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Quand Mélenchon veut faire oublier qu’il a voté Hollande…

Auteur : Adrien Abauzit Boulevard Voltaire | Editeur : Stanislas | Lundi, 27 Mai 2013 - 19h07

Nous avons eu le tweet railleur de Mélenchon sur la chute de Marine Le Pen. Puis le texte d’un conseiller municipal du Front de gauche appelant à lui « briser les os ». Enfin, Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche, a déclaré, sur RMC, qu’il fallait politiquement la boxer.

Ces petites piques paraissent bien molles en comparaison des passes d’armes Jaurès/Déroulède ou Léon Daudet/Aristide Briand. Toutefois, dans notre paysage politico-médiatique tiède et aseptisé, ces attaques dissonent.

Quel est donc le motif de cette tentative de virilité verbale ? Officiellement, on le sait, Marine Le Pen a été désignée par le Front de gauche comme le principal mal frappant la France. Ainsi, pour l’extrême gogôche caviar, l’ennemi prioritaire n’est ni l’Union européenne, ni l’OTAN, ni les banques, ni les hedge funds, ni les fonds de pension, mais la présidente du Front national. Et qu’importe si le FN, du fait qu’il n’ait jamais eu le pouvoir, n’est pas responsable de la législation (européenne) qui fait souffrir la France. Qu’importe aussi que le FN, contrairement au Front de gauche, n’ait pas appelé à voter pour l’UMPS aux élections présidentielles. Marine Le Pen reste la grande méchante officielle.

Nous l’avons tous compris : la tentative de virilité verbale du Front de gauche n’est qu’un très grossier masque destiné à cacher sa lâcheté, sa tartufferie et son impuissance politique.

La Front de gauche a beau essayer de nous faire oublier qu’il a appelé à voter François Hollande, l’homme qui s’attaqua au CDI, il n’y arrivera pas. De même n’arrivera-t-il pas à nous faire croire qu’il est un véritable parti d’opposition. En effet, le Front de gauche souhaite rester dans l’UE, bras armé de l’oligarchie financière. Par politesse, nous n’évoquerons pas le soutien actif du Front de gauche à la poursuite de l’immigration massive, arme ultime du capital s’il en est.

C’est donc le cas de le dire, le Front de gauche se paye de mots : il attaque avec virulence une figure qui n’est pas responsable de nos malheurs et évite d’égratigner nos vrais maîtres et bourreaux. Par un antifascisme complètement ringard, il essaie de camoufler une politique de collaboration de classe somme toute visible et évidente.

Excepté quelques bobos, on discerne mal qui pourrait tomber dans un panneau aussi mal ficelé.

C’est pourquoi nous l’annonçons d’ores et déjà : le Front de gauche est une baudruche médiatique qui se dégonflera dès qu’on ne lui tendra plus le micro.


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