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Lundi, 23 Déc. 2024

La vraie crise

Auteur : Libertad14 | Editeur : Walt | Dimanche, 09 Nov. 2014 - 13h21

La situation en France se caractérise par un accroissement des richesses pour une minorité de la population soit 10% contre 90% qui côtoient les difficultés quand ce n’est pas la misère.

Nous sommes dans un système économique qui favorise la course aux profits maximums. Tout est bon pour faire du business.

En ce qui concerne les entreprises : l’enrichissement se fait par la vente des produits manufacturés qui doivent rapporter plus que le coût de la masse salariale, des frais de fonctionnement et financer les actionnaires quand l’entreprise est cotée en bourse.

Pour y parvenir : les patrons veulent baisser les coûts de production soit : augmentation des cadences de travail, blocage des salaires, rationalisation des effectifs, privilégier les heures supplémentaires afin de ne pas créer d’emplois voire en supprimer. Et être exonérer de l’impôt sur les bénéfices.

Les conséquences : aggravation des conditions de travail, augmentation des demandeurs d’emplois (au nombre de 3 432 500) déficit des caisses sociales en matière de retraite, de santé, de chômage, peu ou pas d’impôts payés par les entreprises sur les bénéfices, perte du pouvoir d’achat pour les salariés.

Si malgré cette politique l’entreprise estime que le fruit n’est pas assez juteux, alors elle délocalise sa production dans des pays où la main d’œuvre est moins bien payée. C’est ainsi que des pans entiers de notre industrie ont été sacrifiés (la sidérurgie, l’automobile, le textile, la machine outils, l’électronique, etc.) seule n’est restée en France que l’industrie du luxe parce que très lucratif !

Face à cette politique de liquidation, la conséquence de la baisse de salariés prive l’état de rentrée financière. Les gouvernements successifs ont recherché des solutions pour palier le déficit. Mais leurs choix ont d’abord privilégié cette classe aisée au détriment de l’intérêt collectif, fermant les yeux sur des vérités criantes et que pourrait expliquer les scandales financiers à répétition des élus politiques.

Conséquences : Transférer sur les salariés les charges et impôts pour compenser les fuites des industriels et leur payer des aides pour ralentir les liquidations d’emplois. Dans le même temps les gouvernements n’ont eu de cesse de réduire les emplois de fonctionnaires allant jusqu’à galvauder le sens du « service public », de privatiser des entreprises d’état permettant ainsi au secteur privé de s’en emparer, tout en continuant d’exonérer les entreprises privées de taxes et de charges. Donc emplois supprimés, services publics dévalorisés, caisses de l’état pillées.

Les slogans ne manquent pas pour justifier cette politique économique négative.

C’est la faute des émigrés, c’est à cause des chômeurs, les jeunes sont paresseux et ne cherchent pas de travail, c’est à cause du pétrole, les Français sont trop souvent malades, les travailleurs revendiquent trop, trop de grèves etc. Autant de mauvaises raisons pour diviser les travailleurs et justifier le comportement hégémonique du Patronat en matière d’exploitation.

La vérité est tout autre : pressurer les travailleurs, détourner les fonds publics (auprès des municipalités, des départements, de la région, du gouvernement), faire payer aux salariés le coût du travail, la gestion économique de l’état, afin que ces entreprises n’aient plus qu’à gérer leurs bénéfices nets. Voila la triste réalité de cette économie libérale

La crise c’est la concurrence accrue que se livrent ces requins du profit en Europe et dans le monde et au passage ils font payer les peuples en les affamant et en les sacrifiant sur l’autel du profit.


- Source : Libertad14

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