La France, un vassal d’Israël
Agression contre Gaza : comment Israël agit de l’intérieur pour briser la résistance politique en France.
C’est désormais officiel, la France est devenue un vassal d’Israël. Les multiples prises de position de François Hollande et de son gouvernement, notamment sur les dossiers syrien, iranien et ukrainien, avaient déjà montré les liens fusionnels, quasi-organiques, qui l’unissaient à l’État hébreu. On se souvient aussi de la véritable déclaration d’amour à Israël faite par celui qui est aujourd’hui premier Ministre. Mais à propos de l’agression israélienne contre Gaza, la veulerie politique a atteint des sommets jusque-là inexplorés quand l’Elysée s’est totalement aligné sur Tel-Aviv en déclarant qu’il appartenait "au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population ». On le saura peu après, déclaration pratiquement dictée par la maison-mère… Ce virage diplomatique qui achève la rupture d’avec la période où la France menait une politique plus équilibrée, est en partie le résultat d’un travail de lobbying agressif mené par les organisations sionistes en France : principalement le CRIF et ses deux bras armé, le Betar et la Ligue de Défense Juive…
Qui gouverne notre pays ? pour le savoir, rendez-vous au dîner annuel du CRIF auquel le chef de l’État se voit littéralement convoqué pour écouter le message que ce relais officiel de la politique israélienne en France entend lui délivrer. Ce véritable rituel de déférence est tout sauf anodin : il exprime parfaitement la profonde soumission des élites politiques aux intérêts de l’entité sioniste et influence fortement la vie politique française. Au programme, justification de la colonisation et promotion du sionisme pour un objectif unique : faire taire toute voix critique à l’égard de la politique israélienne en assimilant l’antisionisme à une forme d’antisémitisme. Avec une pointe d’islamophobie pour relever le tout.
Sans surprise, le CRIF soutient l’agression israélienne contre Gaza et va jusqu’à demander aux autorités françaises d’interdire les “manifestations en faveur du Hamas”, arguant des récentes échauffourées et s’inquiétant du sort de la communauté juive vivant en France. Son président Roger Cuckierman a d’ailleurs été reçu par François Hollande pour s’entretenir avec lui de ces questions et on peut parier qu’il sera entendu… D’ores et déjà, les rassemblements pro-palestiniens sont interdits dans plusieurs villes, dont Paris. La manipulation est bien rodée : provoquer volontairement des incidents pour ensuite invoquer la notion de trouble public. C’était notamment celle proposée par Arno Klasrfeld pour interdire les spectacles de Dieudonné. Elle a une fois de plus fonctionné avec le concours des milices sionistes (et fascistes) LDJ et Betar qui ont violemment attaqué les manifestants pro-palestiniens et proféré des insultes ("on encule la Palestine") comme on peut le voir sur la vidéo et d’après les nombreux témoignages des manifestants présents dont ceux de l’UJFP. Et le tout sous la protection des CRS. Ils peuvent même servir à l’occasion de forces supplétives comme on le voit sur cette vidéo où ils chargent les manifestants de concert avec les policiers. Tout ceci n’est guère étonnant quand on sait que la Police nationale prête aux troupes de la LDJ ses bâtiments officiels pour leurs séances d’entraînement au krav-maga, l’art martial de l’armée israélienne, qu’elles suivent sous la direction de conseillers techniques venus d’Israël…
Cette fois la ficelle était un peu grosse, la LDJ prévoyant plusieurs heures à l’avance les incidents (et pour cause !) sur son compte Twitter, mais ça n’a pas empêché la presse mainstream de reprendre servilement la version des milices sionistes elle-même relayée par la télévision israélienne : des “synagogues prises d’assaut par des groupes nombreux et haineux proférant des slogans antisémites”. La télévision israélienne Infolive a prétendu que des slogans “Morts aux Juifs” avaient été scandés dans les rues de Paris alors que, vidéo à l’appui, c’est “Hollande complice” qui était crié. La nuance aura sans doute échappé aux journalistes…
La désinformation sur le front intérieur (voir la magistrale leçon de déontologie journalistique donnée par le Daily Mail aux médias français à propos du traitement des récentes manifestations) comme extérieur (parler de "guerre", de "combats" ou d’"escalade" comme le font la plupart des journalistes n’a guère de sens quand les forces en présence sont à ce point asymétriques) est le signe manifeste de la main-mise de l’idéologie sioniste sur les medias et la politique française. L’affaire Dieudonné avait révélé en sont temps la puissance du lobby pro-Israélien en France, avec son comité central (le CRIF), sa police politique (la LICRA), son appareil de propagande (les medias mainstream), son service de renseignement (JSS News), ses relais idéologiques (les organisations pro-sionistes) et ses milices (la LDJ et le Betar) – auxquels il faut même ajouter depuis février 2012 un parlement juif européen ! La totale impunité dont bénéficient ces groupes violents et racistes (interdits en Israël et aux États-Unis) et le large écho médiatique donné à leurs thèses ne peut se comprendre qu’à la lumière de cette domination idéologique et politique.
- Source : Nicolas Bourgoin