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L’oligarque Mikhaïl Khodorkovski prend le leadership de la cinquième colonne contre la Russie

Auteur : Ender | Editeur : Walt | Mercredi, 24 Sept. 2014 - 21h20

Le milliardaire russe Khodorkovski a donné une série d’interview et d’entretiens aux principaux médias de référence de la presstitute occidentale. Il y délivre un condensé de la propagande anti-Poutine utilisée par la cinquième colonne qui oeuvre en Russie pour un démantèlement du modèle économique et sociétal russe au profit d’une zone de libre marché mondialisée sur le modèle de l’Union Européenne, plus propice à la croissance de leurs affaires.

Il faut noter que Khodorkovski bénéficie, comme tous les autres oligarques exilés pour raisons fiscales, en tant que « libéral », de la bénédiction de la presse occidentale définitivement asservie à l’idéologie libérale et qui entretient sciemment la confusion entre libre marché, c’est à dire la liberté de faire du business, et la liberté des individus, qui sont pourtant deux choses strictement différentes, comme le rappellent tous les exemples de dictatures sous influence occidentale, comme celles de Pinochet ou Suharto…

Précisons que l’oligarque Khodorkovski a fait fortune sur les ruines de l’union soviétique à l’époque du dépeçage de l’économie nationale par Boris Eltsine au profit de la mafia et des apparatchiks du parti proches de lui… Il aurait accumulé ses premiers fonds en important et revendant de faux cognacs pendant la pérestroïka, ce qui lui permit ensuite d’ouvrir sa banque privée « Menatep ». Il a ensuite racheté l’entreprise publique Ioukos pour une bouchée de pain en profitant d’un appel d’offre truqué par le pouvoir en place de l’époque. Je conseille à tous les journalistes du Monde et de la presstitute subventionnée qui continuent de le présenter comme un grand démocrate de faire comme leur modeste serviteur ici présent et d’aller consulter la fiche wikipédia de ce monsieur, qui est fort instructive et pourrait peut-être leur ouvrir les yeux. Décidément, le journalisme d’investigation, c’est trop dur…

Précisons également que la cinquième colonne a organisé une manifestation « pour la paix » en Ukraine en reprenant la propagande ukrainienne. Les manifestants y dénonçaient donc, en vrac, l’ingérence russe (pourtant jamais prouvée ni documentée), la « politique agressive » du Kremlin, ainsi que les « penchants fascistes » de Moscou. On a donc assisté là à la construction d’une réalité totalement inversée, oeuvre de la propagande occidentale, puisque tous les maux imputés à la Russie et à Vladimir Poutine constituent dans les faits les caractéristiques du pouvoir ukrainien et de sa politique de nettoyage ethnique de la Novorossia. La très large couverture médiatique de cette manifestation et la reprise de ces diffamations qui s’opposent à la réalité des faits mais qui seules parviennent à pénétrer l’espace médiatique, aboutissent à la reconstruction d’une réalité divergente et inversée où les agressés deviennent les agresseurs, et où les partisans deviennent des fascistes…

L‘ancien magnat du pétrole russe Mikhaïl Khodorkovski – qui a passé plus de 10 ans en prison et qui a été  libéré par Vladimir Poutine en décembre l’année dernière – a affirmé ce week-end qu’il avait l’ambition de devenir l’opposant du président russe, et qu’il briguerait éventuellement le poste de chef de l’Etat.

Khodorkovski  est maintenant âgé de 51 ans, et il est exilé en Suisse. Dans les interviews qu’il a accordées aux journaux Le Monde, El Pais et Der Spiegel depuis sa libération, il a déclaré que Poutine pourrait quitter le pouvoir bien avant qu’on le pense. Il appelle les opposants de Poutine à utiliser leur influence pour donner une nouvelle direction au pays lors des élections parlementaires en 2016, et les a informés qu’il redémarrait son mouvement « Russie Ouverte ».

Mais il a précisé qu’il n’avait l’intention de devenir président qu’en cas de crise grave du pays : «Mais s’il apparaissait nécessaire de surmonter la crise et de conduire une réforme constitutionnelle, dont l’essentiel consiste à redistribuer le pouvoir présidentiel en faveur du système judiciaire, du Parlement et de la société civile, alors je serais prêt à assumer cette partie du travail ».

Dimanche, l’opposition au gouvernement russe a organisé une manifestation qui a attiré plus de 26.000 personnes dans les rues, le plus grand mouvement de foule depuis le retour de Poutine au pouvoir en 2012.

Malgré l’extrême popularité de Poutine, qui n’a cessé de se développer depuis l’annexion de la Crimée et le début du conflit en Ukraine (un sondage réalisé en août montre que 87% des Russes ont accordé leur confiance à Poutine), Khodorkovski juge que le Kremlin a commis des erreurs graves qui risquent de coûter cher à la Russie.

Il a déclaré qu’il se préparait à reprendre la direction de la Russie en situation de crise au journal français Le Monde :

« Le régime de Poutine pourrait encore durer 20 ans mais il pourrait aussi cesser dans deux ans, s’il commet plus d’erreurs. »

Selon l’ex-ministre russe des Finances, Alexei Koudrine, l’économie russe, qui subit les sanctions économiques que les Etats-Unis et l’Europe lui ont imposées en réponse à l’intervention de la Russie en Ukraine, se dirige vers une récession. Il a précsié que sa croissance devrait être nulle, voire négative, au cours des 2  à 3 prochaines années.

Le pays est également en proie à une fuite de capitaux d’un niveau inédit depuis la crise financière de 2008, et qui devrait s’intensifier compte tenu de l’arrestation du milliardaire Vladimir Evtushenkov le 16 septembre dernier. Cet ancien proche du Kremlin a été accusé de blanchiment d’argent, et il a été placé en résidence surveillée.

Selon Khodorkovski, le vrai crime d’Evtushenkov est d’avoir refusé de vendre sa compagnie pétrolière, OAO Bashneft, à la compagnie pétrolière d’Etat OAO Rosneft selon les conditions édictées par le Kremlin, un scénario similaire à celui que Khodorovski a lui-même connu pour son propre groupe, Ioukos.

En juillet, un tribunal d’arbitrage de La Haye a condamné la Russie à payer une indemnité de 50 milliards de dollars aux anciens actionnaires de la compagnie pétrolière Ioukos qui avait été démantelée entre 2004 et 2007. La Cour a jugé que «le démantèlement de Ioukos avait été décidé pour des « motivations politiques », « dans le but de pousser la société à la faillite, de confier ses actifs à une société d’Etat, et d’incarcérer » son dirigeant, Mikhaïl Khodorkovski, « qui commençait à se manifester comme un concurrent politique ».

« Plus Poutine restera au pouvoir, et plus la probabilité que la Russie se désintègre dans un bain de sang est élevée », a affirmé Khodorkovski dans Der Spiegel:

« Les Etats-Unis et leurs alliés ont encouragé l’agression du dirigeant russe en plaçant les affaires au dessus des principes politiques. »

« Ne vous attendez pas à une désintégration pacifique comme la République tchèque et la Slovaquie après la guerre froide», conclut Khodorkovski dans Der Spiegel. Il a également confirmé qu’il avait assez de ressources financières pour soutenir l’opposition à Poutine sans que cela passe nécessairement par la création d’un parti politique.


- Source : Ender

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