Braquage à Nice : le bijoutier déféré au palais de justice. L'un des auteurs survivant de l'attaque en liberté?
Le bijoutier niçois qui a abattu mercredi un des braqueurs de son magasin, a été déféré ce vendredi matin au palais de justice en vue de son éventuelle mise en examen. Alors que plusieurs comités de soutien s'organisent sur Internet, Stephan Turk a été hospitalisé jeudi soir pendant deux heures à l'issue de sa garde à vue.
Selon Nice-Matin, de fortes douleurs dues aux coups portés par les voleurs se sont réveillées jeudi.
Après quelques examens médicaux, les médecins ont autorisé son transfert au palais de justice. L'homme de 67 ans est en ce moment présenté au parquet. Une information judiciaire devrait être ouverte. Le bijoutier pourrait être accusé d'homicide volontaire ou bien de violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort, sans intention de tuer. Le procureur de la République de Nice Eric Bedos doit tenir une conférence de presse à 14h30.
Compte tenu du déroulement des faits, la question de la légitime défense devrait être essentielle : les deux braqueurs étaient arrivés armés de fusils à pompe dans la bijouterie, l'aurait contraint à ouvrir son coffre avant de s'enfuir à scooter. Stéphane Turk s'était alors emparé de son arme, avaient poursuivi les malfaiteurs et tiré sur eux, tuant le passager du deux-roues. Anthony, 18 ans, était connu des services de police pour vols, violences et délits routiers. Selon le frère d'Anthony, le commerçant «a tiré dans la rue et dans le dos. Je n'appelle pas ça de la légitime défense». Et son père d'ajouter, tout en admettant les fautes de son fils : «Il a été tiré comme un pigeon».
330 000 personnes soutiennent le bijoutier sur Facebook
La page Facebook, intitulée «Soutien au bijoutier de Nice», comptait vendredi à la mi-journée plus de 330.000 «fans». Les twittos se sont aussi mobilisés, créant le hashtag #SoutienBijoutierNice. Enfin, une pétition a été mise en ligne sur le site mesopinions.com : adressée à la ministre de la Justice Christiane Taubira, elle avait recueilli près de 23.000 signatures.
- Source : Le Parisien