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Crise coréenne: les USA mettent le feu aux poudres

Auteur : Pars Today (Iran) | Editeur : Walt | Samedi, 30 Juin 2018 - 19h01

Les forces américaines ont ouvert leur « plus grande base à l’étranger » en Corée du Sud, quelques semaines après que le président Donald Trump a déclaré qu’il voulait retirer les troupes américaines de ce pays.

Le Camp Humphreys s’étend sur une superficie de plus de 14,5 millions de mètres carrés. Il est situé à Pyeongtaek, à environ 70 kilomètres au sud de Séoul.

Les deux alliés avaient convenu dès 1990 de déménager l’ancien quartier général au Camp Humphreys, mais le projet a été retardé pendant des années par les manifestations des habitants.

Le projet de relocalisation a été relancé suite à un accord en mai 2003.

Le commandant des forces américaines en Corée du Sud, Vincent K. Brooks, a déclaré que Séoul avait supporté presque la totalité du coût de construction de la base militaire.

« Ce projet a coûté près de 10,8 milliards de dollars sur 10 ans et Séoul a pris en charge plus de 90 % du coût », a déclaré M. Brooks vendredi lors de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle base.

« Pour ces 90 %, les États-Unis restent avec vous à 100 % », a-t-il ajouté.

Le président américain Donald Trump a longtemps enjoint aux alliés des États-Unis, avant d’entrer en fonction, de payer le coût de la présence militaire américaine dans leur pays.

L’ouverture du nouveau QG des forces américaines en Corée du Sud intervient quelques semaines après que Trump a déclaré qu’il voulait retirer les forces américaines de Corée du Sud.

Les États-Unis ont 28 500 soldats stationnés en Corée du Sud et les deux pays sont actuellement en pourparlers sur la façon de partager le coût du maintien des troupes américaines dans le pays à partir de 2019.

Le Camp Humphreys comprend un total de 513 bâtiments et accueillera 43 000 personnes, y compris des soldats et les membres de leurs familles, d’ici la fin de l’année 2022.

Le ministre sud-coréen de la Défense, Song Young-moo, a déclaré que la base assumerait un nouveau rôle à mesure que les circonstances passeraient « de la confrontation de la guerre froide à la coexistence pacifique ».

Cette décision intervient quelques semaines seulement après que le président Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ont tenu un sommet sans précédent à Singapour. Le président américain a ensuite déclaré qu’il suspendrait les exercices militaires conjoints avec le Sud.

Le chef du Pentagone, James Mattis, a cependant déclaré vendredi que les États-Unis et leurs alliés régionaux maintiendraient une « position défensive solidaire » vis-à-vis de la Corée du Nord.

Mattis a tenu ces propos lors d’une réunion avec le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera, à Tokyo.

Le chef du Pentagone a réaffirmé l’objectif américain de mettre fin aux programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord.

« Nous sommes actuellement engagés dans des négociations sans précédent avec la Corée du Nord, mais en cette période dynamique, l’alliance de longue date entre le Japon et les États-Unis reste ferme », a déclaré M. Mattis.

Le Nord n’a fait aucune promesse publique d’abandonner ses armes, malgré les déclarations américaines sur la dénucléarisation de Pyongyang.

Le Japon accueille également quelque 50 000 militaires américains, dont la plus grande concentration de Marines américains à l’étranger et un groupe de porte-avions de l’US Navy.

Séoul était pour Mattis la dernière étape d’un voyage d’une semaine en Asie, au cours duquel il a assuré le gouvernement sud-coréen de l’engagement « à toute épreuve » des États-Unis en faveur de sa sécurité, ce qui passera notamment par le maintien de 28 500 soldats américains dans le pays.


- Source : Pars Today (Iran)

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