Le GIEC, allié utile du mondialisme
« La science a parlé. Il n’y a aucune ambiguïté sur son message. Les gouvernements doivent agir. Le temps joue contre nous. » Tout est dit, ou presque, dans cette objurgation de portée mondiale puisque émanant de Ban Ki-moon lui-même, soit le secrétaire général des Nations unies. Une sentence valant sermon, dans une tonalité délibérément apocalyptique, dans le but d’affoler les populations, à l’approche de l’Armageddon climato-atmosphérique. Un coup de semonce verbale qui renseigne sur la valeur intrinsèque du message comme sur celle des oiseaux de mauvais augure qui l’ont inspiré.
Ces derniers proviennent de l’inoxydable GIEC ou « Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ». Le but de cette officine ? « Présenter au monde l’état actuel des connaissances scientifiques sur les changements climatiques et leur incidence potentielle sur l’environnement et la sphère socio-économique. » En d’autres termes, révéler, urbi et orbi, La Vérité messianique sur ce que nous devons obligatoirement penser des aléas et autres évolutions climatiques. On remarquera que « les changements climatiques » sont considérés, a priori, comme négatifs et nécessairement vecteurs de risques environnementaux majeurs tels qu’inondations, sécheresses, tempêtes violentes, fonte des glaciers, etc.
L’on observera encore que, systématiquement, la mise en scène est hollywoodienne. La bonne parole est relayée via les mass médias occidentaux et leurs experts attitrés – quand les politiques n’y mettent pas leur grain de sel (de mer) –, balançant entre (chaud) effroi et culpabilisation, jérémiades stériles et colères d’autant plus saintes qu’elles sont auréolées des blancs sunlights des plateaux de télévision. Bref, un festival universel d’épouvante et de scènes (Al) gore, pelliculées à souhait, à grand renfort de stars et guest-stars interplanétaires. En somme, La Folle Histoire du monde, revue et corrigée, mais sans le génie comique de Mel Brooks.
Alors que même le quotidien mainstream Le Monde convient que « le document – comme son nom l’indique – n’apporte pas d’éléments nouveaux par rapport aux trois volets publiés depuis septembre 2013 », ce cinquième rapport de synthèse sur le changement climatique nous dit, en substance, que la température à la surface du globe ne va pas cesser de croître et que, très « probablement » (adverbe qui revient comme un leitmotiv dans des pages horrifiques que n’auraient pas reniées Stephen King), les précipitations et les phénomènes de mousson vont aller en augmentant, jusqu’à prophétiser, aux confins absolus du délire, un profond bouleversement du Gulf Stream !
N’en jetez plus, les lunettes 3D sont saturées de ces scenarii que l’on nous ressert, ad nauseam, depuis des lustres, sans que nous n’y pouvions rien. Quel politique osera renverser ce tabou du dérèglement prétendument anthropique du climat ? Qui pointera la tartufferie et la duplicité d’un discours dominant qui, cyniquement, continue à promouvoir le consumérisme industriel tout en défendant la pureté atmosphérique et les biotopes sanctuarisés ? Double pensée orwellienne consistant à soutenir deux thèses antagonistes avec une égale conviction. Pour consommer toujours plus, y compris des énergies renouvelables et des matériaux recyclés.
- Source : Aristide Leucate