Néo-nazi interpellé : Kristian Vikernes n'avait "ni cible, ni projet identifié", selon Valls
"Ni cible, ni projet identifié" : le néo-nazi norvégien interpellé ce mardi 16 juillet en Corrèze présentait certes un "profil particulièrement dangereux pouvant porter atteinte aux intérêts fondamentaux du pays", selon le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, mais son intention n'était pas claire. " Que je sache, au moment où je vous parle, il n'y avait ni cible, ni projet identifié", a reconnu Manuel Valls dans les couloirs de l'Assemblée.
Fallait-il l'arrêter pour autant ? Manuel Valls a justifié ce mardi 16 juillet cette interpellation par la nécessité, face au terrorisme, "d'agir avant, et non pas après". "Le devoir de l'Etat, et de ses services, est de protéger les Français contre toutes les intentions, et là incontestablement, ce personnage, ce couple, représentait un danger. Maintenant, il faut évidemment attendre les résultats de l'enquête sous l'autorité du parquet de Paris", a-t-il ajouté.
"Face à la menace terroriste, djihadiste, concernant l'ultragauche ou l'ultradroite, face à ce type d'individus, avec ce que nous savons, ce qui s'est passé en Norvège, il est essentiel de mener les opérations de prévention, d'interpellation, de harcèlement à l'égard de tout individu ou de tout groupe particulièrement dangereux", a déclaré le ministre.
Kristian Vikernes fait partie des 530 sympathisants à avoir reçu le manifeste d'Anders Breivik, l'auteur de la tuerie d'Oslo en juillet 2011. L'homme a été condamné à 21 ans de prison en Norvège dans les années 90 pour avoir poignardé un ami. Sa peine purgée, il s'est installé dans l'Hexagone, après un mariage et 3 enfants avec une Française.
Des perquisitions sont en cours pour savoir si l'homme détenait des armes et des explosifs. Sa femme venait d'acheter quatre fusils en toute légalité, elle est inscrite dans un club de tir.
- Source : RTL