réflexion « du Pentagone » selon laquelle Vladimir Poutine serait autiste, consciencieusement rapportée comme un fait. Or, il semble que les délires de Jeff Wise soient dus au même phénomène.
Le Daily Mail, par exemple, a déjà présenté la théorie de Wise comme un fait, la placardant comme une info légitime sur sa page actualités de la nouvelle version documentaire de National Geographic sur le vol MH370. Selon le Daily Mail, bien mis en évidence dans ses sous-titres de présentation, « « Poutine a détourné » les données de vol et fait atterrir l’avion au Kazakhstan ».
Pour rappel, lorsque le vol Malaysia Airlines MH17 a été abattu au-dessus de la zone de guerre dans l’est de l’Ukraine en juillet 2014, Kiev et les grands médias occidentaux ignoraient absolument tout de ce qui venait de se passer au moment où ils ont commencé à accuser la Russie et Vladimir Poutine en personne. Des tabloïds britanniques ont mené la charge en tête du peloton, avec des titres comme « les rebelles de Poutine ont fait exploser l’avion » (The Daily Express), « Poutine a tué mon fils » (The Daily Mail), et « le MISSILE DE POUTINE » (The Sun).
Interrogé sur les preuves de ces accusations, l’Occident n’en a fourni aucune. Et après que l’armée russe ait publié ses propres conclusions sur MH17, la couverture médiatique occidentale de l’abattage de l’avion se tut brusquement. L’information selon laquelle le gouvernement de Kiev a effectivement signé une entente de non-divulgation avec les Pays-Bas, la Belgique et l’Australie au début du mois d’août, se réservant le droit de bâillonner les révélations dans l’enquête du vol MH17, ne cadrait pas avec le scénario des « accusations contre la Russie » –elle a donc été ignorée.
- Source : RT-Traduction Réseau International