M. Fillon, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2017, a conseillé de voter pour le candidat « le moins sectaire » en cas de duel socialistes/FN aux élections municipales de mars 2014. Des propos condamnés dans son propre parti, qui refuse officiellement toute alliance avec l'extrême droite.
« Aucun soutien, aucune alliance, aucune forme d'abstention en faveur du Front national n'est tolérable dans notre démocratie », a affirmé le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) dimanche dans un communiqué.
Les propos de M. Fillon ont également suscité de nombreuses réactions politiques. Son successeur, le Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, a demandé aux dirigeants de l'UMP de clarifier leur position vis à vis du Front National, en estimant qu'ils jouaient « avec le feu ».
Le parti dirigé par Marine Le Pen, qui tenait dimanche son université d'été à Marseille (sud), est crédité de scores importants aux élections municipales de mars et européennes de juin, sur fond de chômage persistant et de hausses des impôts impopulaires.
Les propos de M. Fillon ont été interprétés comme une tentative de séduire la base de l'UMP, dont une partie est tentée par un rapprochement avec le Front national.
Au sein de l'UMP, M. Fillon était jusqu'à ses dernières déclarations considéré comme plus au centre que ses deux principaux rivaux, l'ex-président Nicolas Sarkozy et le président du parti Jean-François Copé.