Technothéocratie : Laurent Fabius émet des fatwas
Les rumeurs concernant la mort cérébrale du Conseil Constitutionnel et du Conseil d’Etat étaient hélas exagérées : revenu à la vie, le responsable et pas du tout coupable Laurent Fabius s’ingère à présent dans la politique israélienne, et le Conseil d’Etat dans les décisions exécutives du Cabinet Borne, avec l’énergie et le toupet d’ayatollahs survitaminés.
En recevant ce mercredi au Conseil constitutionnel une délégation de la Cour suprême israélienne, Laurent Fabius a mis en garde contre toute tentative d’intrusion des gouvernements dans le domaine des juges.
— Le Parisien (@le_Parisien) May 10, 2023
La chronique de @HenriVERNET ?https://t.co/7GOaXOlrKB
Pendant que le battage sur « l’islamisation » pointe du doigt certains immigrés et les réseaux turco-sunnites des Frères musulmans, c’est en réalité au cœur de la Macronie profonde (pourtant pas vraiment turco-musulmane…) que le système dérive à toute vitesse vers un modèle théocratique qui fait plutôt penser au fonctionnement des institutions iraniennes de la Révolution Islamique, avec, notamment, son Conseil des Experts. Chez nous, ça s’appelle « Conseil d’Etat », ou encore « Conseil Constitutionnel », ce dernier étant placé sous la direction du Sheikh Fabius.
Ceux qui, pendant le Rhume19, avaient soupçonné le Conseil d’État d’une attitude « démissionnaire » face à l’arbitraire de l’exécutif enfermiste découvrent en ce moment qu’ils ont fait preuve d’un optimisme délirant. En réalité, le mutisme du Conseil d’État n’a duré que tant que la politique des autorités pseudo-laïques françaises était parfaitement conforme aux enseignements des experts davosiens. Et tant que les œuvres d’art signalées à son attention ne représentaient des motifs pédopornographiques que pour la bonne cause (russophobe).
Il n’y a de dieux que la Science, et Laurent Fabius est Son prophète
Réveillé en sursaut par une plainte des croyants climatistes de la paroisse de Grande-Synthe, ledit Conseil somme à présent la Viziresse Borne d’appliquer avec plus d’énergie les fatwas du GIEC.
Et, comme aucune religion révélée ne saurait se contenter d’une juridiction limitée aux frontières d’une seule nation, Sheikh Fabius en profite, lui, pour mettre en garde le gouvernement israélien, qui ne respecte pas suffisamment la dictature des juges.
Au vu de la fatwa climatique du Conseil d’État, ceux qui auraient pu être tentés d’interpréter l’ingérence effrontée du Conseil Constitutionnel dans les affaires israéliennes en termes de droit et de « séparation des pouvoirs » devraient vite se raviser : le critère de l’action et de l’inaction du Sheikh Fabius n’a de toute évidence rien à voir avec les vieilles lunes du droit constitutionnel, et tout à voir avec la nouvelle religion totalitaire, climato-virologique et woke, qui émerge en ce moment sur les ruines de feu le christianisme.
- Source : Le Courrier des Stratèges