Le maire de Montfermeil appelle à la désobéissance civile (Vidéo)
Xavier Lemoine, le maire DVD (divers droite) de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) a fait connaître énergiquement son désaccord avec la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. Invité de Christophe Beaugrand dans Le Brunch de l’info sur LCI, il a appelé « à la désobéissance civile parce que le mal qui est infligé à la population française est totalement disproportionné par rapport aux effets que l’on veut avoir sur la crise sanitaire ».
Devant une énième petite hôtesse LREM, ce jour Prisca Thévenot, Xavier Lemoine s’est scandalisé que toute la politique sanitaire du gouvernement depuis le début de la crise ait omis les notions fondamentales de prévention et de soins précoces pour éviter la forme grave du Covid-19.
« Je dis que les pouvoirs publics ont fait obstruction depuis un an sur tout ce qui était prévention et soins précoces de la maladie, et que c’est une honte parce que tout ce que l’on vit résulte de cette occultation systématique. Et maintenant s’il faut aller devant les tribunaux, j’irai, parce que tout ça je l’ai vécu, je l’ai fait, je l’ai écrit, je l’ai dit ».
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Déconfinement – Liège lance la désobéissance civile officielle
Face au confinement et au COVID, la notion de désobéissance civile prend de l’ampleur. Elle n’est pas seulement le fait d’hurluberlus ou de dangereux complotistes. À Liège, en Belgique, c’est le bourgmestre lui-même qui cautionne la réouverture des terrasses de bars et de restaurants, alors que le gouvernement fédéral s’y oppose. Le bourgmestre annonce la neutralité d’une police « fatiguée » face à une action de désobéissance civile. Un modèle dont certains maires français pourraient s’inspirer ?
La désobéissance civile constitue-t-elle l’horizon indépassable, inéluctable, des politiques de confinement tous azimuts qui sont menées en Europe ? Face à la lassitude des populations, les murs se fissurent et les lézardes grandissent. C’est le cas de Liège, en Belgique, où le bourgmestre a annoncé la neutralité de la police le 1er mai face à la réouverture illégale des bars et des restaurants.
Le bourgmestre cautionne la réouverture des terrasses de bars et de restaurants
Liège fait sécession de la Belgique
Déjà terre d’accueil d’une République libre en son cœur, dissidente du royaume, Liège pousse un peu plus loin sa spécificité : le bourgmestre Willy Demeyer vient d’annoncer qu’il cautionnerait la réouverture des terrasses dans sa ville le 1er mai, malgré les interdictions fédérales.
Surtout, on notera que, dans la foulée de cette annonce locale, le gouverneur de la province, équivalent belge du Préfet, a annoncé qu’il ne s’opposerait pas à cette ouverture.
Dans la pratique, toute la chaîne de responsabilités « lache », ce qui prouve, une fois de plus, l’extrême fragilité des États face à la résistance populaire.
Une fatigue et une impuissance de la police
Comme l’a expliqué le bourgmestre, cette décision de ne pas s’opposer à la réouverture des terrasses s’explique d’abord par une défection des forces de police qui mériterait de longues réflexions en France.
« La police est fatiguée, cela fait des années qu’elle est sur la brèche, elle a de plus en plus de difficultés à intervenir durant ces manifestations et je pense qu’elle peut avoir une forme de compréhension à cet égard », a déclaré Willy Demeyer. Au fond, la décision de laisser les terrasses rouvrir dans la ville résulte d’abord d’un constat d’impuissance à les empêcher. Là encore, la situation mériterait d’être longuement ruminée en France par les pouvoirs publics.
Et la France ?
Reste à savoir si cette décision propre à Liège, dont l’agglomération regroupe 700 000 habitants, pourrait être transposée en France, où le pouvoir de police est resté fortement centralisé entre les mains de Préfets très politisés.
Dans la pratique, les risques grandissants d’insurrection ne peuvent que faire réfléchir intensément. Partout, la contestation grandit, et les manifestations de désobéissance civile se multiplient. Un ras-le-bol policier n’est pas à exclure.
Bref, le confinement au-delà du 30 avril est-il encore tenable ? Emmanuel Macron lui-même semble en douter, puisqu’il commencer à évoquer la sortie de crise cette semaine en conseil de défense
- Source : E&R