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Deir ez-Zor: la surprise russe pour Israël

Auteur : Pars Today (Iran) | Editeur : Walt | Mardi, 11 Déc. 2018 - 21h05

Après des semaines de répit, l’aviation syrienne a bombardé, le dimanche 9 décembre, les positions des supplétifs takfiristes des États-Unis au sud-est syrien, dans le pétrolifère gouvernorat de Deir ez-Zor où les USA comptent s’installer définitivement.

Pour de nombreux analystes, la reprise des frappes aériennes syriennes à Deir ez-Zor est loin d’être un hasard dans la mesure où le ciel de cette province n’était pas placé, jusqu’ici, sous la protection des batteries de missiles S-300; missiles que la Russie a livrés en septembre à Damas pour punir Israël d’avoir eu l’outrecuidance de tuer 15 militaires russes.

Y a-t-il un fait nouveau qui justifierait la reprise des frappes syriennes ? Des sources israéliennes croient savoir que l’armée russe aurait envoyé un bataillon de missiles antimissiles S-300 depuis la base militaire de Masyaf, dans la province de Hama, dans l’ouest syrien, à Deir ez-Zor, dans l’est.

Ce transfert daterait d’ailleurs d’une dizaine de jours, à en croire les sources israéliennes. Mais ce n’est pas tout : outre les batteries de missiles S-300, la Russie aurait expédié dans l’est syrien ses militaires en soutien aux forces syriennes qui devraient se servir des S-300.

Si cette information s’avère juste, ce serait la première fois en trois ans de présence militaire russe en Syrie que Moscou aurait déployé ses soldats à l’est syrien, quitte à défier les États-Unis. Depuis septembre, des centaines de frappes US/OTAN ont visé les villes et villages de Deir ez-Zor dans le cadre d’une politique de la terre brûlée que mène l’Amérique pour s’emparer des régions frontalières syro-irakiennes.

Que soit dit en passant, les batteries de missiles S-300 sont censées avant tout réduire le champ d’action de l’US Air Force dans le ciel de l’est de la Syrie. Les alliés des États-Unis, à savoir la Grande-Bretagne, la France et les autres pays de l’OTAN auront donc tout intérêt désormais à tenir compte de la présence de ces redoutables armes antimissiles avant de lancer leurs avions à l’assaut des positions de l’armée syrienne ou ses alliés.

Mais les choses vont bien pires pour Israël. En effet, si les S-300 s’installent à Deir ez-Zor, ils serviraient pour le grand malheur de Tel-Aviv de bouclier à l’armée syrienne et à ses alliés de la Résistance. Le Hezbollah, les Fatimides ou encore les Hachd al-Chaabi seront concernés par cette stratégique évolution. Le parapluie défensif qu’offrent les S-300 au ciel de Deir ez-Zor, s’étendraient, au-delà de la Syrie, jusqu’à la province Al-Anbar, dans l’est de l’Irak, où les Hachd surveillent les agissements de Daech et de leurs commanditaires américains.

C’est surtout un défi de plus que la Russie de Poutine vient de lancer à Israël qui dit vouloir bombarder les « milices irakiennes pro-Iran ». Le commandant en chef des Hachd al-Chaabi, Hadi al-Ameri est attendu à Moscou où il est officiellement invité par les autorités russes, sans doute pour coordonner les actions de la Résistance irakienne à Deir ez-Zor avec les militaires russes. Au rythme où vont les événements, le clash entre la Syrie et ses alliés d’une part et l’Amérique et Israël de l’autre est inévitable.


- Source : Pars Today (Iran)

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