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Samedi, 30 Nov. 2024

Impunité et double standard: La plainte du MRAP contre Manuel Valls pour ses propos contre les roms classée sans suite

Auteur : Midi Libre | Editeur : Stanislas | Vendredi, 20 Déc. 2013 - 17h59

La plainte pour provocation à la haine raciale que le Mrap a déposée contre Manuel Valls a été classée sans suite.

La commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) estime notamment que "les propos incriminés s'insèrent dans un débat d'intérêt public, relatif au problème, qualifié par le ministre de "difficile et complexe", de l'intégration des Roms", lors d'une interview en septembre sur France Inter.

"Une polémique stérile"

Cette décision "met fin à une polémique stérile et à des accusations insupportables à l'encontre de Manuel Valls", a-t-on réagi au ministère de l'Intérieur. "Cette affaire est judiciairement terminée", a-t-on ajouté, en relevant qu'une décision de classement par la commission des requêtes de la CJR n'est pas susceptible d'appel.

Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) avait porté plainte le 12 novembre devant la CJR, seule habilitée à juger les ministres pour des actions dans le cadre de leur fonction. D'autres associations antiracistes avaient refusé de s'associer à cette démarche du Mrap.

Etaient reprochés à Manuel Valls ses propos sur les Roms, "des populations qui ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation" et qui "ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie". "Les solutions d'intégration" ne peuvent "concerner que quelques familles" et qu'il n'y a "pas d'autre solution" que le démantèlement et les reconduites à la frontière.

Ces propos ne dépassent pas "les limites admissibles de la liberté d'expression"

Selon la commission des requêtes, Manuel Valls a, lors de cette interview, "essentiellement exposé que les pouvoirs publics tentaient de mettre en oeuvre, de concert avec les pays d'origine de cette communauté comme avec ceux de l'Union européenne, une politique permettant d'aboutir à des solutions acceptables et viables, dans le respect de ces populations et de leur mode de vie".

Selon les magistrats de la commission des requêtes, "il n'apparaît pas (que ces propos) excèdent les limites admissibles de la liberté d'expression". En conséquence, "en l'absence d'éléments de nature à caractériser le délit dénoncé, la plainte doit être classée".


- Source : Midi Libre

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