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Mardi, 24 Déc. 2024

Drame de Nantes : le forcené aurait crié « Où est le bar ? » et non « Allah Akbar ! »

Auteur : leparisien | Editeur : Walt | Samedi, 27 Déc. 2014 - 14h15

Merci à Abder pour ce trait d’humour ! Mieux vaut en rire, malgré la dégaine rapide de Manu El-Blancos qui, avant d’admettre que ce fait-divers n’avait pas de motivation politique et ne semblait pas être lié à ceux de Dijon et de Joué-lès-Tours, avait pourtant déclaré dans la matinée que  « jamais nous n’avons connu un aussi grand danger en matière de terrorisme » en France. Toujours cette promptitude à cibler la communauté la plus fragile et fragilisée de France.

Tout en compatissant à la douleur des victimes et de leurs familles, il y a lieu d’exprimer une certaine inquiétude devant la multiplication d’actes attribués à des islamistes djihadistes, alors que leurs auteurs sont des toxicos déviants, connus des services de police. Le choix des « Oswald » devrait se faire avec plus de prudence et d’intelligence mais la médiocrité des services, de la pressetituée et des politiques est si grande que l’on ose tout !

Drame de Nantes : le forcené était solitaire, alcoolique et paranoïaque

Une enquête a été ouverte mardi pour assassinat et tentative d’assassinat contre l’homme de 37 ans qui a foncé dans la foule sur le marché de Noël de Nantes lundi soir. On en sait un peu plus sur le profil du forcené. On en sait un peu plus sur l’homme qui, au volant d’une camionnette, a foncé lundi soir dans la foule sur un marché de Noël à Nantes (Loire-Atlantique).

Âgé de 37 ans, il se nomme Sébastien Sarron et réside à Berneuil, un petit village de 800 habitants, près de Saintes (Charente-Maritime) où était immatriculé son véhicule.

Toujours hospitalisé à Nantes ce mardi après s’être porté une douzaine de coups de couteau au thorax avant son interpellation, il pourrait avoir perdu récemment son emploi de pépiniériste. La procureur de la République, Brigitte Lamy, a évoqué «certains problèmes d’alcoolisme» concernant le suspect. Mais il n’était pas, semble-t-il, «suivi sur le plan psychiatrique». «Son état se serait détérioré ces dernières semaines», a-t-elle toutefois précisé.

Motif encore inconnu

Au moment où il a foncé dans la foule au volant de sa fourgonnette, «aucun propos à connotation religieuse n’a été prononcé par l’individu», a ajouté la procureur. Un carnet a été retrouvé à bord de la voiture après l’agression, contenant «des propos pour le moins confus». L’homme y dit «sa haine de la société» et évoque «un risque d’être tué par les services secrets». Il y affirme aussi que «sa famille le dénigrait sur internet». Il avait d’ailleurs déposé une plainte à ce sujet le 12 décembre, a-t-elle précisé. Son nom n’apparaissait pourtant ni dans l’annuaire, ni sur un quelconque réseau social ou moteur de recherche sur internet.

Difficile pour l’heure d’expliquer plus précisément son geste qui a coûté la vie à un homme de 25 ans et blessé neuf autres personnes. Si les jours du forcené ne sont pas en danger, il n’a pas pu encore être entendu. Une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat a été ouverte.

Les gendarmes de Charente-Maritime se sont rendus dès lundi soir au domicile du suspect dans le cadre de l’enquête confiée au SRPJ de Nantes.

Il vivait seul avec son berger allemand

Le parquet de Saintes a indiqué qu’il avait été impliqué dans une affaire de vol et recel à Béziers (Hérault) en 2006, avant son arrivée à Berneuil. Mais le suspect n’était pas connu pour des antécédents psychiatriques qui permettraient d’expliquer son geste.

Dans son voisinage, c’est la stupéfaction. «On est très surpris, c’est un vrai mystère ! Depuis six ans qu’il était là, on n’avait pas de problème particulier avec lui» raconte son voisin, Gérard Monet. «On avait eu affaire avec lui il y a quelques années, pour réparer un mur mitoyen. Ca s’était très bien passé», se souvient-il, évoquant un voisin très discret, voire effacé, qui ne recevait jamais de visite. L’épouse de M. Monet, elle, se souvient de son «très joli jardin». «Il en était fier, il m’avait expliqué qu’il travaillait dans le paysagisme. Mais actuellement je crois qu’il ne travaillait pas», dit-elle.

« C’est une personne qui vivait seule, mais de là à dire que c’était un marginal… Il ne vivait pas dans un endroit isolé, il avait quand même des contacts avec les voisins», même s’ils pouvaient parfois être conflictuels, a de son côté déclaré Joël Reignier, le maire de Berneuil. L’homme avait «acheté une maison avec un terrain dans la commune, une ancienne ferme, il y a cinq ou six ans», précise le maire. «Je ne sais pas d’où il venait».

Il vivait avec son berger allemand, dans cette maison charentaise retapée en bordure d’une route départementale, derrière un portail rouillé fermé par un épais antivol. «C’est le genre de personne qui ne demande rien, qui ne va pas vers les autres, donc les autres ne vont pas vers lui», résume le maire. «Il n’a jamais sollicité les services sociaux à ma connaissance. Il se débrouillait seul», confirme Joël Reignier.


- Source : leparisien

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