Le pacte de Julian Assange avec le diable
Après cinq ans d’incarcération dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, et sept ans d’asile politique – ce qui équivalait à une assignation à résidence dans l’ambassade d’Équateur – Julian Assange a finalement été autorisé par le gouvernement britannique à retourner dans son pays d’origine, l’Australie. L’accord conclu par Julian Assange avec le gouvernement américain pour mettre fin à sa demande d’extradition et obtenir ainsi sa libération peut être envisagé de deux manières. À première vue, l’accord exigeait que M. Assange “avoue” un crime qu’il n’avait pas commis, acceptant ainsi une peine d’emprisonnement déjà purgée.
La seconde façon de comprendre ce qu’a fait M. Assange est qu’il a admis le “crime” de journalisme, tout en précisant que le gouvernement américain estimait qu’il avait violé l’une de ses lois, l’Espionage Act de 1917. [Scott Horton interviewe Kevin Gosztola, auteur de Guilty of Journalism (2023), et ils discutent de la seconde interprétation ici]. M. Assange a fait la déclaration suivante lors de sa comparution devant la juge Ramona Manglova au tribunal de district américain de Saipan, la capitale des îles Mariannes du Nord, situées dans l’ouest de l’océan Pacifique :
“En tant que journaliste, j’ai encouragé ma source à fournir des informations que l’on disait classifiées afin de les publier. Je pensais que le Premier Amendement protégeait cette activité, mais j’accepte que, tel qu’il est écrit, il s’agit d’une violation de la loi sur l’espionnage”.
L’avocat d’Assange, Barry Pollack, a en outre précisé qu’Assange croyait
“que la conduite en cause était protégée par le Premier Amendement, mais comprend qu’aucun tribunal n’a soutenu qu’il existe une défense fondée sur le Premier Amendement à la loi sur l’espionnage, et comprend donc que sa conduite viole les termes de la loi sur l’espionnage, et il plaide coupable sur cette base”.
Le juge a accepté l’aveu de culpabilité d’Assange pour un chef d’accusation de crime (en vertu de l’article 793 de la loi sur l’espionnage), “conspiration en vue d’obtenir et de divulguer des informations de sécurité nationale.” Il a ensuite été condamné à une peine de prison déjà purgée, et a été déclaré libre. Les partisans d’Assange et de Wikileaks du monde entier se sont réjouis de ce développement surprenant, s’étant pour la plupart résignés à la probabilité déprimante qu’Assange soit transformé en martyr auquel les générations futures rendraient hommage lors des jours fériés établis en son nom, les touristes prenant des photos des statues à son effigie sur les places des villes, et les futurs politiciens prononçant de longs discours dans lesquels ils se lamenteraient sur la flagrante erreur judiciaire. Au lieu de cela, M. Assange a quitté la prison de Belmarsh à bord d’un avion qui l’a emmené au tribunal où s’est achevé son long procès avec le gouvernement américain, après quoi il s’est envolé pour Canberra, en Australie, afin de retrouver sa famille et de reprendre le cours de sa vie.
D’un point de vue humain, on ne peut que se réjouir de cette nouvelle, qui a ravivé ce qui était devenu pour certains un espoir presque éteint. Pour illustrer cette réaction, Caitlin Johnstone, compatriote d’Assange, a intitulé son article du 26 juin 2024 : “Bon sang, peut-être que TOUT est possible”. Nombre d’entre nous qui avons suivi l’affaire étaient convaincus, après des années de poursuites actives et de persécution par le gouvernement américain du militant anti-guerre et éditeur le plus influent du XXIe siècle, qu’Assange serait probablement détruit d’une manière ou d’une autre dans l’attente de son extradition, ou après avoir été enterré dans une prison fédérale pour y croupir aux États-Unis. Avec la longue liste de personnalités décédées dans des circonstances mystérieuses alors qu’elles étaient détenues par le gouvernement américain ou à sa demande, il semblait acquis qu’Assange deviendrait un martyr, finalement inscrit dans les annales de l’histoire, mais entre-temps ignoré par les autorités en tant que victime d’un suicide, ou quelque chose de cet acabit.
Les cas de John McAfee, d’Aaron Swarz, de Jeffrey Epstein et d’autres personnalités de premier plan impliquant des suicides présumés (ou des accidents, tels que l’accident mortel à bord d’un véhicule du journaliste Michael Hastings) n’auguraient rien de bon pour Assange. Chelsea (anciennement Bradley) Manning a elle-même tenté de se suicider pendant son incarcération, après avoir été reconnue coupable de six violations de la loi sur l’espionnage et condamnée à une peine atrocement longue (35 ans). On commençait à se dire qu’Assange subirait un sort similaire, voire pire (il risquait jusqu’à 175 ans), étant donné les méthodes cauteleuses du système judiciaire américain, en particulier dans les affaires censées concerner la Sécurité nationale.
Un groupe d’activistes dévoués à Julian Assange, qui a suivi l’affaire pendant des années, en organisant des manifestations et en publiant des livres détaillant les nombreux aspects douteux de l’affaire, a depuis longtemps fait remarquer que ces poursuites représentent une attaque non seulement contre la personne de Julian Assange, mais aussi plus globalement contre la profession journalistique. Les journalistes d’investigation dépendent des fuites provenant d’initiés moralement motivés – les lanceurs d’alerte – afin d’annoncer à la population des nouvelles cruciales, autrement ignorées de ce que leurs gouvernements font en leur nom et avec leur argent.
Avant son accord inattendu impliquant un plaidoyer de culpabilité, la reconnaissance d’une violation de la loi américaine et l’acceptation d’une peine déjà purgée, M. Assange devait être inculpé de plusieurs chefs d’accusation en vertu de la loi sur l’espionnage de 1917, utilisée au XXIe siècle pour condamner plusieurs citoyens américains lanceurs d’alerte, dont deux exemples marquants sont Daniel Hale, pour avoir révélé des détails troublants sur le programme d’assassinat par drone, et John Kiriakou, pour avoir mis au jour le programme de torture nommé “waterboarding” [simulacre de noyade]. Le cas d’Assange était à première vue assez curieux, puisqu’il suggérait que les citoyens non américains étaient tenus de respecter les lois américaines, même lorsqu’ils résident et travaillent en dehors des États-Unis. Si l’affaire avait abouti, elle aurait créé un nouveau précédent selon lequel toute personne – notamment tout journaliste – résidant et travaillant en dehors des États-Unis pourrait être inculpée pour violation des lois américaines, quelle que soit sa nationalité.
Exacerbant une affaire déjà douteuse, les preuves apportées par l’équipe de défense d’Assange selon lesquelles le gouvernement américain l’avait espionné, lui et ses avocats, alors qu’il résidait à l’ambassade d’Équateur, violent ainsi tout semblant de protocole légal. L’affaire a pris une tournure encore plus grave lorsque Sigurdur Ingi Thordarson, censé être le témoin “vedette” établissant la culpabilité d’Assange, a ouvertement admis, dans une confession publiée, avoir inventé son témoignage afin de s’assurer l’immunité pour des crimes qu’il avait commis.
Chelsea Manning, qui a dérobé les documents publiés par Wikileaks, a résolument refusé de témoigner dans l’affaire Julian Assange. Après avoir bénéficié d’une commutation de peine par le président Barack Obama, qui a réduit sa peine au temps déjà purgé, Manning a été réincarcérée, cette fois pour outrage civil pour avoir refusé de témoigner devant un grand jury. Après 256 jours, au cours desquels Mme Manning a été condamnée à une amende de 1 000 dollars par jour, le juge a finalement ordonné qu’elle soit à nouveau libérée.
La plupart des affaires pénales aux États-Unis aboutissent à un non-lieu, et il y a de bonnes raisons jurisprudentielles de croire que, même si Assange avait finalement été extradé, son affaire n’aurait jamais été jugée, d’abord en raison de l’absence de témoins et, ensuite, et de manière plus dévastatrice, en raison de la violation abjecte par l’accusation de la confidentialité entre l’avocat et son client – à supposer que l’espionnage qui a eu lieu dans l’ambassade équatorienne puisse être suffisamment étayé pour satisfaire un juge.
Certains ont estimé que le vent a tourné avec la décision finale du tribunal britannique d’autoriser M. Assange à faire appel de son extradition vers les États-Unis pour des raisons de liberté d’expression. On s’est beaucoup demandé si Assange serait protégé par le Premier Amendement de la Constitution des États-Unis, étant donné qu’il n’est pas citoyen américain et qu’il n’a jamais résidé aux États-Unis. Mais si M. Assange fait l’objet de poursuites en vertu des lois américaines, il devrait, en toute cohérence, être également protégé par ces lois. L’épouse de M. Assange, Stella, a notamment suggéré que la possibilité d’un accord de plaidoyer a été favorisée par la volonté du juge britannique récemment saisi d’autoriser un appel pour des raisons de liberté d’expression. Dans son appel, l’équipe de défense de M. Assange aurait pu exposer l’hypocrisie du gouvernement américain qui, d’une part, prétend être une société ouverte dont la constitution fait de la liberté d’expression l’un de ses piliers et, d’autre part, refuse à un journaliste le droit de rapporter des faits et à un éditeur le droit de partager ces révélations avec le monde entier.
Si la Grande-Bretagne avait accepté d’extrader Assange et si ce dernier avait été condamné par un tribunal américain, cela aurait représenté une capitulation totale face à l’hégémonie de l’État militaire américain, empêchant les journalistes de dénoncer les crimes de guerre en série du gouvernement sans risquer leur propre liberté, voire leur vie. L’avenir du monde aurait donc coïncidé, du moins pour autant que l’on puisse en juger, avec les récits de propagande soigneusement composés par l’État militaire américain, selon lesquels toute intervention du gouvernement américain est, par définition, judicieuse, et toute personne en désaccord avec les déclarations de l’État est, corrélativement, en violation de la loi, un criminel et un dangereux mécréant. La grande ironie, bien sûr, réside en ce qu’Assange a cherché à exposer les malversations des gouvernements, et plus particulièrement les crimes de guerre en série du gouvernement des États-Unis.
Sous l’administration Trump, l’affaire a pris une tournure résolument mafieuse, étant donné que ces organisations sont connues pour réduire au silence les témoins gênants de leurs crimes. Dans sa poursuite zélée contre Assange, le directeur de la CIA de Trump, Mike Pompeo, aurait même envisagé la possibilité d’assassiner le trublion. (En proclamant que les personnes qui ont divulgué ces informations devraient toutes être poursuivies, Pompeo a involontairement confirmé la révélation choquante). Pour une république démocratique, se comporter de la sorte serait une contradiction dans les termes – ou une simple preuve qu’elle n’est pas ce qu’elle prétend être. Les républiques sont dotées de lois, de règles et de procédures permettant de trancher les litiges.
Compte tenu de la multitude de problèmes, il est au moins concevable, voire plausible, que si l’affaire Assange avait été portée devant un tribunal américain, elle aurait été rejetée pour des raisons de procédure. Certains sympathisants d’Assange craignent toutefois que l’objectif ultime du gouvernement américain n’ait en fait été de réduire au silence l’éditeur, par le biais d’un moyen ou d’un autre. Selon eux, le fondateur de Wikileaks était lentement torturé à mort dans l’isolement, broyé par la prolongation de sa détention à la prison de Belmarsh le plus longtemps possible, avec ou sans éventuel procès.
Même en mettant de côté les preuves troublantes que le gouvernement américain a espionné et comploté pour assassiner Assange, la criminalisation même des tentatives d’exposer les crimes d’un gouvernement est en soi un acte de capitulation face à la propre perspective des auteurs de ces crimes sur ce qu’ils commettent. Dans le cas des crimes de guerre américains, les lanceurs d’alerte et les journalistes qui font état de leurs découvertes s’opposent spécifiquement au récit permettant de maintenir le soutien de la population contribuable aux missions d’homicide de masse et de terrorisme du gouvernement à l’étranger. Wikileaks, l’organisation d’Assange, a publié les colossaux journaux de guerre d’Irak et d’Afghanistan, détaillant les aspects sordides du déroulement de la guerre contre la prétendue terreur. Un élément de preuve particulièrement intéressant et choquant pour le grand public a été la vidéo « Collateral Murder », un court extrait vidéo largement diffusé dans lequel le modus operandi de l’armée américaine est présenté d’une manière dérangeante et mémorable.
En réponse au tollé suscité par Collateral Murder, l’exécution sommaire de journalistes de Reuters munis d’une caméra et d’un trépied, pris pour des terroristes, a fait l’objet d’une enquête du Pentagone, qui a conclu, comme on pouvait s’y attendre, que les soldats impliqués avaient suivi le protocole approprié pour mettre fin à la vie d’un groupe de civils à New Bagdad, en Irak, le 12 juillet 2007. L’excuse habituelle du “brouillard de la guerre” a été invoquée pour expliquer qu’en temps de guerre, “des erreurs sont commises” et que “compte tenu des circonstances”, les tueurs n’ont rien fait de mal. Dans la société civile, personne ne fonde ses conclusions sur un meurtre présumé en se basant uniquement sur le témoignage de l’auteur, mais en matière de guerre aux États-Unis, c’est presque toujours ainsi que les choses se passent.
En montrant aux citoyens américains qui financent la guerre mondiale contre le terrorisme, apparemment infinie, comment l’argent de leurs impôts est dépensé, on ne pouvait que renforcer la résistance aux incursions sans fin à l’étranger, mais le gouvernement américain a cherché à stopper Julian Assange dans son élan et à diffuser un message visant à dissuader les critiques de même sensibilité d’envisager ne serait-ce que la possibilité de publier les secrets peu glorieux de ce que les guerres américaines provoquent en réalité. Le “pacte avec le diable” de Julian Assange l’a contraint à consentir à un mensonge, en acceptant une peine de prison pour avoir manipulé à mauvais escient des documents classifiés, alors qu’il n’a jamais dû le faire, étant donné qu’il est Australien et non citoyen des États-Unis. (Quelqu’un soutiendrait-il qu’Assange soit obligé de respecter les lois de la Corée du Nord, où il n’habite pas et n’a jamais habité ?)
M. Assange a accepté de plaider coupable non pour apaiser les responsables de la machine de guerre meurtrière, mais pour sauver sa propre vie. Après des années passées à dépérir dans un donjon de béton, privé de lumière du jour et de liberté de communiquer et de vivre dans le pays qui l’a vu naître, il était tout à fait naturel qu’Assange saute sur l’occasion de respirer à nouveau un peu d’air pur et de vivre avec sa femme et ses deux fils en tant qu’homme libre pour la première fois de leur vie. (Ses fils Gabriel et Max sont nés alors qu’il vivait dans l’ambassade d’Équateur).
La première préoccupation d’Assange a dû être de garantir sa propre liberté, sans laquelle il ne pourrait plus jamais rien entreprendre, et personne ne peut raisonnablement le blâmer pour cela. Compte tenu de son degré élevé d’intelligence, le pari qui a traversé l’esprit d’Assange pourrait être le suivant : s’il refusait l’accord, il ne serait jamais autorisé à sortir libre et, corrélativement, son travail prendrait également fin. En fait, depuis que l’accès à internet a été retiré à Julian Assange en 2018, il a déjà été réduit au silence, dans l’incapacité de partager de nouvelles révélations ou idées avec le monde.
L’issue de l’affaire Julian Assange illustre bien qu’un régime déjà corrompu va contraindre de braves citoyens intègres à compromettre leurs propres principes pour se voir accorder ce que le régime n’a jamais eu le droit de refuser : la liberté de dire la vérité. M. Assange a-t-il eu tort de capituler devant le gouvernement américain ? Bien sûr que non. En acceptant de plaider coupable, d’être reconnu coupable et d’être condamné à une peine de prison, il montre qu’en réalité, on doit parfois faire des choix difficiles et que, tout compte fait, compte tenu de l’enjeu, il valait mieux proférer un petit mensonge – dont tout le monde savait par ailleurs qu’il s’agissait d’un mensonge – pour s’assurer la possibilité de tout dire à l’avenir, y compris des vérités peu glorieuses. Pour Assange, exposer la vérité est le seul moyen de faire cesser les guerres, qui sont invariablement basées sur une propagande mensongère. La guerre corrompt ainsi les citoyens eux-mêmes en les dupant et les amenant à accepter des pratiques que la plupart d’entre eux, s’ils étaient pleinement informés, ne cautionneraient pas en connaissance de cause. Comme l’a si bien expliqué Assange lui-même, « si les mensonges peuvent déclencher les guerres, la vérité, elle, peut apporter la paix ».
En pactisant avec le diable, Assange s’est assuré la capacité d’éviter ce qui aurait constitué un nombre infini de mensonges par omission : le musellement permanent de sa voix et la destruction de ses facultés critiques. La disparition d’Assange pour toujours du monde dans lequel les guerres continuent de proliférer – tuant, terrorisant et anéantissant d’innombrables êtres humains – aurait soutenu la machine de guerre bien plus efficacement que cette petite capitulation devant une narration élaborée par les autorités pour permettre au gouvernement américain de sauver la face après avoir persécuté un diseur de vérité pendant plus de douze ans, tout en feignant d’être un défenseur de la liberté d’expression.
À présent, nous devons tous nous mobiliser pour que M. Assange soit totalement absous au motif qu’il n’a, en fait, jamais commis le moindre crime. Il semble peu probable que le gouvernement américain aille jusqu’à admettre que son affaire bidon n’avait aucun fondement, mais en continuant à discuter de ce qui a été infligé à Julian Assange, nous pouvons au moins aider à démentir les faux récits invoqués pendant des années pour le discréditer et le vilipender en le qualifiant d’agent russe et de violeur. Célébrons la libération d’Assange en refusant que la version du gouvernement américain sur la façon dont son affaire a été conclue soit gravée dans les annales de l’histoire. Une justice exemplaire sera rendue lorsque Wikileaks (ou une organisation similaire) publiera les notes internes qui ont conduit à cette heureuse issue.
En fin de compte, la loi sur l’espionnage, obsolète et trop vague, doit être abrogée par le Congrès, au motif qu’elle interdit à toute personne de dénoncer des abus et qu’elle exige, comme c’est le cas aujourd’hui, une abnégation surhumaine. Le texte de loi a changé au cours du siècle écoulé depuis sa ratification, mais l’essentiel demeure inchangé et présuppose clairement que le gouvernement américain ne fait rien de mal, alors que tout l’intérêt des lanceurs d’alerte est de dénoncer les malversations du gouvernement. La plupart des poursuites engagées en vertu de l’Espionage Act ont mis l’accent sur le danger encouru par ceux qui sont exposés à la divulgation de secrets d’État. Mais si le gouvernement ne commettait pas ce qu’il est facile d’interpréter comme des crimes, ce danger n’existerait pas. Et si les fonctionnaires n’étaient pas autorisés à agir sans contrôle efficace et en toute impunité, ils seraient beaucoup moins enclins à commettre des crimes.
Traduction : Spirit of Free Speech
- Source : The Libertarian Institute (Etats-Unis)