Israël bombarde et tue des enfants dans la « zone de sécurité » du sud de Gaza

Les enfants palestiniens sont les plus touchés par l'implacable et sanglante campagne de nettoyage ethnique et de génocide menée par Israël.

L’armée de l’air israélienne a bombardé un campement de tentes dans le camp d’Al-Mawasi, près de Khan Yunis, au sud de Gaza, une zone dite “de sécurité”, tuant deux enfants le 1er décembre.

La mère des enfants et un frère ou une sœur ont également été blessés dans l’attaque, selon les médecins de l’hôpital Nasser.

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"Jawad and Sareen: Two Palestinian Children Killed in Israeli Airstrike

Jawad and Sareen, two Palestinian children, lost their lives tonight in an Israeli airstrike targeting a tent sheltering displaced families in Al Mawasi, west of Khan Younis. The tragic incident highlights… pic.twitter.com/HttLSaTPNh

— Gaza Notifications (@gazanotice) December 1, 2024"

D’autres frappes israéliennes dans l’enclave ont terrorisé les Palestiniens, tuant au moins 15 autres personnes dimanche, notamment à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, près de la frontière égyptienne, et dans le camp de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza.

L’armée israélienne a également fait sauter des pâtés de maisons dans les zones de Jabalia, Beit Lahia et Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza assiégée.

Les enfants ont été durement touchés par le génocide qu’Israël mène actuellement contre les Palestiniens de Gaza.

L’International Rescue Committee (IRC) a publié un rapport actualisé en octobre indiquant qu’une “génération entière d’enfants risque maintenant d’être ‘oubliée’”.

“La brutalité de la violence israélienne, les déplacements forcés et une année scolaire perdue risquent d’avoir un impact sur eux pour le restant de leurs jours”, indique le rapport.

L’IRC a indiqué qu’au moins 17 000 enfants sont sans parents ou séparés de leurs familles et de leurs proches. En se référant à d’autres situations de crise, le nombre réel pourrait même être trois fois supérieur, ajoute l’IRC.

Les séparations familiales se sont multipliées au cours des derniers mois, l’armée israélienne ayant déplacé de force des familles palestiniennes à plusieurs reprises, procédé à des détentions arbitraires d’hommes palestiniens et continué à bombarder et à tuer dans les écoles et les hôpitaux un grand nombre de parents de familles déplacées hébergés.

Des enfants ont été retrouvés vivant seuls dans des hôpitaux, a noté l’IRC.

La situation à Gaza reste désastreuse, car les troupes israéliennes continuent de mettre en œuvre le plan dit des généraux, qui consiste à opérer un nettoyage ethnique, à affamer ou à tuer tous les Palestiniens restés dans les villes du nord de la bande de Gaza.

Ruba, une Palestinienne du nord de Gaza, a déclaré à Save the Children qu’elle est

“piégée avec [ses] enfants sous les bombes, les roquettes et les balles incessantes, et qu’elle n’a nulle part où fuir”

depuis le début du mois d’octobre.

“Ma mère est paralysée et je ne peux pas l’abandonner. Mon frère a été tué, mon mari a été enlevé, je ne sais pas s’il est vivant. Notre maison a été détruite sous nos yeux, et nous avons survécu par miracle”, a déclaré Ruba.

“Sans rien à manger, ni eau potable, et dans la panique permanente, mes deux enfants ont développé des éruptions cutanées, et ma fille a des pertes de sang, mais sans médicaments, sans aide, et sans que je puisse faire quoi que ce soit”, poursuit-elle.

“Ils pleurent et me demandent pourquoi nous ne pouvons pas simplement partir, pourquoi leur père n’est pas avec nous, pourquoi nous ne pouvons pas reprendre une vie normale”.

Samedi, l’ancien ministre israélien de la Défense et chef d’état-major de l’armée, Moshe Yaalon, a reconnu que les dirigeants politiques d’Israël mènent une campagne de nettoyage ethnique à Gaza.

“Ce vers quoi nous nous laissons entraîner, c’est l’occupation, l’annexion et le nettoyage ethnique dans la bande de Gaza”,

a déclaré Moshe Yaalon à Democrat TV.

“Il n’y a plus de Beit Lahia, plus de Beit Hanoun. Les forces de l’ordre opèrent actuellement à Jabalia et sont en train de débarrasser la région des Arabes.

“Un transfert, appelez-le comme vous voulez, et la colonisation juive”, a-t-il ajouté.

En 1948, les milices sionistes ont lancé une politique de “transfert” en expulsant par la force 750 000 Palestiniens musulmans et chrétiens de leurs foyers.

En perpétrant massacres et viols, les bandes terroristes sionistes ont nettoyéles Palestiniens des terres convoitées par le mouvement sioniste pour y établir l’État d’Israël.

Traduction : Spirit of Free Speech