G. Soros au Maroc vu comme un privilège !

Curieusement, celui que Mohamad Mahathir, ex-Premier ministre de Malaisie traita de rapace financier — ce qui lui valut l’étiquette d’antisémite (Godwin oblige !), est reçu en grandes pompes au royaume de Mohammed VI.

La visite de ce redoutable spéculateur planétaire est présentée comme un privilège et un grand honneur, alors qu’il a ruiné, sans le moindre état d’âme, des économies entières en spéculant honteusement sur les monnaies du Sud-Est asiatique dans les années 90.

Sans compter son implication dans la subversion en suscitant et finançant les révolutions dites colorées dont on a vu le résultat catastrophique final et son lot macabre de victimes civiles et de désordre chronique.

En fait, la visite au Maroc de ce lobbyiste redoutable ne doit pas être étrangère à l’équation quasi insoluble du Sahara occidental dont le règlement définitif tarde à voir le jour. Le commandeur des croyants lui demandera sans doute de « sensibiliser » les hommes politiques influents aux USA et de les convertir à sa propre vision du conflit. En échange, des promesses seront faites sur l’exploitation des minerais et de la pêche.

George Soros au Maroc, une marque de reconnaissance

Les grands de ce monde continuent d’affluer vers le Maroc. George Soros, le célèbre milliardaire philanthrope, a été reçu, samedi, par le roi Mohammed VI à Tétouan. Une marque de reconnaissance de plus des efforts du royaume pour la paix et la stabilité.

Reçu par le roi Mohammed VI, ce samedi à Tétouan, George Soros, le célèbre milliardaire américain d’origine hongroise, est l’une des personnalités les plus influentes sur la scène internationale. Cette influence ne provient pas de sa fortune colossale amassée sur plusieurs décennies mais surtout de l’engagement de ce philanthrope, âgé aujourd’hui de 83 ans, pour la stabilité, la paix et le développement. Président des fondations Open society, il est aussi l’un des principaux donateurs et dirigeants de l’International crisis group qui a choisi le royaume pour la réunion annuelle de son conseil d’administration.

George Soros ne se déplace que là où il place sa confiance et que là où il perçoit une réelle ouverture démocratique et un développement social, relèvent plusieurs politologues marocains. Il est l’un des puissants du monde à reconnaître au Maroc sa place de leadership et son engagement sur plusieurs questions internationales, la stabilité en Afrique en premier lieu. « C’est un grand monsieur que le roi Mohammed VI a reçu, ce samedi, à Tétouan. Il ne se déplace que là où il sent partager les mêmes valeurs de démocratie, de développement social et de progrès au bénéfice de la population », a estimé le chercheur et politologue Manar Slimi. « Ses pas sont comptés dans le monde. Sa visite et l’audience que le roi lui a accordée sont intimement liées à l’évolution que connaît notre pays », a-t-il souligné. Le politologue estime que le déplacement de George Soros est « la continuité d’un processus qui a été marqué par le communiqué maroco-américain ayant couronné la rencontre du roi Mohammed VI avec le président Obama, le soutien américain à la politique du Maroc au Sahel et la décision des Etats-Unis de financer des projets au Sahara.

Un redoutable lobbyiste

George Soros, c’est aussi un parcours des plus atypiques. Au sortir de l’adolescence, il a roulé sa bosse dans plusieurs métiers avant d’opter pour la banque. La chance lui sourira dès 1947 à Londres, date à laquelle commence le vrai décollage pour celui qui pointe aujourd’hui parmi les dix premières fortunes mondiales. Ses activités financières ont marqué l’histoire des bourses des valeurs. Ses actions caritatives aux Etats-Unis et dans le monde scellent sa renommée. George Soros est aussi un redoutable lobbyiste qui a victorieusement contribué à animer les campagnes électorales des présidents démocrates Bill Clinton et Barack Obama.

George Soros est actuellement le président de Soros Fund Management, basé à New York, qui a géré en 2012 quelques 25 milliards de dollars. Le milliardaire a fondé l’Open Society Institute, devenu en 2010 Open Society Foundations, dont il est le président. Selon le Financial Times, son fonds Quantum Endowment Funds a réalisé 5,5 milliards de dollars de bénéfices. Aujourd’hui, George Soros est intéressé par l’évolution énorme que connaît le Maroc en matière de démocratie et de développement, relèvent plusieurs observateurs.