Trop de pickpockets : le Louvre ferme ses portes
Les touristes qui voulaient visiter le Louvre ce mercredi ont trouvé porte close : les agents refusaient de travailler. En cause : la recrudescence des pickpockets qui sévissent dans le plus grand musée du monde. L'image touristique de Paris, ces derniers temps, est déjà mise à mal par l'inquiétude des autorités chinoises face aux agressions de leurs ressortissants. Le musée va cependant rouvrir ses portes ce jeudi.
Déception pour les touristes qui attendaient devant la Pyramide : le célèbre musée du Louvre était fermé "jusqu'à nouvel ordre" et des panneaux avaient été installés à ses entrées indiquant que "les modalités de réouverture" seraient communiquées par téléphone. En fait, le musée sera de nouveau ouvert ce jeudi.
Agressions, crachats, menaces, coups et insultes
L'arrêt de travail spontané des agents fait suite à un "ras-le-bol". Alors qu'ils surveillent les oeuvres d'art et le public, ils "sont de plus en plus victimes d'agressions, crachats, menaces, coups et insultes de la part de voleurs en bandes, souvent mineurs, qui dérobent les visiteurs et que rien n'arrête", dénoncent les syndicats (CGT, FO, SUD).
Mineurs d'Europe de l'Est
Ces voleurs, ont témoigné plusieurs agents, sont souvent des mineurs d'Europe de l'Est qui entrent gratuitement dans le musée "à 20 ou 30" et parfois des adultes, qui bien qu'arrêtés par la police, recommencent à sévir quelques jours plus tard.
Selon la direction du Louvre qui s'est dite "très préoccupée" et a porté plainte elle-même en décembre auprès du parquet de Paris, "200 agents ont exercé leur droit de retrait" sur le millier qui travaillent au total dans le musée et les 470 présents en moyenne quotidiennement.
Mettre en place un dispositif de sécurité adapté
Une délégation a été reçue au ministère de la Culture.
Aurélie Filippetti doit contacter immédiatement son homologue de l'Intérieur, Manuel Valls "afin de mettre en place un dispositif de sécurité adapté à cette situation inacceptable et des moyens policiers supplémentaires à l'extérieur du musée".
La ministre va également "sensibiliser le ministère de la Justice au sujet des plaintes" déposées par les agents et les visiteurs, nombreuses à être "classées sans suite", selon plusieurs agents.
La direction du musée a décidé de mesures d'interdiction temporaire d'entrée pour les pickpockets déjà identifiés qui se représenteraient au musée.
Agressions contre des Chinois
Cette situation est un nouveau coup dur pour l'image de la capitale, après les agressions répétées de touristes chinois qui ont fait réagir Pékin et conduit la ministre du tourisme Sylvia Pinel à se saisir du dossier d'urgence.
Le 20 mars, un groupe de 23 Chinois fraîchement débarqués à Roissy s'était notamment fait détrousser devant un restaurant au Bourget, au nord de Paris. Leur accompagnateur avait été frappé et s'était fait voler un sac qui contenait les passeports et une grosse somme en liquide.
- Source : Le Télégramme