Au Niger, des milliers de personnes contre la présence militaire française : « À bas la France », « Vive Poutine et la Russie » !
Des milliers de personnes ont manifesté pacifiquement dimanche dans les rues de Niamey, pour protester notamment contre la force française « Barkhane » qui dit combattre le terrorisme.
Trois mille militaires français sont encore déployés au Sahel, notamment au Niger. Des milliers de manifestants ont marché dans les rues de la capitale jusque devant le siège de l’Assemblée nationale pour y tenir un meeting. Ils accusent la France d’aider les djihadistes et non de les combattre.
Les slogans sur les pancartes sont sans équivoque : « La France, finance et parraine le terrorisme au Sahel ! », « Barkhane dehors », « À bas la France », « Vive Poutine et la Russie », « La France est un État nazi », « Dégage l’armée française criminelle », « l’armée coloniale Barkhane doit partir »…
Selon Seydou Abdoulaye, le coordonnateur du Mouvement M62 qui organise la manifestation, « Il y a des slogans anti-français parce que nous exigeons le départ immédiat de la force Barkhane au Niger qui aliène notre souveraineté, qui déstabilise le Sahel. La France empêche toute possibilité de collaboration et de coopération basée sur la confiance entre notre pays [NDLR : le Niger] et le Mali, afin d’endiguer le terrorisme qui est une création de la France suite à l’assassinat de Mouammar Kadhafi ».
La France paie son intervention en Libye sous le commandement de Nicolas Sarkozy avec l’aide du philosophe Bernard-Henri Lévy qui s’était vanté — lors de la première Convention nationale organisé par le Crif — être parti en guerre en tant que juif : « C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique […] J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël. » Une phrase qui mettra dans l’embarras tous les Juifs lambda qui ne l’avaient pas mandaté à cet effet.
Depuis la mort de Mouammar Kadhafi, l’anéantissement de la Libye a créé un appel d’air pour le djihadisme. Rappelons que peu après la chute de Benghazi, le drapeau d’Al-Qaïda flottait sur le toit de la cour de justice de la ville après sa « libération ». Évidemment le coupable de la déstabilisation d’une partie de l’Afrique est tout trouvé, la France n’est plus que l’ombre d’elle-même dans ces régions et la Russie devient naturellement un collaborateur de confiance. A contrario de la haine anti-française, le soutien à la Russie et à son président Vladimir Poutine est évident. Les drapeaux russes sont légion dans la manifestation, le nom du chef du Kremlin est scandé par les foules.
- Source : Le Média en 4-4-2