Ferguson: ou quand la sécurité des citoyens est perdue devant l’irresponsabilité de la police
Les évènements de Ferguson (Missouri) se sont déroulés de la façon dont les Américains éveillés pensaient qu’ils se dérouleraient. Un procureur blanc a guidé un Grand Jury vers la décision qu’un policier blanc qui a tué un jeune noir américain avait raison et n’avait pas commis de crime.
La communauté de majorité noire mais politiquement sans pouvoir de Ferguson consiste en des citoyens américians qui sont constamment harcelés et abusés par la police. La communauté nore a répondu de manière prévisible à l’exonération du policier blanc de tout crime. Le résultat fut des émeutes, des pillages et la destruction de propriétés.
Cette réponse a durci les blancs dans leur vision que les noirs sont enclins au crime et une menace à la sécurité des vies et des propriétés blanches.
Ce problème a été classé comme un cas de racisme noir-blanc. En réalité, la situation est bien plus grave que le racisme.
Je peux personnellement me rappeler lorsque la police aux Etats-Unis était une police de confiance. Elle se contrôlait elle-même et voyait son rôle comme étant celui d’aider les citoyens et d’enquêter sur des crimes commis. Elle faisait attention de ne pas accuser des innocents ni de tuer des citoyens sans aucune raison. Les policers mettaient leur vie en danger pour éviter de commettre des erreurs dans l’utilisation de leur pouvoir.
Cette époque est révolue à tout jamais. La police a été totalement militarisée, spécifiquement après les attentats du 11 septembre 2001, mais même auparavant. On lui enseigne de considérer le public, spécifiquement les personnes qui enfreignent le code de la route, comme des personnes qui peuvent potentiellement être une menace pour la police. La nouvelle règle enseignée aux policiers et de questionner un suspect seulement après avoir assuré leur sécurité et donc de ne poser les questions que si les contrevenants sont toujours en état de parler après avoir été battus, passés au taser ou abattus.
Ce type d’entraînement policier, couplé avec une certaine incompétence (NdT: Dans le dernier cas d’un enfant de 12 ans abattu par un policier 2 secondes après être intervenu sur les lieux de voie publique où l’enfant se tenait avec un pistolet en plastique, il est avéré que les deux policiers le tireur âgé de 26 et un an de police et l’autre âgé de 43 ans, 3 ans de police, n’ont ni la maturité, ni le sang-froid pour intervenir sur la voie publique. Question, que faisaient ces deux hommes avant de rentrer si tardivement dans la police (de Cleveland) ? Quel est aujourd’hui le mode de recrutement des policiers ? Quel est leur pédigré, d’où viennent-ils ?…), qui est difficile à comprendre en ces jours de dotation électronique, GPS etc résultant en l’assaut massif de foyers de citoyens américians totalement innocents, qui n’ont rien fait de mal et qui perdent des memebres de leur famille ou des animaux familiers (NdT: Le nombre de chiens abattus par la police en intervention sur des propriétés privées est faramineux…), à cause d’une violence policière gratuite et inutile.
Les contribuables paient la police pour enquêter sur des crimes, pas pour attaquer et harceler des membres de la communauté. Mais la police a reçu les instructions de voir son rôle comme ´´tant celui de se protéger elle-même d’un public enclin au crime, noirs et blancs confondus.
La police se trouve du côté de la branche exécutive du pouvoir et depuis le 11 septembre, la branche exécutive a réussi à faire en sorte qu7elle ne sit plus responsable devant la loi ni la constitution. Cette irresponsabilité a maintenant filtré vers les forces de olice militarisées qui peuvent maintenant assassiner en toute impunité dans la mesure où le nombre croissant de leurs assassinats de citoyens reçoit le blanc-seing de l’autorité.
- Source : Paul Craig Roberts traduit par Résistance 71