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«Charte de la laïcité» : un outil totalitaire et liberticide

Auteur : Nouvelles de France | Editeur : Stanislas | Mercredi, 11 Sept. 2013 - 15h54

La « charte de la laïcité » a été présentée par Vincent Peillon le 9 septembre. Elle comporte 15 articles qui seront placardés à l’entrée de chaque école. Il s’agit, selon le ministre de l’Éducation nationale, de réaffirmer la République et de lutter contre le communautarisme. Nous avons posé trois questions à Vivien Hoch, auteur d’une étude publiée en 2012 intitulée :  « Vincent Peillon, prophète d’une religion laïque » et animateur du blog Itinerarium.

Que faut-il penser de cette  « charte de la laïcité » ? 

Il faut surtout continuer à penser ! Vincent Peillon se proclame défenseur de la République et de la laïcité, mais personne ne peut contester ses idées sans être taxé d’« anti-républicain » ou de « prosélyte religieux ». De fait, la charte de la laïcité n’est qu’un maillon du grand programme de redressement de la France : « Le redressement de la France doit être matériel, mais aussi intellectuel et spirituel » (entretien au JDD, 2 septembre 2012). Il y a donc tout lieu d’être extrêmement inquiet. Vincent Peillon œuvre en permanence contre les traditions et les racines chrétiennes de la France, dans la lignée de ses maîtres anticléricaux du XIXe siècle. Lorsque lui-même affirme qu’il faut une « religion laïque et républicaine », ce que j’appelle la « ligne Buisson de la laïcité », en rapport à l’anti-clérical Ferdinand Buisson, vous comprenez rapidement ce que cache cette « charte laïque » : les nouveaux commandements de la religion laïque, qui puissent produire les bases d’un catéchisme républicain, afin produire un homme nouveau, délivré de la morale chrétienne, dont le cerveau est mis à disposition des futurs programmes du Parti socialiste : le but est « la transformation socialiste et progressiste de la société toute entière » (La Révolution française n’est pas terminée, 2008).

N’y a-t-il pas effectivement des problèmes à l’école avec certaines confessions, qui remettent en cause certains cours ou font du prosélytisme, par exemple ? 

Certains voient d’un bon œil cette charte de la laïcité, pour lutter contre la supposée islamisation qui pose de nombreux problèmes à l’école républicaine. Mais ils se trompent : Vincent Peillon ne vise pas tant l’islam, dont il affirme qu’« il ne pose pas tant de problèmes que ça à l’école républicaine. » (9 septembre, RMC), mais le christianisme et l’Église comme institution. Dans tous ses ouvrages, il ne dit pas un mot sur l’islam, qui entre tout à fait dans le plan de soumission socialiste ; la « religion laïque et républicaine » n’existe qu’en face de l’Église catholique, dont elle est le décalque séculier et païen. Et puis, Vincent Peillon contreviendrait à ses propres dogmes s’il osait critiquer l’intégration de certains musulmans.

« On se demande si les enfants pourront la lire, cette charte, puisqu’il faut trouver le temps d’apprendre à lire. »

Quel est le plus grand danger de cette charte selon vous  ?

Clairement, un basculement totalitaire et liberticide, par l’imposition d’une nouvelle religion dont les temples seront les écoles. Ce que Vincent Peillon résumait bien : « c’est bien une nouvelle naissance, une transusbtantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi » (La Révolution française n’est pas terminée, 2008). Lorsque l’article 15 déclare, par exemple, qu’« aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une partie du programme », de quoi s’agit-il, sinon un viol clair et net des consciences individuelles ? Il s’agit d’interdire la critique des programmes scolaires, puis de changer purement et simplement les programmes scolaires, par exemple en appliquant le rapport Teychenné remis à Vincent Peillon en juillet 2013, dont les grandes priorités sont la lutte contre les « discriminations LGBT-phobes », notamment dans l’enseignement privé, le renforcement de l’éducation à la sexualité, la valorisation des représentations positives des LGBT et la nécessité d’assurer une meilleure visibilité de l’homosexualité et de la transsexualité à l’école, et autres « assignations de genre ». Refuser ces enseignements pour ses enfants, c’est contrevenir à la charte de la laïcité.

Vous pensez que cette charte va devenir un « cheval de Troie » pour les dogmes socialistes, notamment la promotion LGBTQ et la théorie du Genre ? 

Évidemment. Les programmes scolaires vont changer selon les dogmes socialistes. Il va s’agir dorénavant d’ouvrir les enfants à l’art débilisant de la rue, au changement de sexe et aux cours d’enfilage de capote, apprendre la tolérance envers l’autre, mais surtout pas envers ses ancêtres, « laisser le choix » aux enfants, et leur donner toujours raison, pour saboter du même coup l’autorité du professeur, niveler par le bas toute une clasSe en la « mixant » au possible, afin que les éléments « perturbateurs » puissent pourrir tranquillement la vie des autres, et enfin faire de l’école un sanctuaire « laïc », c’est-à-dire une église républicaine où l’on pratique le culte du sexe, de la différence et du relativisme. On se demande si les enfants pourront la lire, cette charte, puisqu’il faut trouver le temps d’apprendre à lire. Avec Vincent Peillon, nous sommes en pleine guerre des religions, et cette charte de la laïcité est une déclaration de guerre.


- Source : Nouvelles de France

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