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Vendredi, 22 Nov. 2024

Israël poursuit ses attaques, tuant et blessant des centaines de Palestiniens affamés par tirs d’obus, balles réelles ou drones

Auteur : Euro-Mediterranean Human Rights Monitor | Editeur : Walt | Jeudi, 25 Janv. 2024 - 14h06

Genève – Alors que la famine s’étend dans le nord de la bande de Gaza, l’armée israélienne continue d’abattre les Palestiniens qui attendent l’aide au sud de la ville de Gaza, a déclaré Euro-Med Human Rights Monitor, confirmant l’intention d’Israël de perpétrer un génocide contre la population civile de la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Euro-Med Monitor a documenté l’utilisation par l’armée israélienne d’obus d’artillerie contre des centaines de civils affamés qui s’étaient rassemblés sur la route Salah al-Din près du rond-point de Koweït, au sud-est de la ville de Gaza, pour attendre les camions de l’ONU transportant une aide restreinte, tuant et blessant un certain nombre d’entre eux. L’armée israélienne a utilisé des obus d’artillerie, des balles réelles et des drones quadcoptères pour attaquer des centaines de civils affamés rassemblés dans l’espoir de recevoir une maigre aide, comme l’ont rapporté les équipes de terrain d’Euro-Med Monitor.

Le groupe de défense des droits de l’homme a également souligné qu’Israël n’a pas seulement usé de la famine comme outil de guerre contre les Palestiniens dans le nord de la vallée de Gaza depuis plus de trois mois consécutifs, mais qu’il a également pris pour cible les habitants de Gaza qui tentaient d’obtenir une partie de l’aide limitée qui a commencé à arriver il y a environ dix jours, tuant et blessant un grand nombre d’entre eux dans le cadre de sa guerre génocidaire contre les civils de la bande de Gaza.

“Mes cinq enfants meurent de faim depuis plus d’un mois et nous n’avons pas de farine”, a déclaré M.F., 46 ans, qui a demandé l’anonymat pour des raisons de sécurité. “Lorsque j’ai appris qu’une aide sous forme de farine était disponible, j’ai marché 13 kilomètres avant que l’armée israélienne n’ouvre le feu avec ses mitrailleuses. Nous avons été touchés par des tirs d’obus, qui ont fait plusieurs victimes. J’ai survécu, mais sans avoir obtenu de farine”.

Selon Euro-Med Monitor, il reste environ 400 000 Palestiniens dans le nord de la vallée de Gaza, qui souffrent d’une famine provoquée par le blocus oppressif d’Israël et de son refus d’autoriser toute aide humanitaire à entrer dans la zone depuis le 1er décembre 2023. Certaines personnes ont même été forcées de broyer des aliments pour animaux et de les mélanger à du maïs pour les pétrir et les manger, tandis que d’autres n’ont pas eu d’autre choix que de manger des feuilles d’arbres.

Euro-Med Monitor souligne que les informations recueillies par son équipe sur le terrain confirment l’utilisation par Israël de la famine comme arme de guerre et de pression politique contre les civils dans le territoire palestinien occupé. Cela s’apparente à un génocide, et une action immédiate est indispensable pour garantir l’accès à la nourriture aux Palestiniens, ainsi qu’à l’eau et d’autres produits de première nécessité sans entrave, sans intimidation et sans être pris pour cible.

L’organisation de défense des droits de l’homme a déclaré qu’elle tenait les Nations unies et ses agences humanitaires pour responsables des lacunes et de l’incapacité à fournir une aide humanitaire de manière décente et appropriée à des centaines de milliers de personnes qui souffrent d’une véritable famine depuis près de quatre mois sans discontinuer. Euro-Med Monitor a également exprimé son indignation face au silence de l’ONU concernant le ciblage par l’armée israélienne de civils tentant de recevoir de l’aide.

L’Observatoire Euro-Med des droits de l’homme a souligné que le droit humanitaire international interdit strictement l’utilisation de la famine comme arme : en tant que puissance occupante, Israël est contraint par la loi de fournir les besoins de base et la protection au peuple gazaoui. En outre, le statut de Rome de la Cour pénale internationale prévoit que le fait d’affamer intentionnellement des civils en les “privant dee fournitures indispensables à leur survie, y compris en entravant délibérément l’acheminement des secours” constitue un crime de guerre, a ajouté le groupe de défense des droits basé à Genève.

Euro-Med Monitor a déclaré qu’Israël commet des actes génocidaires contre la population civile à Gaza depuis le 7 octobre 2023, ainsi que le formulent le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide et les instances judiciaires internationales. Les crimes d’Israël consistent notamment à priver la population civile d’eau potable en quantité suffisante, causant de graves préjudices intentionnels en créant des conditions de vie destinées à la détruire.

Traduction : Spirit of Free Speech

***

On tue à Gaza chaque heure deux mamans

Sima Bahous, directrice exécutive de d'ONU Femmes, rapporte que 70 % des victimes à Gaza sont des femmes et des enfants.

Photo : Des enfants palestiniens réfugiés dans une école gérée par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) à Khan Younis, le 15 novembre. (AP)

“Il s’agit d’êtres humains, pas de chiffres & nous les abandonnons. Cet échec & le traumatisme collectif infligé aux Palestiniens 100 jours et plus nous hanteront tous pour les générations à venir”.

*

Selon une étude d’ONU Femmes publiée vendredi, l’occupation israélienne tue deux mères toutes les heures à Gaza depuis le début de l’offensive le 7 octobre.

Le bilan des frappes israéliennes sur les Palestiniens de Gaza se monte à 25 000 morts, 62 388 blessés et des milliers de disparus.

En 24 heures seulement, l’occupation israélienne a commis 14 massacres contre des familles de la bande de Gaza, tuant 165 personnes et en blessant 280.

Sima Bahous, directrice exécutive d’ONU Femmes, a indiqué que 70 % des victimes à Gaza sont des femmes et des enfants.

“Il s’agit d’êtres humains, pas de chiffres, et nous les laissons tomber. Cet échec et le traumatisme générationnel infligé au peuple palestinien au cours de ces 100 jours et plus, nous hanteront tous pour les générations à venir”, a expliqué M. Bahous.

L’étude indique qu’au moins 3 000 femmes sont devenues veuves et qu’au moins 10 000 enfants ont perdu leur père.

Mme Bahous a ajouté que l’agence continue d’appeler à un cessez-le-feu immédiat afin que

“les femmes et les filles de Gaza reçoivent l’aide humanitaire dont elles ont besoin, y compris la sécurité et la protection, immédiatement, et sans restrictions”.

1 bébé toutes les 10 minutes naît dans “l’enfer” de Gaza déchirée par la guerre

Tess Ingram, spécialiste de la communication à l’UNICEF, a déclaré lors d’une conférence de presse à Genève que près de 20 000 bébés étaient nés dans la bande de Gaza déchirée par la guerre depuis le début de l’agression, soit près d’un bébé toutes les 10 minutes.

Elle a rappelé son séjour à l’hôpital Emirati de Gaza à Rafah et les cas “déchirants”auxquels elle a été confrontée.

En outre, les fausses couches ont considérablement augmenté à Gaza selon les experts de la santé, avec des facteurs tels que la faim et l’absence d’accès aux soins de santé et à la salubrité causée par le blocus brutal d’Israël, entraînant de graves crises sanitaires dans l’ensemble du territoire, a rapporté Truthout.

Un porte-parole de CARE International a déclaré à Jezebel, dans un article publié mercredi, que les fausses couches à Gaza avaient augmenté de 300 % depuis le début de l’attaque meurtrière d’Israël.

La poursuite du génocide a engendré une multitude de situations susceptibles de provoquer des fausses couches et des malformations prénatales. Selon des études, le risque de fausse couche augmente en cas de conflit armé, de manque d’accès aux soins obstétriques, d’eau polluée, d’exposition à des maladies infectieuses, de malnutrition, de perte de poids rapide, de famine et autres facteurs.

Selon les organisations de défense des droits procréatifs, le système de soins obstétriques de Gaza a été entièrement détruit au cours des premières semaines de l’offensive, et avec seulement quelques hôpitaux encore partiellement opérationnels, et certains accueillent dix fois leur capacité en soins prénataux, laissant les femmes enceintes avec peu d’alternatives pour accoucher et pratiquement aucun autre lieu où obtenir des soins prénataux.

source : Al Mayadeen (Liban)

Traduction : Spirit of Free Speech


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