Ayatollah Sistani: Assad et Maliki doivent s'en aller

Le chef spirituel chiite irakien a exprimé son opposition à Assad de rester au pouvoir en Syrie et estime que l'Irak a besoin d'un nouveau Premier ministre.

Maliki et les dirigeants syriens doivent être retirés immédiatement pour éviter une division sectaire chiite-sunnite dévastatrice a dit le grand ayatollah Ali Sistani au Gulf Daily Nouvelles.

Selon le rapport, le chef spirituel chiite a exprimé son opposition au président syrien Bachar Al Assad de rester au pouvoir après plus de deux années de violence. Il estime également que l'Irak a besoin d'un nouveau Premier ministre - acceptable pour toutes les composantes de sa société - pour que le gouvernement soit en mesure de protéger l'intérêt et l'unité du pays.

Les remarques de l'ayatollah Sistani sont venues lors d'une rencontre avec le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu dans la ville sainte de Najaf dans le sud de l'Irak, a déclaré un clerc du mouvement chiite de Moqtada Al Sadr. Le ministre a également rencontré plus tard, Al Sadr.

Le religieux a souligné que la position de l'ayatollah Sistani peut conduire à des confrontations avec le leader spirituel iranien Ali Khamenei, qui soutient à la fois le Premier ministre irakien Nouri Al Maliki et Assad, selon journal koweitien Al Siyassa.

Davutoglu, le fonctionnaire turc le plus élevé à se rendre en Irak depuis la fin de 2011, lorsque les relations bilatérales se sont détériorées suite à l'approbation turc de ne pas extrader l'ancien vice-président irakien Tariq Al Hashimi, l'ayatollah Sistani l'a décrit comme la «soupape de sécurité» de l'Irak. Il est un "homme de paix global" qui se dresse contre la sédition confessionnelle en Irak et dans la région.

L'aide d'Al Sadr a souligné que Téhéran soutient un troisième mandat pour Al Maliki et surveille de près le rapprochement turco-irakien. On pense que la Turquie en tendant la main aux chiites irakiens pourrait aider à jouer un rôle important en apaisant les crises sectaires dans la région. Ankara endossant le rôle de médiateur, ayant déjà de bonnes relations avec les partis sunnites en Irak.