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Lundi, 23 Déc. 2024

Qui a dit « Je suis Haïti » ? Personne

Auteur : Axel Leclercq | Editeur : Walt | Mardi, 18 Oct. 2016 - 16h00

Un dessin qui interpelle

Un seul petit dessin peut soulever de grandes questions. Exemple avec celui-ci, consacré aux victimes d’Haïti… et à l’indifférence qu’elles ont suscitée.

On a beau dire et répéter qu’internet rapproche les peuples, il reste quand même quelques tristes exceptions. Haïti par exemple. Tandis que ce petit pays abonné aux malheurs de toute sorte était en partie ravagé par une tempête, les observateurs n’avaient d’yeux que pour les États-Unis. « Seraient-ils touchés eux aussi par cette même tempête ? » Seule cette question comptait. Rien ou presque pour le victimes haïtiennes. Pas même un « Je suis Haïti »…

C’est pour alerter le monde sur cette solidarité à géométrie variable que Miguel Villalba Sánchez, un artiste espagnol, a eu la brillante idée de réaliser ce dessin

« Personne n’est Haïti ».

Un dessin fort accompagnée d’une phrase choc mais très vraie… Elle fait bien évidemment écho à une habitude prise depuis les attentats de Charlie Hebdo en Janvier 2015 : celle de s’associer aux victimes des drames subis aux quatre coins du monde.

« Je suis Charlie, je suis Orlando, je suis Paris, je suis Bruxelles »… Mais pas de « Je suis Haïti »… Pourquoi ?

Pourquoi est-ce que ce pays (situé sur la même île que la République Dominicaine), qui a quand même perdu 900 personnes dans l’ouragan Matthew, n’a pas suscité d’émotion ? Pourquoi est-ce que, au même moment, toutes les caméras et tous les micros étaient braqués vers Miami pour évoquer les risques et les conséquences de cette même tempête ?

UNICEF FranceCompte certifié‏@UNICEF_france Une photo qui résume tout. Ne restons pas indifférents face à la détresse des enfants d'#Haïti. https://don.unicef.fr/urgences/ 

C’est d’autant plus troublant (et flagrant) que les côtes américaines ne sont qu’à 1h30 d’Haïti…

Mine de rien, ce petit dessin pose une bonne question et, par cette question, a le grand mérite de braquer enfin les projecteurs sur cette île martyre (souvenez-vous du tremblement de terre de 2010).

Haïti a besoin de nous. Et s’il est trop tard pour dire Je suis Haïti, ça n’est pas très grave. Car la solidarité peut s’exprimer de mille façons. En faisant un don par exemple.


- Source : Positivr

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