Fabius : un scandale socialiste peut en cacher un autre
Rarement la France aura été le sujet de tant de scandales divers autour de la classe politique et du Parti socialiste en particulier en aussi peu de temps. François Hollande déclarait à Dijon que son parti avait fait plus pour la France en 10 mois qu’en 10 ans n’importe quel gouvernement de son histoire… La déclaration ferait sourire et pleurer à la fois si nous ne pouvions la corréler avec l’incroyable succession de scandales qui ridiculisent le gouvernement et son entourage. Tout récemment nous avons le cas de Thomas Fabius, tel père, tel fils dit le dicton…
RTL citant Le Point dénonçait il y a peu la nouvelle affaire qui éclabousse les socialistes dans la personne de Thomas Fabius qui avait été condamné en 2011 pour abus de confiance. Cette fois-ci nous indique le média français il s’agirait d’une escroquerie envers le Fisc qui n’aurait pas eu vent de l’achat par l’intéressé d’un bien immobilier de plus sept millions d’euros (je vous en prie…). Rappelons que l’enfant prodigue avait été placé en garde à vue par la BRDA (Brigade de répression de la délinquance astucieuse, oui oui cela existe !) pour une affaire d’abus de confiance et d’escroquerie après avoir soutiré à des personnes crédules pas moins de 90 000 euros.
Dans le journal Le Monde on revient sur le parcours d’un enfant gâté, nous pourrions dire aussi « raté », d’un « fils de », flambeur et fréquentant les casinos, jetant l’argent par la fenêtre, s’affichant dans les fêtes parisiennes, au Fouquet’s, à Deauville où dans les tribunes de Roland Garros. La rumeur publique voudrait qu’il ait d’ailleurs payé ledit bien immobilier avec des fonds issus de ses gains dans les casinos. Cela campe bien le personnage. Ce qui est sûr c’est qu’il a échoué dans la création d’une entreprise en 2004 puis a « vivoté » avant de créer une autre société, celle-là de conseils et d’intermédiation en papillonnant dans les milieux les plus aisés du tout Paris et d’ailleurs. Drôle de fils pour un ministre socialiste… Jean Jaurès et surtout le piquant Georges Clemenceau auraient eu certainement un bon mot à dire !
Dans la panique créée par la nouvelle, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a demandé de bien séparer l’affaire du gouvernement mais il n’en reste pas moins que le père fut mis en cause dans plusieurs affaires qui ont défrayé la chronique. Laurent Fabius n’est autre que le ministre des Affaires étrangères de la France, choisit par François Hollande et son Premier ministre en connaissance de cause. Si les familles des membres du gouvernement ne sont pas dans ce dernier, il serait naïf de croire que ce qui se passe dans la vie des proches et des rejetons de l’équipe de M. Hollande ne puisse pas faire l’objet d’une corrélation entre un père et son fils. Par qui fut-il élevé ? La question qui reste posée se situe d’ailleurs sur la possibilité que l’achat de cet appartement puisse échapper au fisc français.
En effet le décalage entre la somme investie, les revenus de T. Fabius tirés de sa société et ses propres biens ne correspondent pas. Sa société ne serait pas en posture brillante affichant un bénéfice de 92 523 euros en 2010, puis seulement de 11 880 en 2011. Dès lors l’accord d’un prêt par une banque, même en supposant la possession d’une grosse somme d’argent venue des parties endiablées du jeune homme, apparaît lui aussi très suspect… Comment expliquer un budget de 7,5 millions d’euros ? Comment expliquer que la vente qui aurait dû automatiquement être transmise par le biais des notaires à l’Etat français et donc au Fisc n’est pas suivi le parcours normal ? Il apparaît également très douteux qu’une personne même extrêmement chanceuse puisse se créer une fortune aussi coquette tout en étant signalée par le journal Le Nouvel Observateur comme étant interdit de jeu…. Et donc couverte de dettes.
Si la phrase « la justice suivra son cours » sera l’adage présent des personnalités du gouvernement, il sera intéressant de suivre minutieusement cette affaire qui met en exergue que la corruption et la vénalité sclérosent les milieux politiques français et plombent le parti de la Rose au point de rendre ridicule le nom de socialiste. Ces faits démontrent combien les mœurs et l’éthique se sont perdues, combien les idéaux sociaux défendus par les « socialistes » d’aujourd’hui ne parlent plus à ces gens-là. Paillettes, grands crus, restaurants coûteux, monde du show-business, argent plus ou moins sale, milieux d’affaires, projecteurs… La vente des gardes robes de moins d’un quart des histrions et de la progéniture de ce gouvernement suffirait à nourrir plusieurs familles françaises pendant plusieurs années.
Cette débandade tant morale que politique provoque l’indignation de plus en plus forte des Français comme le rapportait hier Le Point dans la lettre d’une jeune française de 20 ans. Aujourd’hui tombé à une cote de popularité de 24 % d’opinions positives, François Hollande qui avait pourtant juré de ne pas s’entourer de gens entachés continuent de marcher sur des œufs et de consterner la France, que ce soit dans l’Hexagone et à l’étranger. A-t-on le gouvernement que l’on mérite ? La justice sera-t-elle ici aussi peu constante que la parole d’un président ? Dans ce pays, les riches français doivent payer des impôts effarants… mais pas tous. Pourtant le deuxième mot de la devise de la République ne doit pas être vain : l’Egalité.
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- Source : Laurent Brayard via Le Figaro