Etat policier: 2 policiers dénoncent le business des contraventions: lourdes sanctions contre eux
Auteur : Métro | Editeur : Stanislas | Jeudi, 03 Oct. 2013 - 17h49
- Source : Métro
Les fonctionnaires avaient dénoncé la politique du chiffre dans le cadre de l’émission "Automoto" sur TF1, présentée par Denis Brogniart. L’affaire avait fait grand bruit.
Vingt-quatre mois de suspension dont dix-huit fermes pour l’un, six mois de suspension dont deux fermes pour l’autre. Ce mercredi matin à Paris, un conseil de discipline composé de membres de l’administration et de syndicats a requis ces peines à l’encontre des deux policiers Lyonnais membres de la compagnie de CRS 46 basée à Sainte-Foy-lès-Lyon et qui avaient masqué des radars dans l'Ain avec des sacs-poubelles, le tout devant les caméras de l’émission de TF1 Automoto.
Diffusé en novembre 2012, le reportage avait fait scandale car les fonctionnaires estimaient, sous couverts d’anonymat, que "la politique du chiffre en matière de sécurité" constituait une "forme de racket" des automobilistes. Une enquête menée par les enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait permis d’identifier les deux CRS.
Les fonctionnaires avaient dénoncé la politique du chiffre dans le cadre de l’émission "Automoto" sur TF1, présentée par Denis Brogniart. L’affaire avait fait grand bruit.
Vingt-quatre mois de suspension dont dix-huit fermes pour l’un, six mois de suspension dont deux fermes pour l’autre. Ce mercredi matin à Paris, un conseil de discipline composé de membres de l’administration et de syndicats a requis ces peines à l’encontre des deux policiers Lyonnais membres de la compagnie de CRS 46 basée à Sainte-Foy-lès-Lyon et qui avaient masqué des radars dans l'Ain avec des sacs-poubelles, le tout devant les caméras de l’émission de TF1 Automoto.
Manuel Valls devra trancher
"C’est une sanction lourde, mais cela aurait pu être pire, car mon client risquait la révocation, explique à metronews Me Gabriel Versini-Bullara, l’avocat du policier le plus lourdement sanctionné. Mais il ne sera pas rémunéré durant cette période, et va devoir trouver une autre activité. On ne sait pas quoi…".
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, devra maintenant décider s’il entérine ou non les peines requises à l'encontre des fonctionnaires. "J’ose espérer qu’il les avalisera . Si c’est le cas, nous signons des deux mains et dirons ‘merci’. Mais maintenant, nous craignons aussi des conséquences pénales", ajoute Me Versini-Bullara. En effet, une enquête judiciaire a également été ouverte par le parquet de Bourg-en-Bresse. Contacté, le syndicat Unité SGP Police-FO ne souhaite pas communiquer sur cette affaire.