L’Espagne et l’Irlande demandent la suspension de l’accord de libre-échange avec Israël
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, demande à l’Union européenne de suspendre l’accord de libre-échange avec Israël, en raison des offensives militaires en cours dans la bande de Gaza et au Liban.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a lancé ce lundi un appel pressant aux États membres de l’Union européenne pour soutenir la demande conjointe de l’Espagne et de l’Irlande en faveur de la suspension de l’accord de libre-échange entre l’UE et Israël. Cette initiative fait suite aux actions militaires menées par Israël dans la bande de Gaza et au Liban, jugées contraires aux droits de l’homme.
Pedro Sánchez a souligné l’urgence pour Israël de mettre un terme à ses offensives simultanées dans ces deux régions, et a insisté sur la nécessité de bloquer toute exportation d’armes vers Tel-Aviv. Selon lui, Israël continue de cibler des civils par des bombardements incessants dans la bande de Gaza, accentuant une crise humanitaire déjà désastreuse.
??????URGENT : Espagne, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez a exhorté aujourd’hui l'UE à suspendre totalement l'accord de libre-échange avec Israël en réponse à ses crimes de guerre à Gaza et au Liban. pic.twitter.com/OEsi9nK2wv
— LE RIFAIN LA NOUVELLE DU FRONT (@rifain_nouvelle) October 14, 2024
Une pression croissante pour réviser les relations économiques avec Israël
Depuis plusieurs mois, l’Espagne et l’Irlande ont entamé des discussions avec d’autres membres de l’UE en vue d’une réévaluation de l’accord d’association UE-Israël. L’une des principales préoccupations soulevées est la violation continue par Israël de la clause relative aux droits de l’homme incluse dans cet accord. Ce débat gagne en intensité alors que la situation en Palestine et au Liban se détériore, incitant de plus en plus de voix à demander une révision des relations économiques entre l’Union européenne et Israël.
Un bilan humanitaire catastrophique
Le conflit en cours dans la bande de Gaza, qui a débuté il y a plus d’un an, a provoqué des pertes humaines dévastatrices. Soutenue militairement par les États-Unis, la campagne israélienne a causé la mort de plus de 140 000 Palestiniens, avec des milliers de blessés et de disparus. La destruction des infrastructures, couplée à une famine croissante, a particulièrement touché les enfants et les personnes âgées. Israël, indifférent aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu, continue sa campagne militaire, malgré les décisions de la Cour internationale de Justice exigeant des mesures immédiates pour mettre fin aux actes de génocide.
Le Liban également visé par des attaques de grande ampleur
Depuis le 23 septembre dernier, Israël a étendu son opération militaire à la quasi-totalité du Liban, y compris la capitale, Beyrouth, par des frappes aériennes massives. Cette campagne s’accompagne d’incursions terrestres dans le sud du Liban, dans une escalade de violence rarement vue. Ces offensives ont déjà causé la mort de plus de 2 300 personnes et en ont blessé environ 11 000, dans un contexte de violations répétées des résolutions internationales et des avertissements de la communauté internationale.
Une révision nécessaire des relations avec Israël
L’appel de l’Espagne et de l’Irlande pourrait marquer un tournant dans la politique européenne vis-à-vis d’Israël. Alors que la violence s’intensifie à Gaza et au Liban, l’Union européenne fait face à une pression croissante pour réexaminer ses relations économiques et politiques avec Tel-Aviv. L’avenir de l’accord de libre-échange pourrait dépendre de la capacité d’Israël à respecter les droits de l’homme et à répondre aux demandes internationales visant à mettre fin à la violence dans ces deux régions.
- Source : Le Média en 4-4-2