Comment se pratique la discrimination anti-arabe dans les banques israéliennes
Auteur : Haaretz, traduit par Europalestine | Editeur : Stanislas | Vendredi, 02 Août 2013 - 00h59
Un article de Haaretz montre que les citoyens israéliens d’origine arabe, sont traités de manière très « particulière » par les banques israéliennes.
Le quotidien israélien épingle tout d’abord une banque qui refuse purement et simplement les clients « arabes israéliens ». La Bank Mizrahi Tefahot donne l’ordre à ses employés de ne pas recruter de clients arabes et de ne pas leur ouvrir de compte.
Ce n’est pas légal, mais la banque contourne la loi, et l’enquête du journal a permis d’enregistrer des conversations téléphoniques donnant clairement la consigne aux employés de la banque : Débrouillez-vous, mais pas de « cousins » chez nous !
Pour la petite histoire, Haaretz signale que l’un de ceux qui dirigeaient il n’y a pas longtemps cette banque est Jacob Perry, ancien chef des services secrets (Shin Bet) et actuel ministre des sciences et de la technologie, qui intervient dans le film « Gatekeepers ».
Et dans ce film, , qui met en scène ces anciens espions en chef qui sont censés jeter un regard critique sur leurs actes criminels, ce même Jacob Perry est celui qui prononce cette phrase : « Quand on prend sa retraite, on devient un peu gauchiste »...
Plus généralement, les banques pratiquent la discrimination anti-arabe de diverses autres manières :
- en ouvrant très peu de succursales dans les localités arabes en Israël : 7 % seulement alors que les citoyens « arabes israéliens » représentent un cinquième de la population
- en pratiquant des taux d’intérêt plus élevés envers ces clients : une moyenne de 9 % contre 6 % pour les clients juifs
- en surfacturant les frais bancaires, qui passent quasiment du simple au double quand les clients ne sont pas juifs
- en leur imposant des conditions spéciales qui n’existent pas pour les juifs, telle que l’interdiction de changer de succursale.
- Source : Haaretz, traduit par Europalestine