1 000 morts, un million de déplacés : Israël bombarde le Liban
Des « combats intenses », selon l’armée israélienne : l’assassinat d’une partie de la direction militaire du Hezbollah n’empêche nullement les combattants chiites libanais de résister.
Mille morts, un million de déplacés
Naturellement, comme pour le Hamas à Gaza, histoire de justifier le massacre de civils d’une armée qui tire dans le tas et qui fait croire à des « frappes chirurgicales » (ça déculpabilise les médias occidentaux), le porte-parole (Avichay Adraee) a sorti la carte des « boucliers humains » :
« Les membres du Hezbollah exploitent l’environnement civil et la population comme boucliers humains pour lancer des attaques. »
Une seconde boucherie israélienne a ouvert, après Gaza. Sauf que le Liban a des connexions que les Palestiniens n’ont malheureusement pas : le Qatar se dit prêt à « fournir tout le soutien nécessaire au peuple libanais pour faire face aux conséquences dévastatrices des attaques israéliennes ». Autant dire que le conflit est déjà agrandi à une partie du Golfe. Pour ce qui concerne la France, allié historique du Liban, pour l’instant, pas de Légion comme en 1982, seulement des mots creux, du Macron tout craché. Dans les médias mainstream israélisés, on note l’invasion, sans plus de critique. Parfois, on ne cache pas sa joie.
Le Figaro ne cache pas sa préférence :
"L’incursion de l’armée israélienne dans le sud du Liban déclenchée lundi soir, est menée par la 98e division, l’une des meilleures unités de Tsahal. Elle est composée de parachutistes et d’une brigade commando, la Shayetet 13 (13e flotte), l’unité d’élite de la marine israélienne, et de la 7e brigade blindée. Cette division, dirigée par le général de brigade Guy Levi, avait été chargée de neutraliser les cadres du Hamas et récupérer des otages à Gaza entre décembre 2023 et mars 2024".
On a vu le résultat... Très peu d’otages israéliens ont été libérés par « l’une des meilleures unités de Tsahal ». Certains ont même été abattus par des tirs « amis ».
La communication israélienne se borne à dire qu’il ne s’agit pas d’une invasion mais d’une série d’opérations « limitées, localisées et ciblées ». Toujours ce souci du chirurgical, de l’armée morale qui sait ce qu’elle fait... Traduction : cette armée n’a pas les moyens d’aller plus loin, 30 000 soldats du Hezbollah les attendent depuis 18 ans.
L’objectif israélien est théoriquement de sécuriser le Sud-Liban pour faire revenir les 60 000 à 100 000 colons dans le nord d’Israël. En réalité, il s’agit d’une colonisation militarisée, comme pour Gaza et la Cisjordanie.
« Nous avons convenu de la nécessité de démanteler les infrastructures d’attaque le long de la frontière afin de garantir que le Hezbollah libanais ne puisse pas mener des attaques du type de celles du 7 Octobre contre les communautés du nord d’Israël »
Naturellement, tout ceci ne serait pas possible sans le soutien américain, dont Israël est le proxy au Proche-Orient. Sans l’argent et les bombes US, Israël ne tiendrait pas une semaine de combats. Lloyd Austin, le ministre de la Défense, couvre cette agression par la « nécessité de démanteler les infrastructures d’attaque » du Hezbollah et menace l’Iran de représailles s’il touche à un cheveu de l’État juif.
L’axe israélo-américain n’a pas fini de faire du mal au monde musulman.
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- Source : E&R