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Facebook a joué un rôle majeur dans la coordination de l'« émeute du Capitole », tandis que Sandberg rejette toutes responsabilités

Auteur : Jade | Editeur : Walt | Vendredi, 15 Janv. 2021 - 03h51

Au cours de la semaine dernière, l’alternative à Twitter du nom de Parler a été sommairement exécutée par Amazon, qui a chassé la plateforme de médias sociaux conservatrice de ses serveurs en raison de la coordination par des utilisateurs “d’extrême droite” de la manifestation de la semaine dernière au Capitole, qui s’est transformée en émeute après qu’un petit groupe s’est séparé, a accédé au bâtiment du Capitole et s’est mis en colère.

Nous apprenons maintenant que Facebook a également joué un rôle majeur dans la coordination des “émeutes du Capitole”, qui ont conduit à la mise en accusation du président Trump mercredi pour avoir prétendument incité à l’incident.

Selon le Washington Post, “un nombre croissant de preuves montre que Facebook a joué un rôle beaucoup plus important” que ce que Sharyl Sandberg, directrice de l’exploitation, a affirmé dans une interview diffusée en direct par Reuters lundi, dans ce que le Post a décrit comme un “détournement de toutes responsabilités”.

“Je pense que ces événements ont été largement organisés sur des plateformes qui n’ont pas nos capacités à mettre fin à la haine, n’ont pas nos normes et n’ont pas notre transparence”, a déclaré Mme Sandberg.

Elle a noté que la semaine dernière, la société a retiré du contenu affilié à la théorie du complot sans fondement des QAnon et au groupe extrémiste Proud Boys, ainsi que du contenu affilié au mouvement pro-Trump “Stop the Steal” qui cherche à délégitimer les résultats des élections. Elle a déclaré qu’il y avait probablement du contenu sur Facebook parce que le contrôle de l’entreprise n’a “jamais été parfait”. –Washington Post

Au contraire Sharyl, c’est bien plus qu’un “certain” contenu.

Selon le Washington Post, le hashtag “Sto.pTheSteal” était encore largement utilisé lundi, lorsqu’une recherche a révélé que 128 000 personnes en parlaient, et l’utilisaient dans de nombreux cas pour coordonner le rassemblement, selon Eric Feinberg, vice-président de la Coalition pour un web plus sûr.

De plus, deux douzaines de fonctionnaires et d’organisations du Parti républicain dans au moins 12 États ont coordonné des voyages en bus pour le rassemblement via Facebook, selon Media Matters.

“EN BUS JUSQU’A DC … #Sto.ptheSteal. Si vos passions s’enflamment et que vous avez l’intention de répondre à l’appel du président pour que ses partisans descendent à Washington le 6 janvier, ÉCOUTEZ” a écrit le Parti républicain du comté de Polk en Caroline du Nord dans un message sur Facebook qui a depuis été supprimé.

Facebook fait maintenant marche arrière, la porte-parole Liz Bourgeois ayant déclaré que “Sheryl a commencé par noter que ces événements ont été organisés en ligne, y compris sur nos plateformes – avec la suggestion claire que nous avons un rôle à jouer ici”, ajoutant “Elle a fait remarquer, ce qui a été fait par de nombreux journalistes et universitaires, que notre répression contre les QAnon, les milices et les groupes haineux a signifié que de grandes quantités d’activités ont migré vers d’autres plateformes avec moins de règles et d’application”, tout en niant que Sandberg a cherché à détourner les reproches.

Les recherches de Feinberg pour le hashtag interdit #Sto.pTheSteal et les hashtags affiliés #DoNotCertify, #WildProtest et #FightForTrump sur Facebook et Instagram ont révélé, lundi dernier, des centaines de messages promouvant le rassemblement, selon une étude du Washington Post.

Parmi cette promotion, on trouve des messages d’Instagram avec des plans détaillés du Capitole et un guide des orateurs.

Un mème posté sur Facebook le 5 janvier a appelé à l'”Opération Occupy the Capitol” et a fait la promotion du hashtag #1776Rebel, selon une capture d’écran publiée par Media Matters, faisant référence à l’année où l’Amérique s’est libérée de la domination britannique. Le message comprenait également une citation d’Abraham Lincoln : “Nous, le peuple, sommes les maîtres légitimes du Congrès et des tribunaux, non pas pour renverser la Constitution mais pour renverser les hommes qui pervertiraient la Constitution”. –Washington Post

Sur la base d’un récent cas de figure, cela signifie que Facebook devrait être fermé, n’est-ce pas ? Cependant, étant donné qu’ils sont assez importants pour gérer leurs propres serveurs, cela pourrait s’avérer difficile, même pour les serveurs cloud les plus woke.


- Source : AubeDigitale

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