La Tanzanie menace d’expulsion 40 000 Masaaï de leurs terres pour la famille royale de Dubaï
Les Maasaï vont-ils devenir la version XXIème siècle du vol des terres ancestrales d’un peuple, en plus de ce qui se passe déjà dans la forêt amazonienne ?
Le colonialisme est bien actif. C’est le fléau de cette planète et à cet égard, il est grand temps de l’éradiquer une fois pour toute…
Les Maasaï de Tanzanie ont été sommés de quitter leurs terres ancestrales d’ici la fin de l’année, rapporte le Guardian. Les représentants de ce peuple se réuniront avec le Premier ministre Pinda Mizengo dans la capitale, Dodoma, mardi prochain pour exprimer leur mécontentement. Ils protestent sur la vente de terres considérant qu’on leur vole leur héritage, et qui affecte, directement et indirectement, les moyens de subsistance de 80 000 personnes.
L’année dernière, le gouvernement de la Tanzanie a déclaré qu’ils avaient réservé 1500 kilomètres carrés, «couloir de la faune» qui borde le parc national du Serengeti, pour organiser les chasses commerciales d’Ortelo Business Corporation (OBC), société organisatrice de safari de luxe basée aux Émirats arabes unis et créée par un fonctionnaire proche de la famille royale de Dubaï. OBC opère dans la région depuis environ 20 ans. Le gouvernement tanzanien a offert aux Maasaï une compensation de 1000 millions de shillings (environ 11.000 $). Cette somme ne leur serait pas directement versée mais serviraient aux investissements dans des projets de développement économique. Les Maasaï ont refusé l’offre.
“Je me sens trahi” a déclaré Samwuel Nangiria, coordinateur local de la Société civite Ngonett. Un milliard ce n’est rien, vous ne pouvez pas comparer cela avec la terre. La terre est notre héritage. Nos mères et grands mères y sont enterrées. Il n’y a rien qui se compare à cette terre, » dit Nangiria.
Nangiria pense que le gouvernement n’a pas renoncé à son intention d’obtenir ces terre, mais ne veut pas attirer l’attention mondiale. «Ils vont faire semblant de clore le projet pour tromper la presse internationale », a déclaré le militant, qui n’a pas réussi à contacter l’OBC.
- Source : Claire Bréguet