Laurent Louis à Di Rupo: « Merci Mr. le pédophile » – Retour sur l’incident
Tous les médias ont relayé l’information. Laurent LOUIS a traité publiquement et à la tribune du Parlement, le Premier Ministre Elio Di Rupo, de pédophile. A quelques semaines des élections du 25 mai, les médias ont sauté sur l’occasion pour tenter, une nouvelle foi, de salir le député sans langue de bois. Il s’agit pourtant d’une tempête dans un verre d’eau puisque ce n’est pas la première fois que Laurent LOUIS accuse le Premier Ministre de tels faits. Il devra d’ailleurs répondre d’outrages publics au Premier Ministre devant le Tribunal Correctionnel de Bruxelles le 8 avril prochain.
En outre, lors de la levée de son immunité parlementaire, en décembre 2013, Laurent LOUIS avait pendant 30 minutes pris la parole pour développer les éléments et les preuves dont il disposait pour qualifier de la sorte le Premier Ministre. (regardez le passage entre les minutes 13 à 25 de la vidéo ci-dessus).
Les accusations sont bien plus précises et accablantes que celles de ce jeudi 27 mars. Pourtant, pas un mot au JT, pas une ligne dans les journaux. Quel contraste avec le battage médiatique de ces derniers jours… Plus simple de faire passer Laurent LOUIS pour un homme débile qui insulte et calomnie sans preuve que de parler de Laurent LOUIS comme un homme qui apporte des preuves concrètes auxquelles personne, ni Di Rupo, ni la Justice, ne souhaitent répondre… La désinformation médiatique dans toute sa splendeur !
En outre, les médias n’ont diffusé que quelques secondes de l’échange avec Di Rupo. L’échange a pourtant duré plus de 10 minutes. Malheureusement, le Président de la Chambre, le socialiste André Flahaut interdit au député de disposer des images de ce débat. Comme quoi il y a des choses à cacher… Bonjour la transparence… L’ennui, c’est que ce court passage fait passer Laurent LOUIS pour un provocateur. C’est bien entendu le but recherché par Flahaut et les médias. C’est pourtant loin d’être la réalité.
Retour sur la chronologie de cet incident:
1. Laurent LOUIS pose la question suivante sur la visite de Barack Obama, le Président américain en Belgique:
« Cette semaine, l’homme qui se prend pour le maître du monde s’est invité dans notre pays. Aux frais de nos concitoyens. Et nous lui avons déroulé le tapis rouge. Des millions d’euros, la presse internationale parle de 10 millions d’euros, auront ainsi été dépensés pour les 24 malheureuses heures qu’Obama aura passées chez nous.
Quel gâchis ! Environ 500 000 euros l’heure, de quoi loger des centaines de famille et remplir les frigos de millions de nos concitoyens. Ah que je déteste vos priorités ! Vous trouvez des millions pour Barack mais pour aider nos chômeurs, il n’y a, paraît-il, plus d’argent dans les caisses.
Comment peut-on dérouler le tapis rouge pour un homme qui n’a tenu aucune de ses promesses électorales, un homme qui continue d’endetter son pays de manière outrancière et dont le budget de l’armement est 100 fois supérieur à celui de l’éducation et de la création d’emploi dans un pays où 30% de la population vit aux dépens de coupons repas ?
Obama, ce prix nobel de la guerre, mérite-t-il autant d’attention ? Il passe chez nous, 24h, et on va même jusqu’à contrôler les égouts pour sa sécurité tout en paralysant totalement notre Capitale sans le moindre respect pour les citoyens, les travailleurs ou les commerçants du centre-ville. Mais de qui se moque –t-on ? Vous surprotégez les plus grands escrocs, les plus grands criminels, car dois-je vous le rappeler, les USA, ce sont plus de 1000 bases militaires dans le monde, c’est le pays le plus endetté au monde. Les USA, c’est le sionisme, c’est l’oppression de la Palestine, c’est la peine de mort, c’est Monsanto, c’est Rockefeller, c’est la décadence, le mensonge et les manipulations dont le 11 septembre fut la plus belle réalisation.
Un tel dispositif pour accueillir un pantin, un vulgaire produit marketing au sourire colgate, un bounty comme certains disent, marionnette de l’AIPAC, qui incarne à mes yeux la personnification de l’échec occidental, la personnification des multinationales, de la culture consumériste, de l’individualisme, de la malbouffe, de la négation des droits de l’homme, de l’ingérence et de l’immoralité militaire… D’Hiroshima à Guantanamo… C’est honteux !
Pourriez-vous me dire quel aura été l’intérêt pour les Belges d’accueillir cet individu ? Combien exactement cette visite du pantin de l’ONU et de l’OTAN aura-t-elle couté aux citoyens belges ? Enfin, quel était l’objectif de cette visite ?
2. Réponse d’Elio Di Rupo :
Le Premier Ministre, visiblement dérangé et ennuyé par la question, reconnaît avec un ton prétentieux que le dispositif de sécurité était totalement exagéré et que la ville de Bruxelles n’aurait pas dû être bouclée comme elle le fut. Il envisage de revoir le dispositif de sécurité en vue des prochaines visites. Di Rupo nie le montant évoqué par Laurent LOUIS et les médias étrangers et parle d’un montant de 650 000 euros auxquels d’autres coûts, non encore déterminés, devront être rajoutés. Le Premier Ministre est donc très flou sur le sujet.
Di Rupo reconnaît également que les montants peuvent paraître très importants en cette période de crise mais dénonce les propos de Laurent LOUIS. Selon Di Rupo, il est trop facile de critiquer une telle dépense pour la visite d’Obama et de mettre le coût de cette visite en rapport avec l’éventuelle création de logements sociaux. Selon Di Rupo, c’est du populisme.
Côté populisme, Di Rupo fait fort également puisqu’il profite de sa réponse et du prénom du Président Obama pour rappeler qu’il a grandi dans les baraques à son arrivée en Belgique et que ce n’est pas le genre d’habitations qu’il souhaite offrir aux Belges (non en effet, vu sa décision d’exclure plus de 55 000 chômeurs du chômage, il préfère leur offrir la rue que des baraques…). Selon lui, Laurent LOUIS exagère quand il dit qu’avec 10 millions d’euros, on pourrait loger des centaines de familles. Le ton monte.
Di Rupo termine en soulignant l’importance que cette visite aura donné à la Belgique et avoue son importance quant à la reconnaissance qu’elle confère au gouvernement belge actuel. Autant dire que cette visite d’Obama, c’est un peu comme le prêt des pandas, c’est dépenser de l’argent pour mettre le gouvernement belge et Elio Di Rupo en valeur à l’approche des élections. A part cela, cette visite n’aura servi à rien ! Rappelons que les pandas et Obama auront coûté la somme de 20 millions d’euros à notre pays…
3. Vient alors la réplique de Laurent LOUIS (normalement le député a droit à une réplique d’une minute, il doit avoir le dernier mot comme le règlement de la Chambre le permet) :
« Je n’ai jamais parlé des baraques comme vous le dites. Et si vous parlez des baraques, avouez que ça fait longtemps que vous avez oublié à quoi elle ressemblaient ! Sachez Monsieur Di Rupo qu’avec 10 millions d’euros, vous pouvez acheter 100 logements à 100 000 euros et, dans le Hainaut, il y a beaucoup de maisons à ce prix ! »
C’est à ce moment que Di Rupo fulmine ! Il réclame la parole, ce que le règlement interdit normalement, mais le Président Flahaut la lui donne immédiatement. C’est alors que l’incident se produit (vidéo Terzake à partir de 30 secondes et jusque 1,40 minutes – extrait en français) : Voir vidéo ici.
Laurent LOUIS n’a pas accepté d’être traité de menteur par Elio Di Rupo. Il faut dire qu’entre les 2, c’est surtout Di Rupo qui a retourné sa veste et trahi ses électeurs. C’est Di Rupo qui tente de justifier les décisions inacceptables et antisociales prises par son gouvernement de centre-gauche. Pour Laurent LOUIS, c’est clair: recevoir des leçons de morale d’un homme immoral, d’un homme sans foi ni loi, c’est de trop.
Di Rupo ose dire du Président de Debout Les Belges qu’il vient faire son cirque toutes les semaines pour ensuite diffuser les vidéos de ses interventions au Parlement sur le net. Mais oublie-t-il que, lui, a droit de passer TOUS les jours sur les chaînes nationales avec son sourire colgate pour venir nous abreuver de mensonges et se moquer de ses concitoyens en toute impunité alors que Laurent LOUIS est honteusement censuré par la presse belges ?
Et que dire de la vie privée du Premier Ministre ??? C’est encore une autre question ! La provocation de Di Rupo et ses actions en justice contre le député LOUIS expliquent pourquoi Laurent LOUIS s’est permis de traiter Di Rupo de la sorte. Rien n’était prémédité ou préparé. Laurent LOUIS n’avait pas la volonté de faire le buzz en vue des élections. Il voulait juste répondre aux nouveaux mensonges du Premier Ministre. Si Di Rupo avait respecté le règlement de la Chambre et avait laissé le député s’exprimer, jamais cet incident n’aurait eu lieu ! A croire que c’est ce que di Rupo et le PS recherchaient !
Tous les Parlementaires quittèrent alors l’hémicycle et le Président suspendit la séance pendant 10 minutes. Durant ces 10 minutes, Laurent LOUIS resta accroché au perchoir. Il tenait à ce qu’on lui accorde la minute prévue par le règlement.
Très calme mais déterminé, Laurent LOUIS ne répondit aux provocations de Flahaut et de la Ministre Onkelinx que par des mots posés et choisis. Assurément, tous les intervenants (tous socialistes) cherchaient l’affrontement. Onkelinx ne cessait de tourner en rond telle une petite vieille en furie en insultant Laurent LOUIS, le traitant de fou, lui disant que dans 2 mois, le Parlement serait débarrassé de lui, qu’il terminerai sa carrière dans un asile psychiatrique, etc, etc… C’était un grand moment de cirque politique…
Tout était fait pour créer l’incident et provoquer Laurent LOUIS. Etait-ce une manoeuvre pour faire sortir le député de ses gonds et ruiner sa campagne électorale en espérant un geste violent de sa part ? Rien n’est moins sûr.En tout cas, la Ministre Onkelinx s’évertua à pousser le député à la faute, une faute qui n’arriva jamais.
Accroché au perchoir, Laurent LOUIS pu terminer son intervention une fois la reprise de la séance en ces termes:
« Si j’avais dû être à la tête de ce gouvernement, je n’aurais pas léché les bottes d’Obama comme vous l’avez fait. Au contraire, comme Hugo Chavez aurait pu le faire, je lui aurais jeté son Traité transatlantique au visage, rendu ses ogives nucléaires de Kleine Brogel et donné un bon coup de pied au cul pour qu’il rentre fissa fissa chez lui. Bye Bye Mister Président ! Bye Bye Di Rupo ! Bye Bye Monsieur le Président ! »
Cet évènement et le traitement qui en est fait montrent comment le système est capable de manipuler l’information et de donner d’un opposant une mauvaise image. N’oublions pas que ce sont aujourd’hui les médias (totalement dirigés par les politiques et les lobbys puissants qui dirigent nos élus) qui font les élections et déterminent à l’avance les résultats de celles-ci.
Au final, on retiendra que pour la première fois dans l’histoire du pays, les images de la séance plénière de ce jeudi 27 mars auront été totalement censurées sur le site web de la Chambre. On retiendra aussi que c’est la 3ème fois (fait totalement historique !!!) que le Parlement se vide entièrement lors des interventions de Laurent LOUIS.
Ne dit-on pas que les rats sont toujours les premiers à quitter le navire qui coule ???
- Source : Debout les Belges (Belgique)